Le faux bond du Cameroun continue de faire jaser. Ce mardi, les Lions indomptables ont pondu un communiqué soi-disant signé par l'ensemble des joueurs dans lequel ils expliquent les raisons qui les ont poussés à boycotter le déplacement d'Alger. Le faux bond du Cameroun continue de faire jaser. Ce mardi, les Lions indomptables ont pondu un communiqué soi-disant signé par l'ensemble des joueurs dans lequel ils expliquent les raisons qui les ont poussés à boycotter le déplacement d'Alger. Un communiqué qui n'apporte rien de nouveau, si ce n'est de nous rappeler le sempiternel problème de primes qui serait derrière cette rébellion. Publiée par Camfoot, ledit communiqué voit les joueurs camerounais se justifier de leur refus de jouer mardi en Algérie. En voici le texte intégral. «Considérant l'absence de prime de présence, prime qui est une institution à chacun de leurs regroupements, Considérant que le problème de paiement de la prime a été posé depuis une semaine et qu'aucune solution n'y a été apportée, Considérant qu'ils ont pour leur part participé avec engagement et professionnalisme au stage de Marrakech et au tournoi LG Cup Africa, Ont décidé de ne pas effectuer le déplacement d'Alger en vue de participer au match prévu le 15 novembre contre l'Algérie. Les joueurs de l'équipe nationale réitèrent leur engagement patriotique et en appellent aux autorités du football du Cameroun afin que les engagements minimum convenus soient tenus en leur endroit», lisait-on sur ce fameux document qui n'est signé en réalité que par cinq joueurs dits cadres de l'équipe, à savoir Alexandre Song, Jean II Makoun, Idriss Carlos Kameni, Eyong Enoh et bien sûr Samuel Eto'o Fils, qu'on dit chefs de file de la grève. Ceux-ci auraient déjà prémédité le coup avant même cette fameuse soirée de dimanche à lundi où ils ont refusé de quitter l'hôtel avant d'être rassurés de ne pas jouer gratuitement à Alger.
Les bagages devaient être enregistrés à la mi-temps Initialement, il était prévu que l'intendant de la sélection camerounaise et un membre de la délégation partent à la mi-temps du match Maroc-Cameroun (1-1) à l'aéroport de Marrakech pour enregistrer les bagages et accomplir les formalités douanières de manière à faire gagner du temps au reste de la délégation à son arrivée. Seulement, dix sacs ont été, nous dit-on, laissés à l'hôtel. Ainsi au lieu de rallier directement l'aéroport à sa sortie du stade, l'équipe a fait un crochet à l'hôtel. Le temps que les choses se réorganisent, Alex Song provoque une réunion d'urgence avec les dirigeants pour évoquer la fameuse histoire des primes. Débute alors une longue soirée aux multiples rebondissements. L'avion d'Air Algérie affrété par la FAF a attendu près de six heures à l'aéroport de Marrakech avant de rentrer vide à Alger.
Eto'o tire les ficelles Homme de poigne, Samuel Eto'o, n'a, a priori, joué aucun rôle important dans le boycott du match face à l'Algérie. A priori seulement. Habituellement, unique interlocuteur de la Fécafoot, l'ex-attaquant de l'Inter de Milan s'est démarqué pour laisser faire d'autres cadres de l'équipe à sa place, à leur tête Alexander Song et Idriss Carlos Kameni connus pour filer l'amour vache avec leur illustre capitaine. Calculateur, Eto'o, qui est rentré lundi matin en Espagne pour affaire, a ainsi laissé Song et Kameni se mouiller jusqu'au cou. Et comme il n'est pas aussi en odeur de sainteté avec les dirigeants de la Fécafoot qui ont osé le traduire en conseil de discipline au lendemain de la Coupe du monde, il a fait en sorte d'attiser les tensions de loin et laisser les autres s'empêtrer dans cette affaire aux prémices de crise. Si des suspensions il y a, Eto'o s'en lave les mains. Malin ! Des confrères camerounais qui nous ont donné ces détails sont catégoriques : «Le match Algérie- Cameroun, c'est Eto'o qui l'a annulé pour virer les membres de la Fécafoot.» A. A. A.