«Mes parents sont français mais mon sang, il est algérien» L'avant-centre de l'équipe de France, Karim Benzema, a donné un entretien dans le magazine So Foot. Evoquant ses rapports avec le public du Stade de France, il affirme clairement que sa "francité" est variable en fonction de sa prestation sur le terrain. «Ils (les spectateurs) partent dans un délire bizarre. En gros, si je marque, je suis français, mais si je ne marque pas ou qu'il y a des problèmes, je suis arabe.» Et de préciser dans la foulée : «Mes parents sont français, nés en France, après, oui, mon sang, il est algérien, voilà.» «Aux présidentielles, j'ai voté Ségolène Royal» A l'inverse de son pied de prédilection dans le football, Benzema serait donc plutôt gauche, que droite quand il s'agit des affaires publiques. Ou tout du moins plutôt Royal que Sarkozy, ce qui n'est pas tout à fait pareil, on en convient. "Je crois que j'ai voté Ségolène Royal, je ne me rappelle pas… Si, quand même, je crois que c'était Royal", lâche-t-il dans So Foot. «Je suis prêt à me tuer pour Laurent Blanc» Dans cette interview, Benzema se montre particulièrement reconnaissant envers Laurent Blanc et se dit prêt à se tuer pour lui : «Avant d'être nommé, il avait appelé mon agent, il lui avait dit : ‘Dis au gamin qu'il se prépare, je compte sur lui. Les entraîneurs tels que Mourinho ou Blanc ne te mentent pas. Si t'es pas bon, ils vont te dire : ‘T'es pas bon.' (...) Ils ne vont pas te raconter des histoires, te la faire à l'envers, te laisser espérer quelque chose.» «Avec Domenech, beaucoup d'éléments n'avaient pas envie de jouer» Contrairement à Blanc, Benzema ne s'est jamais senti mis en confiance par Raymond Domenech. L'attaquant du Real explique même que peu de sélectionnés étaient motivés sous ses ordres, citant pour exemple le France-Roumanie de septembre 2009 : «Ceux qui étaient sur le terrain n'avaient pas envie de jouer déjà. Je suis entré, j'ai dit à je ne sais pas qui : ‘Va à droite, non, va... non.' Un moment, on était toute l'équipe côté gauche, tout le monde voulait... Bon bah.»