Fabregas : «Ma femme est Libanaise, je ne peux donc insulter l'Islam» Marcelino : «Si Kanouté a réagi ainsi, c'est qu'il a été gravement offensé» Terroriste et «sale maure» (sale noir, ndlr). C'est ainsi qu'aurait traité Cesc Fabregas Frédéric Kanouté, lors du match ayant opposé, samedi, le FC Barcelone au FC Séville (0-0), ont révélé hier des journaux ibériques. Voilà donc qui explique la réaction de l'international malien qui avait attrapé le milieu de terrain du FC Barcelone par le cou avant que celui-ci ne tombe à terre et se roule sur la pelouse. Les deux joueurs étaient en retrait du reste de la «troupe» qui protestait un penalty imaginaire accordé au FC Barcelone dans les arrêts de jeu.
Kanouté s'excuse auprès des enfants Fredy Kanouté que tout le monde connaît pour son exemplarité et sa pieuté a expliqué son geste à la presse le lendemain par ceci : «J'ai été insulté. Il m'a dit des choses», avant de faire son mea culpa le lendemain en présentant ses excuses aux enfants sur twittter dans la matinée : «Ce que j'ai fait n'est pas exemplaire.»
Fabregas : «Ma femme est Libanaise, je ne peux donc insulter l'Islam» Réagissant le lendemain à cette polémique, Cesc Fabregas a nié avoir tenu des propos discriminatoires à l'encontre de Frédéric Kanouté. «J'ai joué à Arsenal avec des joueurs de toutes les nationalités et les religions. Ici à Barcelone, j'ai un coéquipier malien (Saydou Kaïta, ndlr) je ne peux donc me permettre de tels propos qu'on m'impute. On dit que j'ai insulté l'Islam, comment pourrai-je le faire moi dont la femme est Libanaise», a-t-il tenté de justifier. Ce qui ne l'innocente pas pour autant, sachant que sur les images de la télévision, Cesc Fabregas est vu proférer des mots à l'endroit de Kanouté, en se cachant la bouche avec sa main, sans doute pour éviter qu'on lise sur ses lèvres.
Marcelino : «Si Kanouté a réagi ainsi, c'est qu'il a été gravement offensé» Un incident du même acabit, on n'en est pas à un premier du genre au FC Barcelone. Cela nous rappelle curieusement les accusations portées par Mesut Ôzil dont la religion aurait été insultée et la nationalité également par le terme de «nazi», ou Busquets qui aurait traité Marcelo de «sale noir». En tout cas, à Séville, on est unanime à défendre Frédéric Kanouté. Son entraîneur Marcelino est en tous les cas catégorique : «S'il a réagi comme ça, c'est qu'on a dit lui faire quelque chose de grave.» Une enquête devrait être ouverte sous peu pour faire la lumière sur cette affaire.