Gana : «Nous jouerons dans notre stade, le 20-Août». Serrar : «Les supporters de l'USMH n'y sont pour rien». Quelques heures seulement après le tirage au sort des demi-finales de la Coupe d'Algérie, qui a donné lieu à la rencontre entre le CRB et le CSC au stade du 20- Août, les Sanafir ont entamé leur guerre psychologique. Les responsables du club phare de le ville du Rocher ont demandé à la commission d'organisation de la Coupe d'Algérie de délocaliser cette rencontre pour la programmer au stade du 5-Juillet, sous prétexte que les Sanafir se déplaceront en masse pour soutenir leur équipe, et que le stade du 20-Août ne peut les contenir. La réaction des Belouizdadis ne s'est pas fait trop attendre. Les responsables du club de Laâquiba affirment qu'ils ne renonceront pas à leur droit de recevoir au stade du 20- Août quelles que soient les circonstances. Les Belouizdadis accusent les Constantinois de vouloir attiser la haine En refusant la demande des Constantinois de jouer au stade du 5 Juillet, les dirigeants du CRB se sont appuyés sur les règlements qui régissent l'épreuve populaire qui stipulent que le premier tiré reçoit sur son terrain. Les Belouizdadis dénoncent d'autre part les déclarations de leurs homologues constantinois, Boulahbib et Fersadou. Ce dernier a déclaré que son équipe ne sera pas responsable des dérapages qui pourraient avoir lieu si le match est maintenu au stade 20-Août, du moment que pas moins de 30 000 Sanafir sont attendus pour ce déplacement. Des déclarations qui ne vont qu'attiser la haine entre les deux galeries, selon les Belouizdadis. Les Sanafir dans le Poulailler» Afin de dissuader les Sanafir de ne pas se déplacer en nombre pour rien à Alger, la direction du CRB affirme qu'ils n'auront droit qu'à 2 000 ou 2 500 tickets au maximum. Et comme ce fut toujours le cas pour les clubs visiteurs, les supporters du CSC seront mis dans la tribune appelée communément le Poulailler. Les supporters ne comprennent pas tout ce bruit autour de leur équipe Les supporters belouizdadis se sont demandés pourquoi faire autant de bruit allant jusqu'à affirmer que certaines équipes ont été favorisées lors du tirage au sort au détriment d'autres. Les fans belouizdadis sont persuadés qu'on n'aurait rien dit s'il s'agissait d'un autre club, alors que c'est le tirage au sort qui en a décidé ainsi. Lors du tour précédent, les Chélifiens ont contesté les résultats du tirage et accusé le président de la Ligue de programmer leur match juste après leur sortie en Coupe d'Afrique. Le CSC n'a pas dérogé à la règle en demandant de délocaliser le match au stade du 5-Juillet. «On jouera au 5-Juillet, mais lors de la finale» Après l'ASO, le CRB accueillera le CSC sur son terrain fétiche du 20-Août, ce qui a fait dire à certains que le Chabab a été favorisé pour passer en finale de la Coupe d'Algérie. Les Rouge et Blanc se sont dits surpris par ces propos et rappellent que les deux finalistes de la dernière édition ont bénéficié du même tirage sans que personne ne trouve à redire. L'USMH a éliminé le MC Saïda en quarts de finale au stade Lavigerie avant d'accueillir l'ESS en demi-finale. La JSK a, quant à elle, accueilli le CRB en quarts de finale et le MCO en demi. Les supporters du Chabab affirment que leur équipe jouera au stade du 5-Juillet mais lors de la finale prévue pour le 1er mai, pour remporter le septième trophée. ------------------------- Gana : «Nous jouerons dans notre stade, le 20-Août» Le président du CRB, Azeddine Gana, a opposé un niet catégorique à la demande des responsables constantinois de jouer au stade du 5- Juillet : «Le tirage au sort a décidé que le match se jouera chez nous, au stade du 20-Août, nous refusons donc de jouer au 5-Juillet ou dans un autre stade. Les règlements sont clairs, le premier tiré reçoit chez lui, il faut respecter la règlementation et ne pas en faire qu'à sa tête. Nous refusons donc de jouer au stade du 5-Juillet.» «Il dénonce les déclarations des dirigeants du CSC» Azeddine Gana dénonce d'un autre côté les déclarations des dirigeants clubistes, surtout celles du président de la SSPA, Fersadou, qui affirmait que son équipe ne sera pas responsable des éventuelles fâcheuses conséquences du déplacement de pas moins de 30 000 supporters à Alger : «Je crois que ce genre de déclarations ne sert à rein, et ne va que faire monter la tension entre les supporters des deux équipes. Les Chélifiens sont venus au stade du 20-Août et aucun incident n'a été signalé.» «Je n'ai pas accepté la demande de Fersadou de jouer au 5- Juillet» Azeddine Gana a tenu à démentir d'avoir discuté avec son homologue constantinois et d'accepter de jouer au stade du 5-Juillet : «Je n'ai pas accepté la demande de Fersadou pour la délocalisation du match. Juste après le tirage, il a émis le vœu de jouer sur terrain neutre, mais je n'ai pas accepté de jouer au 5-Juillet. Notre position est claire, nous jouerons dans notre stade.» «La tribune nord sera réservée aux Constantinois» Le président belouizdadi a confirmé que les supporters du CSC bénéficieront de 2 000 à 2 500 tickets, et qu'ils seront mis dans la tribune nord, tout en rejetant le terme de Poulailler. «Les supporters du CSC bénéficieront des tribunes du nord, je préfère l'appeler par ce nom et pas autrement. J'ai discuté avec le directeur du stade 20-Août, ils vont bénéficié d'environ 2 000 à 2 500 tickets», conclut-il. ------------------------- Serrar : «Les supporters de l'USMH n'y sont pour rien» Le président Serrar s'est exprimé dans un entretien qu'il nous a accordé. Il parle de son club et des difficultés rencontrées cette saison. Pour ce qui est du match de coupe face à l'USMH, Serrar a tenu à préciser ce qui suit : «Aucune considération n'a été donnée à l'ESS, n'en déplaise à certains dirigeants harrachis qui prétendent qu'un quota de billets a été réservé à nos supporters la saison passée. Bien sûr, j'éprouve le plus grand respect pour les Harrachis et en particulier les supporters de ce grand club qui n'y sont absolument pour rien dans les agissements irresponsables de certains dirigeants.» «N'en déplaise à certains, la SPA Black Eagles est viable !» En abordant le sujet qui tient à cœur les dizaines de milliers de fans de l'Entente, Serrar parlera de la société par actions Black Eagles qui gère les affaires de l'ESS et dont il est le président : «Cette société a été bâtie sur des bases solides et elle est viable pour au moins le quart de siècle à venir. Ce que je dis va sûrement déplaire à beaucoup de gens qui sont jaloux de notre réussite, mais cela est la vérité.» Le premier responsable du grand club de Sétif ajoutera : «Si la société déclare qu'elle est en faillite, cela signifie qu'elle sera rétrogradée et cela quel que soit son capital points en championnat. C'est peut-être ce que veulent nos détracteurs. Il y a un plan de redressement et les choses avancent dans le bon sens.» «Parler d'une même voix» «Nous les présidents de club, il nous faut parler d'une même voix car la plupart des sociétés ne survivent que grâce aux crédits contractés, aux subventions des wilayas et des APC. L'apport des partenaires économiques reste largement insuffisant», dira Abdelhakim Serrar, à propos des ressources dont dispose la société qu'il préside. «Un manque à gagner important» Serrar mettra le doigt sur le manque à gagner par le club et il s'appuiera sur quelques exemples : «Il y a de cela quatre ou cinq ans, le nombre de panneaux publicitaires qui étaient installés sur le pourtour de la pelouse du stade du 8-Mai-45 dépassait les 140. Il n'y en a maintenant plus que trois ! Ceux de Djezzy, Saifisr et celui de la cimenterie d'Aïn Kbira. L'ESS est manifestement victime des tiraillements qui existent entre les chefs d'entreprise. Quand il y en a un qui associe son image à celle du club, il en fait fuir une dizaine.» «C'est la jeunesse qui en pâtit» «C'est connu, la région de Sétif compte plusieurs centaines d'industriels et si un jour, ils se mobilisent, ils assureraient la bonne santé, non seulement de l'ESS, mais celle de l'USMS et du MCEE. En plus de cela, ils rendraient paradisiaque la maison du troisième âge de Sétif. Ce n'est malheureusement pas le cas et c'est d'abord la jeunesse de Sétif qui en pâtit», explique Serrar suite à une question qui lui a été posée. «Il n'y a pas lieu de faire la fine bouche» «Croyez-moi, nous en avons assez, nous les présidents des SPA, de quémander des sous auprès des walis… Alors que l'argent des clubs doit provenir d'autres sources. Les clubs professionnels sont avant tout des sociétés commerciales qui doivent générer des richesses aprés investissements. Je déploierais en personne un tapis rouge aux dix ou douze hommes d'affaires qui achèteront la totalité des actions de la société dont la valeur tourne autour de 50 à 60 milliards. Il n'y a pas lieu de faire la fine bouche car il est évident qu'en football, plus que jamais, le nerf de la guerre est l'argent», fait-il remarquer. «La majorité de nos joueurs sont avides de gloire et de titres» Après avoir longuement parlé des ressources financières, Serrar a abordé le volet technique et dévoilera un des secrets de la réussite de son club cette saison : «Nous avons effectué un virage à 180 degrés en ce qui concerne le recrutement. Ce dernier a été, je le pense, judicieux. La politique du vedettariat ne sera plus de mise à Sétif. Les joueurs qui défendent les couleurs du club sont, pour la majorité d'entre eux, avides de connaître la gloire et de gagner des titres. C'est ce qui explique cette rage qu'ils ont, lorsqu'ils sont sur le terrain. Je pense que jusqu'à présent, les résultats enregistrés et la place que nous occupons au classement nous donnent entièrement raison.» «Notre budget est quatre fois inférieur à celui de l'USMA» Même s'il ne veut montrer aucun triomphalisme, Serrar précisera que la principale force de la direction de son club est cette expérience acquise depuis de nombreuses saisons. Il ajoutera que même si l'argent est important, ce n'est pas tout en football : «A titre d'exemple, notre budget fait moins du quart de celui d'un club de L1, en l'occurrence l'USMA. L'ESS occupe la quatrième place en matière de budget et bien sûr cela nous rend fiers de dominer jusqu'à présent le championnat.» «Le titre de cette année ne sera pas celui des milliards» «Monsieur Hammar a des responsabilités à assumer et j'en fais de même. Le mieux est de travailler main dans la main car nous devons unir nos efforts pour gagner ce titre de champion contre vents et marées. Ce sera celui du nif et non celui des milliards. Notre consécration, Inch'Allah, aura une saveur particulière et elle sera partagée entre tous ceux qui ont œuvré à cet effet», conclut-t-il. ------------------------- Larbaoui efface une dette de 450 millions Le patron de l'agence de voyage Tropic Tours, Larbaoui, a décidé d'effacer la moitié de la dette de l'ESS. Celle-ci s'éleve à plus de 900 millions. Larbaoui a informé la direction du club qu'elle n'avait à payer que la moitié de cette somme.