«Les Marocains et les Sénégalais ont trop parlé» Le sélectionneur de l'Algérie, Vahid Halilhodzic, est un observateur attentif de la Coupe d'Afrique des nations, lui qui connaît bien le continent africain pour avoir eu l'opportunité de travailler à la tête de la Côte d'Ivoire. D'autre part, suivre cette compétition était une obligation pour le sélectionneur algérien vu que l'une des sélections participantes au tournoi, en l'occurrence le Mali, est le futur adversaire de l'Algérie pour les éliminatoires du Mondial 2014. Nous reprenons ci- dessous l'entretien accordé par Vahid Halilhodzic à nos confrère de Radio France International, une interview réalisée avant les demi-finales qui se sont jouées hier. Quel regard portez-vous sur cette CAN 2012 ? Je n'ai pas vu tous les matches mais ceux que j'ai observés m'ont permis de constater un bon football, intéressant, combatif, ambitieux malgré la non-participation de grandes nations comme le Nigeria, le Cameroun, l'Egypte et l'Algérie. Leur absence ne s'est pas fait ressentir. Le Gabon et la Guinée équatoriale m'ont agréablement surpris. La Côte d'Ivoire et le Ghana restent les grands favoris (interview réalisé avant les demi-finales, ndlr). La Tunisie a également fait un bon championnat. Les déceptions sont surtout du côté du Maroc et du Sénégal. Comment expliquez-vous que le Maroc, qui a éliminé l'Algérie, et le Sénégal, équipes annoncées comme potentiellement favorites, aient échoué dans cette CAN ? Certaines équipes parlent un peu trop mais agissent différemment dans leurs attitudes. J'ai connu cela avec la Côte d'Ivoire. L'ambition doit être prouvée sur le terrain. C'est dommage car ces deux formations ont de très bons joueurs ! Je ne sais pas quels étaient l'état d'esprit et l'ambiance dans leurs groupes. Il y a des raisons qu'on ne peut appréhender de l'extérieur. Vous avez entraîné la Côte d'Ivoire, quels sont les critères pour connaître la réussite en Afrique ? Avoir une bonne équipe et un bon groupe, car certains grands joueurs ne sont pas toujours très motivés. Certaines vedettes ont des propos ambitieux mais leurs comportements et le travail sur le terrain ne correspondent pas à leurs engagements et à leurs statuts. J'ai passé vingt-trois mois avec cette équipe qui possède de très grandes individualités, mais des grands joueurs ne font pas une grande équipe. On a fait du bon boulot en nous qualifiant pour la CAN et la Coupe du monde 2010. Malheureusement, pendant le tournoi, il s'est passé des choses extrasportives (la délégation togolaise a été victime d'un attentat à Cabinda ayant coûté la vie à deux de ses membres, ndlr). Maintenant, je sais que certains de mes joueurs avaient très mal vécu cette situation. Après la défaite face à l'Algérie, certains étaient soulagés de partir. Pour cette édition, ils sont plus motivés et concentrés. Le terrain et les conditions de jeu sont complètement différents. Cette fois-ci, ils vont la gagner. La Côte d'Ivoire est connue pour avoir de bons attaquants. Elle est la seule équipe à ne pas avoir encaissé de but. A quoi est due cette solidité défensive ? Je connais bien cette défense car c'est à peu près celle que j'avais en 2010, avec la même organisation défensive. Avec la pression et tous les événements qui se passent en Côte d'Ivoire, tout le monde est concentré sur la réussite de cette CAN. Le pays qui traverse des moments délicats a besoin de ce trophée pour sa réconciliation nationale. François Zahoui, son entraîneur, a réussi à qualifier les Eléphants pour les demi-finales avec quasiment les mêmes joueurs qui étaient à votre disposition. Comment l'expliquez-vous ? Les conditions dans lesquelles ils jouent sont complètement différentes. En 2010, on était enfermés dans un camp après le massacre qui est arrivé aux Togolais. Je me souviens que certains de mes joueurs, après la défaite contre l'Algérie, m'ont dit qu'ils n'avaient pas pu dormir pendant vingt et un jours. Ils ne pensaient qu'à rentrer chez eux car leurs familles et leurs clubs les réclamaient. Aujourd'hui, ils sont favoris pour gagner ce tournoi. Le Mali rencontre la Côte d'Ivoire demain. On suppose que vous êtes très attentif au parcours des Maliens qui seront vos futurs adversaires pour les éliminatoires du Mondial 2014… Bien entendu ! Le Mali m'a agréablement surpris. Je vois que certaines vedettes de cette équipe ne sont pas venues jouer cette compétition. Malgré cela, ils font une superbe CAN. Le groupe est jeune avec des joueurs que je ne connaissais pas. Il est très combatif, ambitieux et physique. Seydou Keita joue un rôle très important au sein de cette formation comme leader sur et en dehors du terrain. Je pense quand même que les Ivoiriens sont favoris. Quelles seront les clés de ce match ? La Côte d'Ivoire recèle beaucoup d'individualités. Cette génération a tant de talent, ce serait un gâchis qu'avec des joueurs de classe mondiale, elle ne gagne pas un titre. Elle veut aller jusqu'au bout et je ne crois pas que le Mali pourra résister. J'espère qu'ils vont enfin gagner quelque chose. ------------------ Maroc Benatia défend Gerets «Il n'est pas responsable de notre élimination» Pointé du doigt par l'opinion publique, Eric Gerets semble sur la sellette après l'élimination du Maroc au premier tour de la CAN 2012. Mais le technicien belge bénéficie du soutien de ses Lions de l'Atlas, à commencer par Mehdi Benatia."Mis à part les cadres Kharja, Chamakh ou Hadji, les autres joueurs participaient pour la première fois à la Coupe d'Afrique. Il y avait un manque d'expérience et beaucoup de carences. On n'a pas été au niveau espéré. Dans ce genre de compétition, ça se paie cash, a expliqué le défenseur de l'Udinese sur RMC. On ne peut pas dire que le responsable soit Eric Gerets. On ne trouvera jamais un staff comme celui qu'on a à l'heure actuelle. Tout le monde a eu des problèmes pendant cette CAN. Mais ce n'est pas le premier visé. Les gens de la fédération sont intelligents, un projet se construit au Maroc. S'il doit partir demain, il n'attendra pas que la fédération le lui dise, il partira de lui-même. Mais le premier perdant serait le Maroc, parce qu'il a beaucoup apporté. Beaucoup de choses n'allaient pas avant lui, il a réussi à nous qualifier pour la CAN. On est arrivés avec beaucoup d'incertitude. On repart sur un gros échec." Ali Fassi Fehri (Pdt. FRMF) «Gerets restera pour construire une équipe compétitive pour 2014» Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Ali Fassi Fihri, revient sur la performance des Lions de l'Atlas lors de la dernière Coupe d'Afrique des nations à Libreville. Le président est triste après l'élimination sans gloire du Maroc au premier tour déjà, mais déplore surtout la désinformation qui a circulé autour de la CAN et de l'équipe qui a donné lieu à toutes sortes de spéculations et de scoops. Il avoue que l'équipe a certainement péché par manque de communication et de pédagogie, mais que cette CAN était une étape vers la reconstruction. Ali Fassi Fihri précise que cette CAN 2012 est une étape, pas une fin en soi. Les objectifs de la FRMF et d'Eric Gerets sont de construire une équipe compétitive à l'horizon 2014, mais en édictant des règles plus claires garantissant les capacités de chaque joueur. Belhanda : «Cette CAN a été une grosse déception» Le Maroc a été éliminé dès le premier tour de la Coupe d'Afrique des nations, ce qui a permis à Montpellier de récupérer deux joueurs. Younès Belhanda et Abdelhamid El Kaoutari sont en effet de retour dans le froid de l'Hexagone. Pour le meneur de jeu du MHSC, cette élimination constitue "une grosse déception". Il estime en effet que sa sélection pouvait faire mieux "parce qu'ont avait les ambitions d'aller plus loin. On apprend de nos erreurs". Mais place désormais à son club. Sénégal Amara Traoré limogé Amara Traoré n'est plus le sélectionneur de l'équipe nationale du Sénégal. Le technicien, qui paie l'élimination des Lions de la Teranga au premier tour de la Coupe d'Afrique des nations (3 matches, 3 défaites), a été limogé par la Fédération sénégalaise. Traoré était à la tête du Sénégal depuis décembre 2009. El Hadji Diouf : «Prêt à rejouer en sélection pour aider mon pays» Malgré l'échec des Lions à la CAN 2012, le Sénégal attire toujours. Notamment El Hadji Diouf qui ne désespère pas de retrouver la Tanière. Mais à 31 ans, l'ancien Lensois ne se rêve pas en sélectionneur pour remplacer Amara Traoré. Non, c'est en joueur que l'actuel attaquant de Doncaster veut porter le maillot national. "Je suis toujours disponible pour l'équipe nationale. Ils ne m'ont pas sélectionné, ça c'est leur choix pour cette CAN mais, moi, je suis toujours à la disposition de la nation pour montrer à mon peuple que rien n'a changé. Je peux bien sûr jouer pour l'équipe nationale. Car, je suis en train de prouver dans mon club où j'ai joué cinq matches, en inscrivant trois buts et en délivrant quatre passes décisives donc les capacités sont toujours là", a-t-il expliqué. Critiqué de toutes parts, Haïmoudi se défend «Je ne peux pas commettre une erreur de débutant» L'arbitre international Djamel Haïmoudi s'est retrouvé attaqué de toutes parts, par la presse gabonaise et même algérienne, après une supposée erreur d'arbitrage lors du quart de finale Gabon-Mali, qui s'est soldé par la qualification des Aigles maliens. Le referee algérien est accusé d'avoir omis d'expulser un joueur malien au moment où ce dernier écopait d'un second avertissement. «Je ne suis pas un débutant pour commettre une erreur aussi grossière», nous dira d'emblée l'arbitre que nous avons pu joindre au téléphone. «Que la presse gabonaise me descende en flammes, je pourrai comprendre car il y a cette grande frustration après l'élimination de sa sélection nationale, mais j'ai été vraiment étonné de constater que la presse algérienne a abondé dans le même sens. Au sujet de cette faute que j'aurais commise, je rappelle les faits et ce sera à vous d'en juger : le joueur malien à qui on m'accuse d'avoir brandi deux avertissements n'en a reçu en fait qu'un seul, celui que je lui ai signifié à la 84'. Le carton jaune que je lui ai donné à la 35', je l'avais en réalité infligé à un joueur gabonais, le numéro 18. A ce moment de la rencontre, j'avais laissé l'avantage en autorisant la poursuite du jeu, mais dès qu'il y a eu arrêt de jeu, je suis revenu sur la faute pour brandir le carton jaune u joueur gabonais, non pas au Malien.» «C'est le réalisateur qui a pris tout le monde à contre-pied» Voulant connaître l'origine de cette fausse interprétation de sa décision, Djamel Haïmoudi nous dira avec beaucoup d'assurance : «C'est tout simplement le réalisateur du match qui a pris tout le monde à contre-pied en demandant au caméraman d'axer l'image sur le joueur malien, alors que c'est le Gabonais qui avait auparavant commis une faute. En ce qui me concerne, je suis sûr de moi, car je connais mes capacités à diriger une rencontre de cette importance. Si je n'en étais pas capable, on ne m'aurait jamais confié la direction de ce match, chacun sait qu'il y a une trop grande pression lorsqu'il s'agit des rencontres du pays organisateur. Je le répète, je ne peux pas commettre une erreur de débutant, surtout pas à ce niveau d'une compétition sur laquelle tous les yeux du continent sont braqués.» «J'ai été félicité après le match» Pour étayer sa version des faits, notre interlocuteur nous apprendra qu'à l'issue de la rencontre, il a été félicité pour son arbitrage. «Des membres de la commission d'arbitrage et d'autres responsables de la Confédération africaine de football, qui étaient présents au stade ce jour-là, sont venus me féliciter après le match, ce qui est à mes yeux la meilleure preuve que j'ai tenu mon rôle correctement. Ces gens sont les mieux placés pour me juger. J'appelle certains pseudo spécialistes de l'arbitrage à s'occuper de leurs affaires au lieu de juger des arbitres qui, à mon sens, ont honoré le sifflet algérien. En mon âme et conscience, j'estime que j'ai dirigé mon meilleur match, à l'occasion de ce Gabon-Mali.» «Je rêve d'arbitrer la finale» En conclusion, Djamel Haïmoudi nous avouera son plus grand souhait : «Je ne vous cache pas que je rêve de diriger la finale de la CAN, je pense que j'en suis capable. Si cette occasion se présente, je ferai de mon mieux pour faire honneur au corps arbitral algérien. Le fait de voir des referees algériens à ce stade de la Coupe d'Afrique des nations est déjà un honneur pour l'Algérie.» Pelé assistera à la finale Ce n'est plus une rumeur. Le Roi Pelé a accepté l'invitation du chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo, pour assister à la finale de la 28e édition de la CAN, ce dimanche à Libreville. Pelé arrivera jeudi dans la capitale du Gabon, sous bonne escorte. Le Brésilien devrait être reçu et logé comme un chef d'Etat, dans une des villas du président gabonais. La CAF s'allie à l'ONU pour la paix et la sécurité en Afrique centrale Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef du bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, et le président de la Confédération africaine de football (CAF), M. Issa Hayatou, se sont réunis mardi 7 février 2012 à Libreville, en marge de la 28e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) co-organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale. Les deux personnalités se sont mises d'accord sur le principe d'engager des actions communes pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique centrale. Le président de la CAF a fait part de sa disponibilité à recevoir le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dans ses bureaux de Yaoundé (Cameroun) pour définir les termes d'un partenariat dans ce sens. «La paix est une noble cause. La CAF sera à vos côtés pour la garantir, la consolider ou la promouvoir», a assuré M. Issa Hayatou, indiquant qu'après la CAN-2012, une séance de travail entre les experts onusiens et ceux de la CAF permettrait de trouver la meilleure formule pour mieux intervenir sur ce terrain. ----------------- Domenech : «La Zambie, une vraie discipline» Consultant pour Ma Chaîne Sport dans son émission phare "Tribune Foot" animée par Nicolas Vilas, Raymond Domenech est un observateur averti de la CAN. L'ancien sélectionneur des Bleus a notamment été séduit par la Zambie d'Hervé Renard. S'il est en retrait depuis la fin de son aventure tricolore après le Mondial 2010, Raymond Domenech n'a pas perdu pour autant l'habitude de regarder les matches internationaux. Branché sur l'Afrique et sa compétition continentale, l'ancien sélectionneur des Bleus s'est installé devant son écran et a profité des images venant du Gabon et de Guinée équatoriale pour se faire une idée sur les sélections présentes pour cette phase finale. Parmi les seize équipes, une a en particulier a retenu son oeil de technicien. Et sur le plateau de Ma Chaîne Sport, Raymond Domenech Domenech n'a pas sourcillé et clamé haut et fort son admiration pour les Chipolopolo de Zambie. «Ils ont des attaquants qui vont à 1000 à l'heure et il y a une vraie discipline. Ils ne jouent pas seulement à l'inspiration. Il y a des mouvements, une vraie organisation. Et avec trois attaquants de vraie qualité. Ils vont vite. C'est une équipe qui peut être la surprise de cette CAN. Mais je me méfie parce que mon dernier pronostic c'était le Sénégal (rires) », a-t-il expliqué (NDLR : propos recueillis avant les demi-finales qui se sont jouées hier). «Le Tunisien Khelifa, les Zambiens Kalaba et Mayula m'ont plu» Satisfait pour son confrère Alain Giresse, il est en revanche beaucoup plus sceptique sur la qualité de jeu des Aigles du Mali. «C'est une équipe qui est un peu bizarre. On a l'impression qu'ils ne font rien d'extraordinaire. Ils sont là, dans l'attente, avec un faux rythme. Mais ils sont là», analyse-t-il. Alors qu'il s'est planté en pronostiquant une victoire finale des Lions de la Teranga, le finaliste du Mondial 2006 a accepté de se mouiller de nouveau et voit bien «la bande à Drogba» aller au bout. «La Côte d'Ivoire, ils sont favoris», concède-t-il. Au rayon des révélations, le néo-consultant a aimé Saber Khelifa : «Le Tunisien d'Evian, celui là est bon, j'aurais même aimé l'avoir. Les Zambiens Rainford Kalaba et Emmanuel Mayuka m'ont également bien plu.» Sondé par le Cameroun et même annoncé à la tête de l'Algérie avant l'arrivée de coach Vahid, Raymond Domenech s'intéresse de très près au football continental. ------------- Les Sud-Africains feront jouer la CAN 2013 dans tous les stades du Mondial La 29e édition de la CAN se déroulera dans un an en Afrique du Sud, et la «rainbow nation» travaille déjà à son organisation. Mardi passé, à la veille de ces demi-finales qui nous passionnent tant, nous avons croisé à Libreville notre collègue sud-africain Mark Gleeson, l'un des votants au Ballon d'Or, la référence du football continental au sud du Sahara, et même au-delà. L'occasion était belle évidemment d'évoquer avec lui le prochain tournoi, qui aura lieu dans un an exactement en terre sud-africaine. Pour rappel, l'Afrique du Sud devait organiser l'édition 2017 mais elle a été autorisée à permuter avec la Libye, en raison des circonstances politiques qui prévalent actuellement dans le pays. Une aubaine pour l'Afsud, qui accueillera donc sa deuxième CAN après 1996 - les Bafana Bafana l'avaient remportée chez eux - et qui surtout, pourra s'appuyer sur des infrastructures et une organisation qui avaient fait leurs preuves lors de la Coupe du monde 2010 au pays de Nelson Mandela. Souvenez-vous, aucune fausse note, aucun couac n'avaient été à déplorer, hormis peut-être ce climat hivernal : la finale s'était terminée à 0 C° ! La 29e édition effectuera son retour en Afrique australe Pour la «rainbow nation», la nation arc-en-ciel, c'est forcément une aubaine : les stades ont été un investissement lourd et coûteux qui n'a pas vraiment été amorti. Très peu d'entre eux accueillent régulièrement des évènements culturels ou sportifs. Au Cap, à Johannesburg ou à Durban, il y a quand même des concerts ou des affiches en rugby ou en football national. Mais à Rustenburg, Polokwane, Nelspruit ou Port Elizabeth, ces superbes enceintes n'ont pas de club résident, et s'en remettent parfois à la «générosité» de certaines équipes qui déplacent leur choc dans ces régions-là. Une CAN aux allures d'une Coupe du Monde Selon Mark Gleeson, la fédération sud-africaine (SAFA) envisagerait de faire disputer la CAN 2013 dans tous les stades de 2010. Mais la Confédération africaine ne serait pas d'accord. Depuis le changement de format et le passage à 16 qualifiés, le grand festin panafricain se dispute en principe sur quatre sites. Les discussions iraient bon train, mais on imagine mal la CAF transiger sur ce point, dans un pays surdimensionné. Quoi qu'il en soit, la 29e édition va effectuer son grand retour en Afrique australe, une région dynamique en terme de développement du football, mais qui n'a accueilli que deux tournois : 1996 et 2010 en Angola. La ferveur des supporters sud-africains, telle qu'elle s'était exprimée en 2010 pendant la Coupe du monde, devrait offrir de belles émotions à ceux qui seront présents du côté de «Mzansi», l'Afrique du Sud en langue isiZulu.