Hannachi : «Pour le moment, je ne vois aucune personne capable de me succéder» Dans son intervention sur la chaîne satellitaire France 24, l'ancien capitaine de la Jumbo-JET a, comme à son habitude, critiqué la gestion de Mohand Cherif Hannachi. Toutefois, Miloud Iboud a affirmé une nouvelle fois qu'il n'était pas intéressé par la présidence du club. Il dira clairement : «Je ne suis pas intéressé par la présidence de la JSK. Ce n'est pas ce que je recherche. Tout ce que je veux, c'est que la JSK redevienne comme avant.» «Pas la moindre Coupe d'Afrique en 22 ans, c'est anormal !» Cela avant d'ajouter : «J'ai toujours fait partie de l'opposition, car je ne peux rester les bras croisés face à la mauvaise gestion de l'actuel président, Mohand Cherif Hannachi. L'instabilité au sein de l'effectif et du staff est derrière la dégringolade du club. Ce n'est pas normal que la JSK ne gagne pas la moindre Coupe d'Afrique en 22 ans. C'est devenu un club comme les autres et, sur ce point là, je ne peux pas me taire.»
Hannachi : «Pour le moment, je ne vois aucune personne capable de me succéder» De son côté, la chaîne Al Kas a réalisé à son tour un reportage à Tizi Ouzou où la parole a été donnée aux supporters ainsi qu'à Mohand Cherif Hannachi afin d'en savoir davantage sur le conflit entre les dirigeants actuels et les anciens joueurs. Interrogé dans son bureau, le boss kabyle dira : «J'ai toujours expliqué que j'étais prêt à céder ma place, à condition qu'il y ait un homme puissant capable de gérer le club. Pour l'instant, je n'en vois aucun qui soit à la hauteur. Je refuse de laisser le club entre les mains de personnes qui ne font que parler dans le vide. Si jamais un grand industriel se présentait, le club serait à lui.» Et de poursuivre : «Pour l'instant, ceux qui prétendent être dans l'opposition ne font que nuire à la stabilité de mon équipe qui est en pleine saison sportive. J'essaye de protéger mes joueurs, c'est mon souci majeur.» --------- L'actualité de la JSK à la une des médias étrangers Comme tout le monde le sait, la JSK vit depuis plus d'un mois une crise sans précédent. Le conflit entre les anciens joueurs et les dirigeants, et qui s'accentue avec le président Hannachi, ainsi que la désertion des supporters des gradins, fait que la JSK est à la une de tous les médias locaux. Outre la presse algérienne qui couvre en long et en large tout ce qui se passe à la JSK, les médias étrangers ne sont pas restés sans braquer leurs caméras sur le stade de Tizi Ouzou où le club kabyle fait de son mieux pour éloigner les joueurs et les membres du staff technique de tout ce qui se passe actuellement au sein du club. La JSK a été citée dans les différentes chaînes de télévision étrangères, à l'image de France 24, entre autres. Des interviews ont été réalisées avec certains anciens comme Miloud Iboud ainsi que le président Hannachi, non sans demander l'avis des supporters qui sont partagés entre le maintien ou le départ de Hannachi car, selon eux, c'est l'intérêt général de la JSK qui prime. --------- Annoncé partant, Chioukh se défend «La spéculation vient des personnes gênées par ma présence» Khelifa Chioukh, dirigeant de la JSK, a tenu à répondre à l'information selon laquelle il aurait été limogé, avant-hier tard dans la soirée, de son poste. Une information qui a circulé entre certains proches de la JSK et que le concerné, lui-même, a tenu à démentir formellement pointant d'un doigt accusateur ceux qui sont derrière cette manœuvre et qui ne veulent pas le bien pour le club ou comme il les qualifiés ceux qu'il gêne par sa présence et sa participation à la gestion du club kabyle. A ce propos, Chioukh que nous avons joint hier en fin de matinée, nous dira ceci : «L'information faisant état de mon départ de la JSK est dénuée de tout fondement, je la déments catégoriquement, je me demande pourquoi attendre ce moment pour semer la zizanie, je dirai même que c'est délibéré de la part de certaines personnes qui ne visent qu'à compliquer déjà une situation pas du tout au point ces derniers temps. Je tiens donc, et en vertu du droit de réponse, vous préciser que je suis toujours dirigeant à la JSK et je poursuivrai ma mission dans la sérénité pour le bien du club qui nous est très cher à nous tous.» «Je fais partie du CA du club, j'aide la JSK et je soutiens Hannachi» Concernant sa présence à la JSK, Chioukh ajoute : «Il y a lieu de vous signaler une chose très importante, à savoir que je ne suis pas le vice-président du club et cela fait un bon moment depuis que la JSK est devenue une société par actions. Je fais partie du conseil de l'administration et je suis de tout cœur avec la JSK et son président Moh Cherif Hannachi que j'aide selon ma compétence et que je soutiens. Je ne suis pas venu pour satisfaire mes besoins personnels comme veulent le faire croire certains qui souhaitent semer le trouble dans le seul but de nuire à ma personne et au club en général.» «Je suis DG d'une entreprise créatrice d'emploi» Et pour faire taire tous ceux qui, d'une manière indirecte, visent à ternir son image, Chioukh tiens à rappeler le poste qu'il occupe : «Je ne suis pas un demandeur d'emploi, que ceux qui veulent semer la zizanie sachent que je ne suis pas un assoiffé de pouvoir ou que je suis là pour des intérêts personnels. Je suis DG d'une importante entreprise qui emploie pas moins de 4000 salariés.» --------- La situation du club continue de faire réagir les anciens Makri : «La JSK est en danger, j'appelle tout le monde à la sagesse» Qui d'entre les supporters de la JSK ne connaît pas Belkacem Makri, l'une des figures emblématiques du club, et qui fut auteur du but de la victoire en finale de la Coupe d'Algérie 77 face au NAHD ? Un élément qui a beaucoup brille à la JSK et fait montre de qualités techniques et morales irréprochables. Au moment où la JSK vit l'une des plus difficiles périodes de son existence, plusieurs anciens joueurs et dirigeants ne sont pas restés indifférents en s'exprimant sur la question. L'ex-attaquant de la JSK que nous avons sollicité, dira à ce sujet : «La situation que traverse la JSK depuis un moment m'inquiète, nous vivons mal tout ce qui se passe ces derniers temps et je trouve même que le club est en danger si une solution n'est pas trouvée pour le sauver de la dérive. La JSK est un symbole, plus qu'un club de football pour ceux qui ne le savent pas encore, un club pour lequel des générations entières ont donné leur vie. Pour ma part, j'appelle tout un chacun à la sagesse pour régler le conflit.» «L'argent a influé sur les mentalités, chacun cherche ses intérêts» Pour Makri, il n'y a pas que la JSK qui traverse une crise, le football national en général vit des moments difficiles et un changement radical est survenu depuis qu'il a été joueur. Makri regrette beaucoup l'époque où il a défendu les couleurs de la JSK : «Nous ne vivons pas dans le même monde, tout a changé depuis notre génération, la raison principale est l'argent. L'argent a beaucoup influé sur la qualité du football et c'est dramatique !»
«Les choses doivent retrouver leur cours normal» Optimiste de voir la JSK remise sur les rails, Makri poursuit : «Je sais que les choses ne vont pas comme le souhaiterait tout l'entourage de la JSK, les supporters en particulier, cela fait un moment que la crise perdure et j'ai l'impression qu'elle se complique de jour en jour. Les choses doivent retrouver, et ce, le plus vite possible, leur cours normal dans l'intérêt de la JSK.» «Je vais rencontrer Iboud pour mieux comprendre ce qui se passe» Pour avoir une meilleure idée sur la situation, Makri nous confie : «Pour l'instant, tout ce que je sais, je l'ai appris à travers les médias. D'ailleurs, je compte rencontrer Miloud Iboud pour m'entretenir avec lui afin de comprendre réellement ce qui se passe. Tous les anciens ont le droit de savoir et de connaître la situation de la JSK qui est, comme je vous l'ai dit, plus qu'un club de football, c'est notre famille à nous tous.» «Je crois toujours que la force de la JSK réside dans ses supporters» «La JSK est un club que tout le monde craignait, elle était un le rouleau compresseur mais a surtout servi d'exemple à toutes les autres formations de notre championnat. J'ai du mal aujourd'hui de voir la JSK jouer devant des gradins vides. A Tizi Ouzou, l'équipe joue sans public, ce qui n'a jamais été le cas avant. Nous n'avons jamais imaginé arriver à ce stade-là. Je crois toujours que la force de la JSK réside dans ses supporters qui la portaient haut. Et c'est la raison pour laquelle je les appelle à revenir car leur soutien est plus que jamais sollicité», regrette-t-il. «Dans notre temps, les problèmes ne sortaient pas du vestiaire» «Je vis difficilement ce que rapportent les médias, alors que de notre temps, jamais cette situation n'est survenue où tout est déballé dans les journaux, il y avait une intimité et des limites infranchissables, tout ça a disparu. A notre époque, les problèmes existaient bien sûr mais je vous assure qu'ils n'ont jamais franchi la porte du vestiaire», nous confia-t-il. «La JSK est la propriété de tous les Kabyles» «La JSK est notre club à tous, c'est pour nous un repère et elle appartient à tous les Kabyles. Je ne connais pas un seul qui ne veuille pas la servir et la porter toujours haut, seulement les choses ne devraient pas se passer ainsi. La JSK a le plus besoin de sérénité. Porter son maillot est difficile sans connaître sa valeur», fait-il remarquer. «Tous les clubs vivent des crises, la sagesse doit prévaloir en même temps que le respect mutuel» Et pour conclure, Makri reste convaincu que des solutions seront trouvées pour éviter à la JSK de sombrer dans le chaos. Pour lui, tous les clubs vivent des moments difficiles, même les plus grands d'entre eux, néanmoins à la JSK la sagesse doit prendre le dessus et le respect doit être mutuel : «La JSK ne pourra faire exception, tous les clubs vivent des crises, j'appelle tout le monde à s'unir pour sauver la JSK, le respect entre tous doit être mutuel.» --------- Annoncé au niveau de la direction… Les membres du conseil refusent Izri Comme nous l'avions annoncé dans une de nos précédentes éditions, le nom de l'ex-entraîneur des gardiens, Lyès Izri, a été cité avec persistance dans l'entourage de la JSK. Pressenti pour le poste de manager général, il semblerait que les choses n'avancent pas trop pour lui. Après avoir été renvoyé par Ighil, Izri a gardé le contact avec les dirigeants actuels, mais dans la discrétion la plus totale. Sauf qu'aux dernières nouvelles, la personne en question ne ferait pas l'unanimité au sein de la direction. D'après la même source, les membres du conseil d'administration refuseraient son retour, que ce soit en tant que manager que pour renforcer le staff. Certains membres du conseil d'administration auraient fait savoir à Mohand Cherif Hannachi que le moment était vraiment mal choisi pour faire appel aux services de Lyès Izri. De plus, le fait que certains joueurs se soient plaints de lui auprès des dirigeants prouve qu'il ne fait pas l'unanimité même au sein de l'équipe. Après une première réunion dans la soirée de vendredi, Hannachi semblait quelque peu convaincu des arguments de ses proches. Une thèse qui pourrait se confirmer dès demain, lors de la réunion avec les anciens joueurs.