Gana : «Comme convenu, ils seront payés» Menad : «C'est rassurant pour tout le monde Finalement la menace de grève brandie par les joueurs a vite été évitée par le président Azzedine Gana qui n'a pas réussi à honorer opportunément ses engagements vis-à-vis de ses joueurs, ces derniers ont choisi après une longue attente de ne plus s'entraîner jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Le premier responsable du club a bien évidemment gagné du temps en reportant souvent le payement, mais pour faire revenir ses joueurs à de meilleurs sentiments, il n'aura qu'à trouver l'argent nécessaire. Certains dirigeants trouvent cette démarche irresponsable au moment où l'équipe est appelée à se concentrer sur une importante rencontre face à l'ASO ce mardi et la finale de la coupe d'Algérie, une semaine après. Mais l'incapacité itérative de la direction à se mettre à jour financièrement avec ses salariés a d'ailleurs ébranlé la confiance et poussé les joueurs à se rebeller pour toucher leur dû. Dans l'attente d'une subvention étatique ou une éventuelle contribution salvatrice de sponsors, Gana reste suspendu à ces options pour payer les mensualités de l'équipe qui ont atteint plusieurs milliards de centimes alors que le CRB a déjà consommé 1 milliard 250 millions de centimes du MJS, le milliard destiné à l'achat d'un bus, cinq millions de dinars de Frico ainsi que l'apport de Nedjma et de la CNEP. Le CSA a également contribué à désamorcer la crise au début de cette saison en remettant à la SSPA un chèque de cinq millions de dinars de Bellat sous forme de prêt. Aux dernières nouvelles, Gana a promis à ses joueurs de les rencontrer aujourd'hui à la reprise pour leur remettre des chèques et apaiser la tension. Les joueurs ne veulent plus de discussions stériles et exigent du concret. Gana : «Comme convenu, ils seront payés» «J'ai toujours tenu un discours franc avec les joueurs, je leur ai dit il y a quelques semaines qu'ils recevraient un mois de salaire et ils l'auront demain (entretien réalisé samedi). Il n'y a pas lieu de s'alarmer, nous avons dû occasionner un léger retard mais nous sommes presque dans les temps. Concernant la prime de qualification en finale, je me déplacerai à l'entraînement et à l'issue duquel je me réunirai avec les joueurs et le staff technique et ensemble on fixera le montant qu'ils devront percevoir.» Menad : «C'est rassurant pour tout le monde» Le Chabab de Belouizdad a réussi à se hisser en finale de la coupe d'Algérie après un parcours sans faute. l'entraîneur belouizdadi a misé sur cette rencontre pour assurer le premier objectif de l'équipe tout en exerçant une pression sur la direction quant à la régularisation salariale, il a déclaré à l'issue de la rencontre : «Il fallait gagner, il ne fallait pas jouer, généralement c'est en finale qu'on peut s'attendre à de grosses productions. Nous concernant, il est vrai qu'on avait manqué de maîtrise, notamment en première mi-temps où mon équipe a péché sur le plan offensif parce que nous pouvions aisément matérialiser les nombreuses occasions qu'on s'était créées, mais force est de constater que la sérénité et le sang froid devant la cage nous ont énormément fait défaut, on a dû en revanche se contenter de l'unique but inscrit par Rebih sur coup franc suffisant pour aller en finale, je pense que globalement nous méritons amplement cette qualification, que nous dédions à notre fabuleux public». «On pourra maintenant se préparer sereinement» Las d'attendre, les joueurs du Chabab devaient passer à l'acte en mettant leur menace à exécution aujourd'hui en faisant l'impasse sur la séance de reprise. Ce dernier recours pour toucher leur argent était déjà perceptible dans le groupe depuis quelques jours, mais les challenges actuels des Belouizdadis ont fait repousser cette échéance après avoir composté le billet pour la finale. A ce propos, Djamel Menad nous dira : «Il faut savoir que toute l'équipe était dans le flou total, la grève était la seule alternative pour les joueurs de se faire entendre, heureusement que le président Gana est intervenu pour rassurer tout le monde, les joueurs en premier lieu car il a laissé entendre qu'il remettrait un chèque représentant un mois de salaire à chaque joueur. Cette régularisation partielle est nécessaire pour conserver cet état d'esprit. Le club risquait de tout perdre en cette période de la saison, le danger nous guette et seuls les responsables pourront sauver ce que nous avons réussi à faire et qui sera réalisable dans un proche avenir». «Ce que j'ai vécu vendredi est exceptionnel» «Je crois que la situation est alarmante car les joueurs et le staff technique n'ont rien à se reprocher, nous avons atteint notre objectif. Mais ne voyant rien venir, l'inquiétude s'est emparée du groupe d'où le recours à la grève. Certains éléments sont en attente de leur argent depuis plusieurs mois, d'autres moins. Mais on peut certes se montrer patients, indulgents et compréhensifs tout en faisant parfaitement notre travail, mais la patience a des limites désormais, c'en est trop pour l'équipe d'endosser seule la crise financière. A propos de cette qualification en finale, c'est la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie d'entraîneur car je ne me rappelle pas avoir ressenti la même sensation auparavant, c'était magnifique, nous nous sommes imposés dans cette compétition et méritons notre place en finale. Le CRB n'a pas montré son véritable visage mais c'est cela le charme de la coupe, regardez le match au sommet Chelsea-Barcelone, les Catalans ont outrageusement dominé la rencontre, mais il n'aura suffi qu'une seule occasion aux Blues pour inscrire l'unique but victorieux, le nôtre nous propulse en finale.» « Face à l'ESS, ce sera autre chose » «En finale devant l'Entente de Sétif, ce sera une rencontre d'un autre genre car au bout de la confrontation, il y aura la coupe d'Algérie à soulever. Cette équipe que nous avons battue récemment ne ressemblera pas à celle qui viendra le 1er mai, mais on va préparer une stratégie adéquate pour prendre le dessus et décrocher une septième consécration, j'espère que la formation du Chabab rééditera la même qualité de jeu, bien que la finale se jouera sur une pelouse en gazon naturel, et que les joueurs seront dans leur jour.» « Face au CSC, nous devions préserver le score » «Que devais-je faire à quelques minutes de la fin ? Prendre des risques inutiles en jouant l'offensive, se découvrir ou tout simplement contrecarrer les desseins de Belhout qui, faut-il le rappeler, a incorporé trois attaquants ? La logique était donc de renforcer le compartiment défensif par Benabderrahmane car je savais que les Constantinois allaient opérer par de longues passes mais je persiste à dire qu'on pouvait corser l'addition si on avait cette maîtrise technique.» «La pression était palpable » «On peut également expliquer le rendement en demi-teinte de l'équipe par la pression pesante par rapport à l'enjeu et surtout la peur de mal faire. En coupe, le plus important est de passer tous les écueils car la coupe, ça se gagne. Le CSC était mieux que nous en première mi-temps sur le plan organisationnel défensivement et dans l'entrejeu, mais offensivement Bouguerra était isolé comme d'ailleurs Slimani, mais malgré cela, nous avons réussi à nous créer des occasions de buts.» ----------------------- La reprise ce matin au 20-Août Les joueurs ont bénéficié d'un jour de repos avant de retourner à l'entraînement ce matin au 20-Août. Une reprise qui interviendra deux jours avant le match que livreront les Belouizdadis aux Chélifiens. Le staff technique entamera rapidement la préparation de la rencontre de mardi car le résultat final aura un impact certain au classement, puisque les deux adversaires sont encore en course pour une place sur le podium et le titre. Ousserir n'a pas encaissé de but en coupe L'ex-international Nassim Ousserir a été l'un des grands, sinon le grand artisan de la qualification de son équipe depuis le premier tour de la coupe d'Algérie. Le dernier rempart belouizdadi est resté invincible en ne concédant aucun but en cinq rencontres, le mérite revenant également à la solidité défensive où Mammeri, Abdat, Benabderrahmane, Aksas, Boukedjane et Boukria ont tour à tour veillé sur Ousserir qui devait faire le reste. Il n'a pas cessé de faire étalage de son talent en sauvant à maintes reprises sa cage, notamment face au MCS à Saïda et sur la pelouse du 20-Août contre l'ASO. Ce mardi contre l'ASO Après s'être qualifié avec brio à la finale de la coupe d'Algérie, le Chabab de Belouizdad doit se projeter immédiatement sur le prochain rendez-vous et pas des moindres, à savoir le championnat et la réception de l'ASO pour le compte de la mise à jour. Les Belouizdadis n'auront aucun répit dans les jours à venir en abordant deux compétitions, à commencer par Chlef et le CAB au stade du 20-Août avant d'aller se mesurer à la formation sétifienne, le 1er mai au temple olympique et, quatre jours plus tard, dans la même enceinte, les hommes de Menad affronteront le Doyen, le demi-finaliste malheureux reviendra sur les lieux de son élimination trois jours après le derby algérois pour affronter le Chabab. C'est après cette série marathon que les Belouizdadis pourront enfin bénéficier d'un jour de repos. ---------------------- Le trophée à portée de main Premier objectif atteint pour Menad et les joueurs, en disposant d'une équipe constantinoise par la plus petite des marges (1-0) — «mal inspirée et qui n'a rien fait pour gagner cette demi- finale», dixit Yacine Bezzaz —, la formation belouizdadie devait composter son billet pour la finale sans pour autant se soucier de la manière. «Ces matchs-là, il faut les gagner, peu importe la production, mais on tâchera de montrer un autre visage en finale», réplique l'entraîneur belouizdadi après la qualification de son équipe. Le CRB évoluera désormais le 1er mai au stade du 5-Juillet pour décrocher la septième coupe d'Algérie et égaler par conséquent le nombre de trophées remportés par son futur adversaire, l'ESS. Les Belouizdadis, loin d'être imposants, n'ont pas fait étalage des qualités qu'on leur connaissait, mais cela suffit à leur bonheur. Le CRB retrouvera donc la finale trois saisons après son dernier sacre sur la pelouse de Tchaker en disposant du CABBA aux tirs au but. Une victoire, une seule, sépare le Chabab de son rêve, le rêve devenant réalité après avoir passé tous les tours sans encombres et sans encaisser le moindre but : ESM (2-0), JS Sidi Salem (5-0), MCS (0-0) et CSC (1-0), mais surtout revenir parmi les ténors car les coéquipiers de Mammeri sentent vraiment le grand coup. -------------------------- Les Belouizdadis paralysés par l'enjeu Soutenue indéfectiblement par une galerie des grands jours, la formation belouizdadie a su toutefois se défaire du piège constantinois grâce à la patte de Rebih qui offrit la victoire à son équipe en transformant magistralement un coup franc rentrant du côté droit. L'enjeu était palpable en ce début de match où les deux antagonistes s'observaient avec un échange de balles perdues, un jeu décousu et beaucoup de fautes commises. Les Belouizdadis n'arrivaient pas à produire du jeu tandis que les Sanafir se contentaient de défendre tout en opérant par des contres, d'ailleurs l'un d'eux a failli faire mouche en première mi-temps, Bahloul qui s'est retrouvé seul devant Ousserir n'a pas réussi à secouer les filets, sa balle mollement tirée a facilement été interceptée au grand dam des Constantinois. En prenant l'avantage, les hommes de Menad ont essayé de se mettre à l'abri par une autre réalisation que Slimani, Ammour et Rebih n'ont pu concrétiser, mais les changements effectués par Belhout en incorporant les attaquants Efossa, Dahmane et Ferhat dans l'espoir de revenir au score ont conduit Menad à changer sa stratégie afin de préserver le score en faisant rentrer à dix minutes de la fin le défenseur Benabderrahmane à la place de Aoued et Benaldjia pour renforcer le premier rideau défensif. Le CRB avec son billet acquis pour la finale, peut d'ores et déjà se préparer à la dernière bataille contre l'ESS et la suite du championnat de manière sereine. Son adversaire du jour, le CSC, n'a pas su rivaliser et continue sa quête de points pour jouer la saison prochaine parmi l'élite.