Résumé de la 35e partie n Ouarda rentre chez elle avec son bébé. Elle et Slimane sont heureux et se préparent à fêter l'événement. Je n'irai pas à leur fête, dit Samia. — Comment cela ? dit Omar, qui ne comprend pas. — Je ne veux pas la voir, en train de pavaner ! Je ne veux pas la voir heureuse ! — Tu es folle ! — Tu diras à ton frère que je suis malade, que ma mère est gravement malade et que j'ai été la voir... enfin, trouve le prétexte que tu veux, l'essentiel est que je n'aille pas à cette fête, que je ne la voies pas, elle et son mari! — Tu oublies qu'on vit sous leur toit ! — Je crèverai de rage ! — Ce n'est pas raisonnable... tu iras à cette fête, sinon... Samia se dresse sur ses pieds, comme un coq sur ses ergots. – Sinon ? — Sinon, tu vas quitter, toi et tes enfants, cette maison... Elle se met à pleurer. — Tu me menaces, comme si j'avais besoin de cela... tu veux m'humilier! — Non, tu habites chez mon frère, la moindre des choses est de se montrer reconnaissante, du moins de feindre de partager ses joies et ses peines ! — J'aurais aimé que ce soit des peines ! — Eh bien, ce sont des joies, cette fois-ci... Nous allons lui acheter un cadeau... Un beau cadeau ! — Achète-lui, toi, moi, je ne me sens pas concernée ! — Je te demande seulement de feindre d'être heureuse... Samia hausse les épaules et s'essuie les yeux. — J'ai vu la mère de Ouarda arriver... Un vrai serpent, celle-là... — C'est la mère de Ouarda, tu dois la respecter ! et pour commencer, tu dois la féliciter ! — La féliciter ? — Oui, c'est sa fille qui a accouché, non ? — Mon Dieu que de souffrances, en perspective ! Elle soupire. — Adieu l'héritage ! — Tu t'es montrée trop ambitieuse ! — Je pense à mes enfants, moi ! — Comme si moi, je n'y pensais pas... Mais il faut que tu saches que ni les biens de Omar ni sa maison ne nous appartiennent. Un jour, il faudra partir d'ici ! — Un des garçons épousera Lamia... Et si moi, je mets au monde une fille, ce petit avorton l'épousera. Omar éclate de rire. — Ce n'est pas ce que je t'ai dit la dernière fois ? L'ambition te ronge ! — Toi, dit la jeune femme, je me demande parfois si tu es de mon côté ou contre moi ! (à suivre...)