Le Soudan, la bonne surprise Le Maroc a eu la mauvaise idée de perdre son premier match de poules face à la Tunisie. Du coup, sa confrontation face au Gabon, ce soir (ndlr, hier), est déjà un match couperet et une défaite serait très mal perçue au pays, ce que tente de justifier Mbark Boussoufa, l'ailier des Lions de l'Atlas dans Het Laatste Nieuws : «Je sais que l'attente est grande au Maroc. Les gens là-bas attendent toujours beaucoup, c'est dans leur gêne. Quand tu gagnes, tu es félicité de tous les côtés. Quand tu perds, tu es une chiffe molle. C'est dans le tempérament du sud. L'implication des supporters marocains est toujours très profonde. Parfois ils vont déjà au stade à 12h, alors que le match ne commence qu'à 20h.» Le joueur de l'Anzhi prend ensuite la défense de son sélectionneur Eric Gerets : «Gerets a tout notre soutien. Nous croyons fort en son approche. Nous avons énormément progressé en tant qu'équipe depuis un an et nous savons que nous pouvons encore aller de l'avant avec lui. Nos bons sentiments ne se sont pas envolés. Je pense que tous les joueurs sont très contents de Gerets. Ce n'est pas correct de le pointer du doigt, après notre défaite contre la Tunisie.» C'est pourtant ce que tout le Maroc fera en cas de défaite face au Gabon. Côte d'Ivoire Rien de grave pour Kalou Sorti en se tenant la cuisse lors de la victoire de la Côte d'Ivoire contre le Burkina Faso (2-0), jeudi, Salomon Kalou a craint le pire. Finalement, ce vendredi, les nouvelles sont rassurantes : «Plus de peur que de mal. Kalou a ressenti une douleur derrière la cuisse, mais ce n'est ni une déchirure ni un claquage», a indiqué le staff. L'attaquant, auteur d'un but et d'une passe décisive depuis le début de la compétition, a grandement contribué à la qualification des Eléphants aux quarts de finale de la CAN. Zahoui : «Malabo me plaît !» Si la ville de Malabo est réputée pour être onéreuse, le sélectionneur des Eléphants de Côte d'Ivoire, François Zahoui, veut y demeurer pour un long séjour. L'objectif pour les Eléphants est de décrocher cette année leur deuxième CAN, longtemps après Sénégal-92. Un but qui passe par un bien-être moral et mental. Pour l'instant, le staff ivoirien se sent bien dans son quartier général situé au Sofitel-Sipopo. Pour les prochains matchs, les Eléphants veulent y demeurer et c'est François Zahoui qui se fait le porte-parole de son groupe. «Pour l'instant, nous nous sentons très bien là où nous sommes et nous ne sommes pas prêts à quitter la ville. Malabo me plaît à moi et je compte y rester un bon moment», a-t-il indiqué. Un message bien clair à l'endroit de l'Angola qu'affronte la Côte d'Ivoire lundi prochain au stade de Malabo pour le choc pour le leadership du groupe B. Pour ce faire, François Zahoui entend serrer quelques boulons de son dispositif avant le début de semaine. «C'est vrai que nous sommes en quarts de finale, mais il y a, heureusement, toujours des choses à peaufiner pour la prochaine rencontre (face à l'Angola).» En cas de victoire des Palancas Negras, ce sont les Eléphants qui devraient quitter Malabo pour jouer leur quart de finale à Bata. Didier Drogba et ses coéquipiers qui ont adopté Malabo ne l'entendent pas de cette oreille et promettent de réaliser un sans faute dans le groupe B. Soudan Le Soudan, la bonne surprise On n'attendait forcément pas les Faucons du Désert à cette 28e CAN. Ils sont pourtant l'une des équipes les plus intéressantes du tournoi. En attendant l'entrée officielle du Sud Soudan dans le concert africain... Ils n'ont peut-être pas encore gagné un match depuis le début de la Coupe d'Afrique des Nations. Et pourtant, les Soudanais de Mohamed Abdallah «Mazda» constituent l'une des formations les plus rafraîchissantes du tournoi. Est-ce parce que l'on connaît mal le football soudanais, et cette sélection constituée de 23 joueurs locaux, majoritairement issus des géants nationaux que sont Al-Hilal et Al-Merreikh ? Sans doute un peu. En deux matchs, les hommes de Khartoum n'ont jamais démérité. Le championnat soudanais attire Battus par les Eléphants (1-0), ils auraient arraché le nul sans un match parfait de Copa Barry. Jeudi, à Malabo, ils sont revenus deux fois au score contre l'Angola (2-2), grâce à un doublé de leur longiligne attaquant Bashir. On a également remarqué dans leurs rangs le stoppeur Saif Eldin (31 ans), certainement l'un des meilleurs défenseurs de cette CAN. L'équipe pratique un jeu sobre et ouvert, tourné vers l'attaque, à laquelle il ne manque finalement que de pouvoir accélérer le rythme. Le Soudan, contrairement aux idées reçues, ne manque pas de moyens dans son football, ce qui explique peut-être, en partie, le fait qu'ils ne quittent pas le pays pour tenter leur chance ailleurs. Et qu'au contraire, le championnat soudanais attire entraîneurs et joueurs étrangers. Dernier arrivé en date, Diego Garzitto national. Le vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique avec le TP Mazembe (2009) s'est engagé début janvier avec Al-Hilal, plusieurs fois demi-finaliste de la C1 africaine. Le football soudanais, qui fut l'un des meilleurs d'Afrique dans les années 1960-70, commence à retrouver une certaine dynamique et de la régularité dans ses résultats. La sélection aussi, qui fut demi-finaliste du CHAN - la CAN des joueurs locaux - organisée à Khartoum, il y a tout juste un an. Sénégal Diouf tacle Traoré L'ancien international sénégalais, El Hadji Diouf, est revenu avec virulence pour Orange Sport sur l'élimination du Sénégal au premier tour de la CAN-2012. Pour lui, le problème est Amara Traoré, le sélectionneur national. «J'avais prédit cet échec du Sénégal. Déjà, ma non sélection, c'est politique, car ils savent très bien que je n'ai pas la langue dans ma poche et que j'ai toujours dit les choses clairement. Je suis un leader et j'ai fait partie des joueurs qui ont écrit l'histoire du football sénégalais. L'équipe actuelle n'a pas d'âme. Concernant l'entraîneur Amara Traoré, j'ai toujours dit qu'il ne connaissait pas son sujet. C'est du n'importe quoi. Aujourd'hui, j'explique cette honte par la victoire contre le Cameroun. En battant le Cameroun lors des éliminatoires, on a cru qu'on était les plus forts et Amara Traoré a pris la grosse tête. Je suis en train de passer mes diplômes d'entraîneur. J'ai passé toute ma vie à jouer au football. Il faut qu'on fasse confiance aux anciens joueurs. Amara n'a rien fait. Il n'est pas connu, ni d'Adam, ni d'Eve. Ce n'est pas sa faute. Il n'a pas fait ses preuves. Au Sénégal, la fédération est très jalouse de la génération 2002. Le problème en Afrique, c'est qu'ils veulent mélanger sport et politique.» Ghana Mensah : «Se donner à 100%» Goran Stevanovic devra certainement titulariser une charnière centrale 100% Ligue 1, aujourd'hui samedi, pour le match face au Mali. En raison des suspensions d'Isaac Vorsah et de John Mensah, John Boye et Jonhatan Mensah devrait débuter. Ce dernier, à 21 ans, connaîtrait alors sa 15e sélection, après avoir fait une bonne Coupe du monde, en 2010. «Cela va être une grande responsabilité, mais j'ai déjà connu cette situation et je suis prêt à me donner à plus de 100%», a déclaré le champion du monde U20 2009, à Ghanasoccernet. Il a également déclaré que ce match n'allait pas être facile et qu'il sera crucial dans la course à la qualification. Burkina Faso Duarte (ent. Burkina Faso) «La Côte d'Ivoire n'a rien montré» La deuxième journée de la poule B n'a pas été favorable au Burkina Faso. Les Etalons ont, en effet, perdu contre la Côte d'Ivoire (2-0), ce qui les prive déjà des quarts de finale. Mais malgré cela, leur sélectionneur Paulo Duarte reste satisfait de la performance livrée par ses protégés. Selon lui, ses joueurs auraient mérité mieux : «On a fait le match parfait, un grand match contre une grande équipe. On a contrôlé le match et on est le vainqueur moral, mais on perd sur une erreur défensive et un but contre notre camp. On a fait deux grands matchs, mais on a zéro point. La Côte d'Ivoire n'a rien montré», a t-il annoncé en conférence de presse. «Une équipe avec une bonne base défensive peut aller loin» En face, François Zahoui, l'entraîneur ivoirien, n'a pas semblé analyser la rencontre de la même façon. Pour lui, ses hommes n'ont pas vraiment été inquiétés, et signent une victoire logique. Avec ce succès, il met en avant les valeurs mentales du groupe : «Ce qui était important, c'était d'atteindre l'objectif et de gagner le match. On était face à un adversaire déterminé à 200%, qui avait perdu son premier match. Ils nous ont posé des problèmes, mais on a été calmes et patients.» Il souligne également l'étanchéité de son équipe : «On n'encaisse pas de buts, et on sait qu'une équipe avec une bonne base défensive peut aller loin en Coupe d'Afrique.» Niger 1 - Tunisie 2 La Tunisie qualifiée La Tunisie s'est qualifiée, hier, aux quarts de finale de la CAN, grâce à sa victoire contre le Niger, sur le score de deux buts à un. Les buts ont été inscrits par M'sakni et Jemaâ. L'autre match du groupe a opposé, dans la soirée, le Gabon au Maroc.