«Je savoure ce troisième Ballon d'Or comme j'ai savouré le premier et le deuxième.» Sacré pour la troisième fois d'affilée, Lionel Messi est incontestablement le meilleur joueur du monde. La presse en a d'ailleurs fait des tonnes sur lui. Au pays, en Argentine, on l'élève d'ailleurs au même rang qu'un certain Diego Maradona. Avec désormais trois Fifa Ballon d'Or dans son escarcelle, Lionel Messi est encore un peu plus entré dans la légende. Le Monde est à ses pieds. «Leo Messi continue d'écrire son histoire», écrivait d'ailleurs AS, un quotidien espagnol pro Real Madrid, qui prend le soin d'expliquer que le prodige argentin est le seul à avoir égalé Michel Platini, sacré trois fois d'affilée en 1983, 1984 et 1985 (Johan Cruyff et Marco Van Basten ont également été sacrés trois fois, mais pas consécutivement). En Italie, la Gazzetta dello Sport rappelle ainsi que numéro 10 du Barça a rattrapé «l'ancienne étoile de la Juventus». Le nouveau Maradona De son côté, le journal catalan Sport estime que le chouchou du Camp Nou a reçu le prix «voulu par tous les footballeurs du monde». De l'autre côté de l'Atlantique, en Argentine, Lionel Messi est élevé au rang d'idole puisque Olé, l'un des plus grands quotidiens du pays, le compare à Diego Maradona en lui attribuant le même surnom sur son site Internet : «El pibe de Oro». Traduisez, le gamin en or. Un sobriquet qui lui sied bien puisque, on le rappelle, à seulement 24 ans, il a déjà remporté à trois reprises le plus beau des trophées individuels. «Je savoure ce troisième Ballon d'Or comme j'ai savouré le premier et le deuxième» Vous êtes le premier joueur après Michel Platini à recevoir trois Ballons d'Or consécutifs. Que ressentez-vous ? C'est une fierté de recevoir trois fois ce trophée, consécutivement qui plus est. C'est déjà difficile de le remporter une fois, ça l'est encore plus de le décrocher trois fois. Je suis très heureux et je le savoure comme le premier. Vous l'avez plus spécialement dédié à Xavi, mais ne croyez-vous pas qu'il va cesser de vous faire des passes pour remporter un FIFA Ballon d'Or ? Non ! Il a très souvent dit ce qu'il pense sur moi et j'ai très souvent dit ce que je pense de lui. On a besoin l'un de l'autre et on entretient une relation d'amitié qui va bien au-delà de toutes les récompenses. Trois FIFA Ballons d'Or en étant si jeune : avons-nous déjà eu droit au meilleur de Messi ? Que nous reste-t-il à voir ? J'espère pouvoir continuer à être aussi performant, à obtenir de nouveaux titres collectifs car comme je le dis, c'est le plus important pour être présent pour de belles occasions de ce genre. Je veux obtenir des résultats avec ma sélection et maintenir le même niveau de performance. J'adorerais obtenir un titre avec la sélection et j'espère pouvoir y arriver. Comment pensez-vous faire mieux ? Comme je l'ai dit, il faut que je reste au même niveau. C'est la cinquième fois que j'ai la chance d'être présent à ce Gala et j'espère avoir l'occasion d'y revenir. Enfant, avez-vous rêvé de réussir autant de choses en si peu de temps ? Franchement, non. Je rêvais de jouer en première division mais je n'aurais jamais imaginé que je serais amené à vivre tout ça. Aujourd'hui, on a vu de grandes stars que vous admiriez sûrement quand vous étiez jeune. Qu'est-ce que cela fait de voir qu'aujourd'hui, vous êtes celui dont tout le monde veut un autographe ? Je veux simplement continuer à jouer et à prendre du plaisir dans mon sport, avec l'équipe qu'on a, et espérer que l'aventure ne s'arrête pas. Quel est votre prochain défi en 2012 ? Gagner tout, encore, c'est l'objectif au début de chaque année, même si on sait que c'est de plus en plus difficile. ------------------ Pep Guardiola (entraîneur mondial) «Je partage ce trophée avec Ferguson et Mourinho» Pour la première fois de sa carrière, Josep Guardiola remporte le prix d'Entraîneur de l'Année de la FIFA pour le football masculin. Le technicien du FC Barcelone, qui a déjà gagné quasiment tous les trophées avec son club, reçoit ainsi la distinction la plus élevée au niveau individuel. Humble et réfléchi comme à son habitude, Pep s'est confié à FIFA.com quelques minutes après avoir reçu sa récompense. C'est une grande soirée pour Barcelone qui a obtenu plusieurs récompenses, en plus de la vôtre évidemment… C'était déjà le cas l'an dernier et nous avons confirmé cette année. Il y a une relation de cause à effet. Si vous remportez des titres, les récompenses individuelles suivent. Au final, ce qui me satisfait le plus, c'est que tous ces prix sont une reconnaissance de notre philosophie de jeu. J'espère que nous continuerons le plus longtemps possible comme cela, pour vivre d'autres soirées comme celle d'aujourd'hui. N'est-il pas un peu paradoxal de recevoir autant de récompenses individuelles pour une équipe qui mise tout sur le collectif ? C'est avant tout un grand bonheur. On devient footballeur ou entraîneur par amour du jeu, pour essayer de développer une philosophie avec un certain nombre de joueurs. Ce que je retiens ce soir, c'est que l'événement donne une bonne image du football. C'est une voie dans laquelle il faut poursuivre, pour que ce sport continue de grandir. Comme vous venez de le dire, ce n'est pas la première fois que votre équipe est reconnue pour ce qu'elle fait… Non, et c'est le plus difficile. Chaque fois que votre travail est reconnu, cela signifie aussi que vos adversaires vous connaissent mieux. On n'a pas le droit de stagner. Pour se maintenir à ce niveau, il faut progresser. Ça passe par le travail et par une grande exigence pour atteindre des objectifs toujours plus élevés, et continuer de gagner. Vous êtes un jeune entraîneur, vos joueurs sont jeunes également. Est-ce le début d'une nouvelle ère de suprématie blaugrana ? Dans le football, la réussite d'une équipe ne tient qu'à un fil. Le fait d'avoir gagné beaucoup de trophées avec une moyenne d'âge aussi jeune donne l'impression que c'est parti pour durer. C'est là que nous devons faire très attention. Il est difficile de créer quelque chose de beau, mais beaucoup plus facile de le perdre. La victoire n'est jamais certaine, comme on a pu le voir hier avec le match nul de votre équipe contre l'Espanyol… La concurrence est très relevée. On le savait avant le match d'hier. En effet, la victoire n'est jamais certaine, mais c'est en essayant le plus fort possible qu'on a le plus de chance d'y arriver. Demain, à quoi penserez-vous en vous réveillant ? Aux trophées de ce soir ou au prochain match ? C'est sûr qu'il n'y a pas beaucoup de temps pour en profiter. Pour cela, il faudrait avoir des vacances, ce qui n'est pas le cas en ce moment. Dans deux ou trois jours, il y a un autre match, puis un autre. Pour moi, ce qui s'est passé ce soir est un intermède très agréable, pour le football et pour l'image de notre club, mais il faut vite se concentrer sur la suite. ------------------ Le Onze 2011 pèse 83M€ en salaires ! C'est une formation magnifique, disposée en 4-3-3. Ce Onze de rêve, c'est le Onze Mondial 2011, l'équipe type du football de l'année écoulée, autrement appelée la Fifa/FIFPro World XI. Une sélection annoncée ce lundi en Suisse, à Zürich, lors du Gala Fifa Ballon d'Or 2011. Au sein de cette équipe de rêve, pas de surprise. On y retrouve Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, ou encore Xavi, les trois joueurs également nominés pour le titre de Ballon d'Or, ou encore le gardien galactique Iker Casillas. Outre le fait que cette dream team soit archi-dominée par les joueurs du FC Barcelone et du Real Madrid (les deux formations vampirisent 9 des 11 places disponibles, laissant simplement deux espaces libres au club anglais Manchester United), Sportune s'est amusé à additionner les salaires de toutes ces stars. Au total, le Onze Mondial 2011 pèse tout de même 83,4 millions d'euros en rémunération annuelle. La moyenne est de 7,6 millions d'euros par joueur. Avis aux clubs intéressés pour réunir cette équipe idéale, il va falloir y mettre le prix ! 3 joueurs du Onze Mondial 2011 dans le Top 10 des salaires du football Parmi cette armada, 3 stars font partie du Top 10 des salaires du football mondial. Il s'agit des trois attaquants vedettes Cristiano Ronaldo, Lionel Messi et Wayne Rooney. Le "moins bien payé" de cet effectif est en fait le défenseur du FC Barcelone, Gerard Piqué. Rassurez-vous, il touche tout de même 4 millions d'euros par an. Le Onze Mondial 2011 Fifa/FIF Pro World XI (les salaires brut annuel sont marqués entre parenthèse) Casillas (6M€), Alves (7M€), Piqué (4M€), Ramos (5M€), Vidic (5,2M€), Iniesta (7M€), Xabi Alonso (4,5M€), Xavi (7,5M€), Lionel Messi (11M€), Ronaldo (13M€), Rooney (13,2M€) Total des rémunérations : 83,4M€ par an Salaire moyen : 7,6M€ par an ------------------ Paroles de lauréats Homare Sawa (désignée joueuse mondiale) «C'est pour toutes celles qui ont fait avancer le foot féminin» «C'est un grand honneur. Je suis vraiment ravie d'être honorée, après cette Coupe du monde inoubliable. C'est grâce au sélectionneur (Norio Sasaki, élu entraîneur mondial d'une équipe féminine, Ndlr), à l'encadrement, à la Fédération, à mes coéquipières. Je voudrais aussi remercier tous ceux et toutes celles qui font avancer le football féminin.» Neymar (lauréat du Prix Puskas) : «Merci pour ce but spécial» «Je suis très heureux. Cette récompense me comble d'honneur. Je remercie toutes les personnes qui ont voté pour moi, pour ce but si spécial.» ------------------ Paroles d'anciens vainqueurs du Ballon d'Or Ronaldo (Ballon d'Or 1997 et 2002) : «Messi est le joueur du moment. Il fait de grandes choses avec Barcelone. Et il est encore jeune...» Marco Van Basten (Ballon d'Or 1988, 1989 et 1992) : «Le 1er, le 2e, le 3e meilleur joueur de tous les temps ? (Rires) Je peux vous donner un chiffre entre un et mille (rires) ? C'est un des meilleurs de tous les temps...» Franz Beckenbauer (Ballon d'Or 1972 et 1976) : «Messi est le meilleur joueur actuel, c'est normal. C'est peut-être le meilleur joueur de tous les temps. Mais pour le savoir, il faut encore attendre. Dans quelques années, nous verrons s'il est bien le numéro un.» ------------------ Ses coéquipiers au Barça parlent de lui Daniel Alves : «C'est amplement mérité, le terrain parle, je crois qu'il n'y pas grand-chose à dire de plus. Il faut le voir jouer.» Gerard Piqué : «Il n'y a plus rien à dire sur Leo (rires). C'est l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur de l'histoire. Avec Guardiola entraîneur de l'année et la troisième place de Xavi, le Ballon d'Or de Leo récompense le travail de l'équipe et de tout un club.»