«Leur coq sur notre toit, oui, mais notre coq sur leur toit, non…» «Leur coq sur notre toit, oui, mais notre coq sur leur toit, non…» Ma grand-mère usait si souvent de ce proverbe que j'ai fini par croire qu'on avait dans notre appartement un coq invisible. A cause de lui, j'avais souhaité la mort de tous les coqs de la planète. J'étais persuadée que ce serdouk était à l'origine de tous nos ennuis dans le quartier. Ce n'est que bien plus tard que j'avais saisi qu'il ne s'agissait que d'un proverbe de self-défense. Me voilà aujourd'hui en train de l'utiliser contre ceux qui «reprochent» outrageusement aux dirigeants de notre football de tricher pour gagner les titres ou pour éviter la relégation. Je dis cela, parce que j'entends par-ci et par-là que Haddad est en train d'acheter toute la Ligue 1 afin que le club de Soustara devienne champion d'Algérie. Foutaises ! Comment peut-il acheter les joueurs de l'ESS, ceux du CRB, de l'ASO, du WAT et tutti quanti ? Sans parler des arbitres et des dirigeants. Il lui faudra alors plus des 80 milliards investis à l'USMA pour faire taire tout le monde. Et celui qui te le raconte, il te jure qu'il l'a entendu d'une source crédible, alors qu'on sait bien que c'est ce fameux «wlid khalet moul el bâche» qui fait le lien avec les rapporteurs professionnels et les jaloux. Ce que je remarque de mon côté, c'est que de telles pratiques ont existé avant même la venue de Haddad et ça, tant en Algérie que chez les grands d'Europe (Juventus, Milan AC, O. Marseille…) Je ne dis pas que c'est bien ce qu'ils ont fait, mais je regrette juste que certains s'affolent et crient à la triche, dès lors qu'ils sentent le vent tourner dans le mauvais sens. Quand c'était pour leur club, on ne disait rien… Chacun doit donc gagner… comme il a fait lui !