Yalaoui : «Face à Béjaïa, ce sera un match d'hommes que nous devons gagner» Décidément, tout semble aller de travers au Mouloudia avec les problèmes qui s'enchaînent à vitesse grand V. La valse des entraîneurs, la crise financière, les blessures en cascade, des joueurs qui boudent et le mauvais début de saison, voilà le lot quotidien du vieux club algérois. Et comme cela ne suffisait pas, il fallait en rajouter une couche avec l'altercation avant-hier entre Abdelhamid Zedek et Sadek Amrous, qui se sont donnés en spectacle avec des invectives qui ont fusé de part et d'autre devant un voisinage complètement désabusé. C'était la goutte qui a fait déborder le vase, car désormais, du côté des riverains, on compte bien évidemment réagir pour éviter que de telles scènes ne se reproduisent à l'avenir dans un quartier pourtant résidentiel. D'ailleurs, nous avons appris que les habitants vont se mobiliser en signant une pétition contre le Mouloudia qui sera présentée aux autorités locales. Le but est de contraindre ces dernières à intervenir pour mettre le holà à des comportements indignes d'un club aussi prestigieux que le Doyen. C'est le triste constat auquel sont confrontés au quotidien les riverains de la villa de Chéraga, qui sert plus de défouloir aux dirigeants et aux supporters qu'à un siège de direction. Encore une affaire qui risque dans les jours à venir de faire beaucoup de vagues et surtout d'écorner encore plus l'image du club terni par les querelles intestines. En régularisant la situation financière de ses joueurs Ghrib a désamorcé la bombe in extremis La journée d'avant-hier a été décisive à plus d'un titre. Face à l'impossibilité des joueurs à encaisser leurs chèques en raison de l'indisponibilité de liquidités, Omar Ghrib s'est démené comme un diable pour trouver les fonds nécessaires. Constatant que la contestation du vestiaire grandissait au fil des heures au point de se transformer en grève, le coordinateur de section est parvenu in extremis à réunir une enveloppe financière qui lui a permis de régulariser ses joueurs en espèces. Convoqués par Fayçal Badji au siège du club, ils ont touché leur mensualité. C'était un grand soulagement du côté des pensionnaires de Chéraga, car il est évident que le pire a été évité de justesse. Koudri et Babouche devront attendre jusqu'à dimanche Les deux éléments qui doivent encore s'armer de patience avant de toucher leur argent sont Hamza Koudri et Réda Babouche. Omar Ghrib leur a fait savoir qu'ils allaient être régularisés ce dimanche. C'est du moins la version qui nous a été donnée par les responsables du club. Hier matin, séance à Aïn Benian Une fois n'est pas coutume, c'est le matin que les Mouloudéens se sont entraînés hier au stade de Aïn Benian, qui dispose d'une pelouse qui se rapproche le plus de celle de l'Unité-Maghrébine. Le staff technique a axé l'essentiel du travail sur l'aspect technico-tactique. L'heure était à la mise en place d'une tactique pour contrer la formation béjaouie. Ce matin, derniers réglages avant le match A quelques heures de la reprise du championnat, les hommes de Meguellati devraient effectuer ce matin à l'annexe du 5- Juillet leur dernière séance d'entraînement avant le départ vers Béjaïa. Le staff technique aura l'occasion de peaufiner ses plans avant de prendre la destination de la Soummam. Départ cet après-midi Pour éviter toute dépense inutile et la perte de temps, la délégation mouloudéenne devrait rallier Béjaïa par route. Possédant un bus de haut standing, les camarades de Chaouchi prendront la route cet après-midi pour environ trois heures et demie de trajet, surtout que le vendredi la circulation est beaucoup moins dense. Boughoula et Akrour sans salaire depuis des mois Les deux jeunes espoirs du Mouloudia, Oussama Akrour et Abdelghani Boughoula, vivent actuellement une situation inconfortable. D'une part, ils se donnent à fond pour gagner une promotion en équipe fanion et, d'autre part, ils attendent de toucher leurs mensualités. Concernant le cas d'Akrour, qui a eu l'occasion d'évoluer en seniors le 22 février dernier contre le MCS à Rouiba sous la houlette de Michel, il n'a pas perçu le moindre salaire depuis quatre mois. Alors que Boughoula n'a pas touché de salaire depuis six mois, lui qui avait pris part au Mondial des U17 au Nigeria avec la sélection nationale. Autant dire que les deux joueurs vivent actuellement un véritable cauchemar car au milieu de toutes ces turbulences, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Et ce n'est pas la crise financière aiguë, à laquelle est confronté le club, qui pourrait rassurer les deux espoirs mouloudéens. Zeddam réintègre le groupe Le libéro mouloudéen, Hamza Zeddam, a repris avant-hier. Mais c'est hier matin qu'il a pu rejoindre le groupe après des semaines passées à l'infirmerie du club. Le natif de Constantine a pu travailler avec ses partenaires sans ressentir la moindre douleur. Bonne nouvelle en somme pour le staff technique qui pourra compter sur le retour de Hamza pour le rendez-vous face à l'ASO. Yalaoui : «Face à Béjaïa, ce sera un match d'hommes que nous devons gagner» Héros du match contre l'Entente de Sétif avec un but venu d'ailleurs, Nabil Yalaoui constituera ce samedi l'une des forces offensives de Abdelhak Meguellati. Le joueur affiche sa détermination à relever la tête contre la JSMB malgré son statut d'archifavori : «La défaite en match amical contre Staouéli doit tous nous faire réagir même si cette rencontre nous a surtout permis de gagner un certain volume de jeu. Maintenant, ce sera une autre paire de manches contre la JSMB. On sait que ça va être difficile contre l'une des équipes les plus en forme du moment. Ce sera un match d'hommes où il faudra se montrer très costauds et combatifs pour espérer s'en sortir indemnes.» «Même sans salaire, on se serait donnés à fond car on a des noms et une réputation à défendre» Au sujet du problème d'argent qui a miné le vestiaire mouloudéen, Yalaoui a tenu à mettre l'accent sur la combativité du groupe qui ne devrait pas diminuer d'un iota même si les salaires n'ont pas été perçus à la date prévue : «Tout comme mes partenaires, j'ai touché une mensualité. Mais je tiens à préciser que même si nous n'avions pas été payés, cela n'aurait pas entamé notre détermination à faire un bon résultat contre Béjaïa car chacun de nous a un nom et une réputation à défendre. D'ailleurs, en ce qui me concerne lorsque j'étais à Tlemcen, il était très rare qu'on perçoive notre argent à la date prévue. Alors, il ne sert à rien de se désunir pour une question d'argent alors qu'on sait tous pertinemment qu'on touchera à un moment ou un autre notre dû. Ce qui n'est pas le cas pour les points perdus en championnat qui ne reviendront jamais. Nous avons un groupe très talentueux auquel il manque seulement un match référence. Avec de la confiance, on peut battre n'importe quelle équipe, y compris la JSMB.» «En dépit du respect que j'ai pour Bouali, cela ne diminuera en rien de mon envie de gagner» Ce rendez-vous de demain sera marqué par les retrouvailles avec Fouad Bouali, l'entraîneur de la JSMB, qui a été le mentor de Yalaoui. C'est avec beaucoup de respect que l'ex-Canari évoque le nom de celui qui avait réalisé un travail titanesque au Widad de Tlemcen. «Ce sera un moment émouvant de se retrouver face à Bouali, qui a été mon mentor à Tlemcen. Je n'oublierai jamais tout ce qu'il a fait pour moi, il a vraiment tout mon respect. A présent, lui dirige la JSMB alors que moi je défends les couleurs du Mouloudia. Cela dit, chacun œuvrera pour les intérêts de son équipe», nous dira le natif de Maghnia qui aimerait soigner ses statistiques en prenant la mesure des Béjaouis avec en prime une deuxième réalisation sous les couleurs du Doyen.