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Boudebouz : «Un Ballon d'Or…Madjer… et Cannavaro, c'est le top»
Publié dans Le Buteur le 30 - 11 - 2011


«Comblé et fier de succéder à mon ami Madjid»
«Ce ballon d'Or restera un événement historique dans ma carrière»
Quelques instants seulement après avoir reçu le Ballon d'Or des mains de l'invité d'honneur du Buteur, Fabio Cannavaro, le milieu de terrain international de Sochaux, Ryad Boudebouz, nous a reçus dans sa suite à l'hôtel Saint-Georges lundi tard dans la soirée. Epuisé mais très disponible, le jeune prodige algérien nous livre ses impressions sur cette consécration attribuée par les journaux numéro 1 de la presse sportive, El Heddaf et Le Buteur. Ryad se dit honoré et fier d'avoir vécu ces formidables moments en la présence de ses parents, ses frères et ses deux petites sœurs.
Vous êtes le Ballon d'Or 201l, quel sentiment éprouvez-vous ?
C'est le sentiment d'une personne très heureuse de cette distinction que je convoitais depuis que j'ai goûté à la joie de cette cérémonie formidable du Ballon d'Or de l'année dernière. C'est le fruit d'un travail de toute une famille unie derrière moi. On n'a toujours rien lâché et si aujourd'hui je suis arrivé là, c'est incontestablement grâce à mes performances sur le terrain et aussi à mes parents. Vivre des moments pareils en la présence de Madjer, Cannavaro et toutes les autres personnalités présentes, c'est le top.
Avez-vous jeté un coup d'œil sur les résultats des suffrages de ce Ballon d'Or ?
Oui, bien sûr, je suivais attentivement l'évolution des scores sur le site du Buteur, j'ai même demandé à mes potes de voter (rires).
Vous avez maté la concurrence, comment analysez vous les résultats du vote ?
C'est énorme comme avance et cela, franchement, me rend fier. Maintenant, il est clair que ça fait plaisir que la majorité des Algériens me considère comme le plus méritant de remporter ce Ballon d'Or, ça fait chaud au cœur.
Êtes-vous étonné du fait que vous devanciez tout le monde assez nettement ?
Franchement oui, je pensais que ça allait être un petit peu plus serré mais bon, je ne me plains pas, c'est une bonne chose pour moi.
Qu'avez-vous ressenti lorsqu'on a prononcé votre nom comme lauréat du Ballon d'Or 2011 ?
Une grosse fierté, une émotion indescriptible, c'était vraiment un moment de bonheur difficile à exprimer. Comme je l'ai dit récemment, remporter la plus haute distinction de mon pays est un honneur pour moi et pour toute ma famille.
A qui avez-vous pensé en premier en recevant votre trophée ?
A mon frère Mehdi, direct. Sincèrement, je voulais bien qu'il soit là, c'est quelqu'un de très important dans ma carrière, il a eu un empêchement de dernière minute qui l'a contraint à rester à Colmar.
L'année dernière, vous avez voté pour Bougherra, cette année à qui avez-vous donné votre voix ?
D'abord, je dois dire que l'année dernière, Madjid Bougherra était nettement au-dessus. Il avait sorti une saison énorme avec les Rangers. Cette année, j'ai voté pour moi-même, c'est clair, (rires franchement).
Qu'est-ce que cela vous fait de succéder à un grand joueur comme Bougherra ?
Si on regarde les lauréats du Ballon d'Or, on s'aperçoit qu'il est, avec Ziani, le seul à l'avoir remporté deux fois en étant défenseur central. Pour revenir à votre question, je suis comblé et fier de succéder à un joueur de la trempe de Madjid.
A 21 ans, vous êtes le plus jeune lauréat du Ballon d'Or, une réaction ?
C'est flatteur. Franchement, étant jeune, une consécration pareille me stimule à fond et me pousse à rêver d'un meilleur avenir.
Sacré meilleur jeune espoir l'année passée et meilleur joueur algérien cette année. Parlez-nous de cette progression…
Il me semble que c'est un cheminement logique, je suis très content. Lorsqu'on est régulier avec son club et performant en Equipe nationale, ça finit toujours par payer.
Avez-vous reçu des messages d'encouragement de la part de vos amis de l'Equipe nationale, proches ou même de coéquipiers à Sochaux ?
Oui, plusieurs de mes potes m'ont appelé ou envoyé des textos pour me féliciter. Ils étaient tous heureux pour moi. Mes proches à Sochaux, qui sont toujours derrière moi, m'ont aussi envoyé, ce soir (avant-hier NDLR ), des messages pour me dire qu'ils étaient très fiers de moi. Tiens, là, Kamel Ghilas vient de m'envoyer un message pour m'encourager. Il est gentil, je l'aime bien Kamel (rires).
Kadir, qui est présent ce soir, nous a confié que vous étiez le joueur le plus doué de la sélection et trouve votre consécration méritée et incontestable, un petit commentaire ?
C'est très sympa de sa part. Foued, c'est la famille. Je sais qu'il dit ça du fond du cœur, après, pour un jeune comme moi, il me reste beaucoup de travail à faire pour améliorer mes qualités. Les éloges ça fait plaisir, mais je dois toujours chercher à faire mieux
L'année passée, vous avez déclaré que le Ballon d'Or était un rêve et un objectif pour vous, maintenant que vous avez goûté à cette joie de la consécration, on imagine que vous avez envie encore de le gagner…
L'objectif, c'est de le gagner le plus souvent possible. Je sais qu'il faudra être performant pendant toute l'année 2012 et je ferai tout pour l'être. C'est pour vous dire que cette distinction est assez chère pour moi.
Sincèrement, avez-vous l'ambition de battre le record détenu par Bougherra et Ziani qui ont gagné par deux fois ce trophée ?
Ce n'est pas une fixation pour moi, mais c'est sûr que je veux bien faire mieux que Bouggy et Ziani.
Ce trophée vous l'avez reçu des mains d'un ancien champion du monde, Fabio Cannavaro, qui est l'invité de marque du Buteur, comment avez-vous vécu cela ?
Franchement, recevoir le Ballon d'Or des mains d'un ancien Champion du monde avec l'Italie et un ex-Ballon d'Or mondial est flatteur. Pour un jeune joueur comme moi qui vient de Sochaux, recevoir le Ballon d'Or d'un aussi grand joueur comme Cannavaro que je suivais à la télévision lorsque j'étais très jeune, est un événement historique dans ma vie de footballeur.
Marvin Martin, votre complice à Sochaux, devait venir mais finalement il ne s'est pas déplacé…
Oui, c'est vrai, je peux vous dire qu'il était très contrarié de ne pas être venu avec moi. On avait pourtant tout préparé, le visa, la réservation et tout, mais il n'a malheureusement pas pu partager avec moi ce bonheur.
Vous êtes déçu ?
Ma joie est telle que je ne ressens pas ce sentiment de déception maintenant mais après, c'est vrai que j'étais un peu frustré, c'est aussi le cas pour mon frère Mehdi qui tenait vraiment à être là avec moi. Marvin voulait aussi venir découvrir l'Algérie parce que je lui parle beaucoup de mon pays qu'il a commencé vraiment à aimer.
A 20 ans meilleur espoir et à 21 Ballon d'Or, vous considérez-vous comme chanceux…
Chanceux non, moi, je ne crois pas trop à la chance, je sais que dans le football, il n'y a que le travail qui paie et bien entendu les conseils de mes parents. Je le répète encore une fois, au jour d'aujourd'hui, si je suis arrivé là, c'est grâce à ma famille.
Cela fait plus d'une année et demie que vous êtes en sélection, avez-vous pensé un jour atteindre ce niveau et remporter le Ballon d'Or ?
Ça serait prétentieux de ma part de vous répondre par l'affirmative. Franchement, cela s'est passé très vite pour moi, vous savez, en football, ça bascule vite. Donc, je ne pouvais pas imaginer vivre des moments aussi intenses en famille, surtout dans mon pays, assez tôt.
Vous êtes devenu Ballon d'Or algérien, titulaire en sélection, ne ressentez-vous pas une pression particulière ?
Non pas du tout, ce n'est que du bonheur pour moi. Je suis une personne qui assume sur le terrain. Même lorsque je ne suis pas bon, je prends mes responsabilités, je prends tout sur moi, il n'y aura aucun problème là-dessus, Inch'Allah.
Lors de notre rencontre avec Marvin Martin à Sochaux, ce dernier nous a dit qu'eu égard à votre talent et à la forme affichée en ce moment, vous auriez pu facilement prétendre à une place avec l'équipe de France. Votre avis ?
Comme je l'ai dit l'année dernière en pareille cérémonie, l'Algérie était un choix que j'ai fait à 14 ans. Hamdoulilah, je n'ai jamais regretté cette décision. Maintenant, lorsqu'un joueur comme Giroud (Montpellier) ou Gomis (Lyon) réalisent un bon début de saison, ils sont automatiquement appelés en équipe de France, donc, ce que dit mon pote Marvin est vrai. J'aurai pu avoir ma chance avec eux, mais ce n'était pas un objectif parce que dans ma tête mon choix pour l'Algérie était déjà fait. La France est le pays où j'ai grandi, mais je le dis encore une fois, je suis fier de mon choix pour l'Algérie.
Surtout que ce choix vous a apporté beaucoup de bonheur…
Dieu merci, sans ça, j'ai toujours été fier de mes origines et de mon pays. Après, c'est vrai que cela m'a permis de vivre cet événement franchement fantastique de ma carrière.
Un Mondial, meilleur joueur espoir 2010 et Ballon d'or 2011 à votre compte, c'est le top pour vous ou avez encore envie de vivre d'autres sensations ?
Des trophées comme ça, ça compte dans une carrière, je peux vous dire que je suis comblé par le Ballon d'Or du Buteur, mais je n'ai pas de limites dans mes ambitions, donc, ma réponse est oui.
Passons à autre chose. A 21 ans, vous dites que vous vivez les meilleurs moments de votre vie, pouvez-vous nous dire comment a été votre enfance ?
J'ai eu une enfance tranquille. J'ai grandi dans le quartier avec mes frères, mais Hamdoulilah, ils étaient toujours là pour m'encadrer. C'est d'ailleurs en les regardant jouer que j'ai fait mes premiers pas dans le football.
Quel a été le moment le plus difficile de votre jeunesse ?
C'était lorsque je devais quitter ma famille très jeune pour rejoindre le centre de formation à Sochaux. C'était dur pour moi, j'avais 12 ans seulement à cette époque-là. Seulement, lorsqu'on découvre la vie d'un footballeur au sein d'un centre de formation, c'est là où on se rend compte que c'est une vie magnifique.
Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance ?
Où ça, au sein du centre de formation ?
Non, je veux parler de la cité Zup (Ndlr : quartier de la ville de Colmar) où vous avez grandi…
(Il rit franchement puis il reprend). Que des bons souvenirs lorsqu'on jouait au foot avec les potes du quartier. Le soir, lorsqu'on se regroupait tous ensemble dans un coin du quartier, ce sont des moments formidables qu'on ne pas se permettre maintenant.
Vous repensez souvent à ça ?
Bien sûr, on n'oublie pas d'où on est venus. Lorsque ça va mal, on pense toujours à cette période difficile, et ça nous aide pour rebondir.
L'un de vos anciens encadreurs à la cité, Boucheta en l'occurrence, nous a dit que vous vous souvenez toujours des punitions qu'il vous infligeait pour vous rappeler à l'ordre…
(Rires) c'est vrai, c'était un mec bien. Il veillait toujours à ce que nous soyons droits dans notre conduite. Lorsqu'on partait en vacances organisées, c'était là un peu où on pouvait se lâcher et faire des conneries et M. Boucheta, notre moniteur, veillait au grain pour nous prodiguer des conseils et, maintenant, on se rappelle ces bons souvenirs pour rigoler. Ce sont des choses de la vie qu'on n'oublie pas.
Et maintenant, comment faites-vous pour échapper un peu au stress du monde professionnel, à la routine et aux exigences des résultats ?
Franchement, j'essaye de tout évacuer en sortant avec mes potes ou en allant voir ma famille pour changer d'air. Parfois, sur le terrain, on n'est pas irréprochable, donc, c'est là où sent plus le besoin d'aller changer un peu pour décompresser et la famille joue un grand rôle dans tout ça.
Comment occupez-vous votre temps libre ?
J'aime bien le cinéma, les jeux vidéos et me promener avec mes potes.
Quels genres de films aimez-vous regarder ?
Les films d'action.
Actuellement, quel est votre joueur préféré ?
Franchement, je n'en ai pas mais j'aime bien Benarfa Hatem (joueur de Newcastle).
Votre idole ?
Zidane, le plus fort que j'aie vu évoluer.
Votre club préféré en France ?
Je n'en ai pas, sinon Sochaux mon club formateur.
Real ou Barça ?
Real Madrid, j'aime trop cette équipe.
Alors vous pensez que c'est l'année du Real de Mourinho ?
Oui, sincèrement, ils sont bien partis pour détrôner le FC Barcelone.
Vous en êtes sûr ?
Non, en football on ne peut être sûr de rien, mais je le pense bien.
On sait maintenant que le football vous a procuré beaucoup de bonheur, vous a-t-il un jour fait pleurer ?
Oui, souvent.
Racontez nous…
Au fait, dans la vie, il y a plein de situations difficiles où ça n'allait pas du tout en football et en dehors, mais un jour, je m'en souviens très bien , j'étais très jeune, j'avais raté un pénalty et ça m'a fait tellement mal… Je me rappelle qu'on avait perdu et là, j'ai pleuré à chaudes larmes.
Ryad, vous aimez bien recevoir les amis chez vous…
Oui, je suis souvent avec mes amis à la maison à Sochaux. Les gars de mon quartier viennent me rendre visite, me tenir compagnie.
Cela ne vous empêche-t-il pas de mener une vie tranquille, sur le plan sportif notamment ?
Ça va, je gère bien pour le moment même si je dois éviter trop les sorties avec mes amis le soir (rires). Non, je suis à cheval sur ma sieste et j'essaye d'éviter de trop veiller le soir pour éviter les fatigues et bien récupérer.
L'argent que vous avez pu gagner dans votre vie professionnelle, ce statut de jeune mondialiste et ce Ballon d'Or gagné ne vous feront pas changer de comportement envers les copains ?
Non, jamais de la vie, les potes vous le diront, je suis resté et je resterai toujours le même. Il faut garder les pieds sur terre. Et puis, moi, j'ai la chance d'avoir une famille en or qui est toujours là pour me recadrer lorsqu'il y a des écarts de discipline de ma part.
On a remarqué que vous devenez de plus en plus mûr. D'où puisez-vous cette confiance dans votre jeu ?
Je suis en confiance, j'aime bien garder le ballon d'entrée en tentant des gestes techniques, des dribles pour bien rentrer dans un match. Ce sont des choses qu'on apprend dans le quartier. On sait bien que la technique est une arme décisive qui peut faire gagner une équipe. Je suis heureux en jouant et c'est de là que vient cette confiance.
De grands joueurs comme Madjer, Assad, Belloumi et Saïb affirment que vous avez le profil pour devenir le patron de l'Equipe nationale, une réaction ?
D'abord, je suis honoré d'entendre de tels éloges de la part de très grands joueurs qui ont marqué l'histoire du football algérien. C'est très sympa et je les en remercie.
Êtes-vous en mesure d'assumer ce rôle en sélection ?
Je pense que je suis prêt à assumer mes responsabilités si, bien entendu, on me confie ce rôle. Je suis un joueur qui aime bien jouer au ballon et faire jouer ses coéquipiers. J'aime aussi bien prendre le jeu à mon compte. Quand j'ai le ballon au pied, je ne me sens pas du tout en danger, après, j'espère qu'avec le temps je vais encore m'améliorer et en faire profiter l'Equipe nationale.
Avec Feghouli, vous représentez l'avenir du football algérien, pourriez vous, avec l'aide d'autres bons jeunes joueurs évoluant en Europe, conduire l'Algérie à jouer un meilleur rôle dans un Mondial ?
Oui, on a vu que les équipes africaines sont de plus en plus fortes à l'image du Ghana qui a fait honneur à l'Afrique lors du dernier Mondial, pourquoi pas nous ? Nous, on sait que nous possédons un bon groupe, un très bon entraîneur et il faut continuer à travailler sans trop se mettre de pression.
Belmadi, qui vous a remis le trophée de meilleur jeune espoir l'année passée, a dit que votre récompense s'inscrit dans une logique de progression, qu'avez-vous à dire la-dessus ?
Je remercie beaucoup Djamel Belmadi qui est aussi une grosse pointure de notre football. C'est lui qui a m'avait remis le prix l'année passée et on va dire que cela m'a porté chance puisque cette saison j'ai été élu meilleur joueur algérien 2011. Je le remercie beaucoup.
Recevoir ce Ballon d'Or devant ses parents, et surtout votre papa qui a été toujours présent durant votre carrière, cela vous quoi ?
C'est une grande récompense pour moi. Parce qu'au fait, ma grande satisfaction est d'avoir rendu mes parents, mes frères et mes sœurs heureux, ce soir (lundi). Comme vous l'avez vu, ils étaient tous là pour moi.
L'année dernière, vous avez assisté pour la première fois à la cérémonie de la remise du Ballon d'Or, cette année vous revenez pour recevoir le trophée, comment avez-vous vécu cela ?
D'abord, la différence est que cette année je suis le lauréat, il est là mon ballon d'Or et je suis très fier de l'avoir reçu des mains de Fabio Cannavaro, du représentant du président de la République et du directeur du Buteur.
Justement, un mot sur l'invité de marque de cette année ?
Cannavaro est un très grand joueur qui a déjà gagné le ballon d'Or. Ce fut aussi un Champion du monde avec l'Italie, donc, c'est facile d'imaginer ma fierté de l'avoir gagné devant tout ce parterre de personnalités
A un mois de l'ouverture du mercato, seriez-vous sochalien cet hiver ?
Ecoutez, je crois que c'est parti pour que je termine la saison avec mon club. Après, je pense que je me dirige droit vers la sortie à Sochaux. Je veux dire que si tout va bien, cette saison sera ma dernière à Sochaux. J'ai eu quelques contacts mais tant que je n'ai pas encore discuté autour d'une table, je ne peux jurer de rien.
On vous a vu bien répondre à Wassim, vous vous débrouillez bien au freestyle ?
Oui, c'est un exercice que j'aime bien. Wassim est un grand champion, mais cette fois, je crois lui avoir bien répondu (rires).
C'est clair et les présents à la cérémonie ont apprécié…
Oui, j'ai vu ça et, sincèrement, j'étais très heureux.
Un dernier mot, Ryad, pour conclure ?
Je remercie El Heddaf et Le Buteur pour tout ce qu'ils font pour faire progresser notre football. Je ne terminerai pas sans remercier votre journal d'avoir invité toute ma famille à cette cérémonie qui restera gravée à jamais dans ma mémoire de footballeur.
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Abdelouaheb Boudebouz : «Que du bonheur de voir mon fils consacré»
Heureux de la consécration de son fils Ryad, Abdelouaheb Boudebouz était submergé d'émotion. Invité à nous livrer ses impressions à chaud, quelques minutes après la remise du Ballon d'Or, le très sympathique Abdel déclare : «C'est une fierté pour nous tous de voir notre fils consacré par son pays. Je suis comblé par ce Ballon d'Or gagné par Ryad qui vient récompenser son sérieux et son attachement à la famille. L'année passée, j'étais fier d'avoir participé à cette cérémonie et là, je tiens à dire que cette soirée aura été une réussite totale. Permettez-moi aussi de remercier les organisateurs de cette grande fête du football algérien.»
«Merci El Heddaf, merci Le Buteur»
«Bravo aux deux quotidiens Le Buteur et El Heddaf qui ont encore une fois frappé fort en sortant la grande artillerie pour faire de cet événement un moment inoubliable. Je sais que nos compatriotes et nos amis en France sont tous contents pour Ryad, je voudrai alors, si vous le permettez, les remercier à travers votre journal parce que je sais qu'ils le consultent régulièrement. Vous avez, par votre sérieux et votre crédibilité, gagné la confiance de vos internautes, encore une fois, merci.»
Mebarka Boudebouz : «C'est un jour inoubliable pour la famille»
C'est une maman Boudebouz très émue que nous avons interrogée à propos de cette distinction obtenue haut la main par son fils Ryad. Bien remise de ses émotions, elle dira : «Que voulez-vous que je vous dise, c'est un sentiment d'une mère fière de son fils que j'éprouve en ce moment. Je suis très heureuse, c'est un jour inoubliable pour la famille. Cette consécration nous rend d'autant plus fiers qu'elle nous a été décernée par les journaux algériens les plus réputés et les plus sérieux. Je remercie mon fils Ryad de nous avons procuré autant de bonheur. Permettez-moi de reitérer mes remerciements au directeur d'El Heddaf et du Buteur qui ont fait de cette soirée un moment grandiose.»


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