«La seule chose qui m'a fait hésiter, c'est la perspective de travailler avec Laurent Blanc» C'est hier que Madjid Bougherra a effectué sa première séance d'entraînement avec les Glasgow Rangers, après avoir terminé ses vacances. Il est bien et bien avec le club écossais, en dépit de la proposition faite par les Girondins de Bordeaux. Il explique les motivations de son choix. * Bordeaux voulait vous prendre, mais rien n'a été conclu jusqu'à maintenant. Est-ce à dire que vous hésitez ? Il y a eu une petite hésitation au départ, mais plus maintenant. Je vous l'avais déjà dit au mois de décembre dernier, lorsque l'Olympique de Marseille voulait me recruter : je ne quitterai pas la Grande-Bretagne. Le style britannique est celui qui convient le mieux à mon jeu. Donc, je ne vois pas pourquoi je vais changer alors que je suis dans un type de football qui me convient. * Avez-vous décidé de rester parce que les Glasgow Rangers souhaitent que vous restiez ou bien pour le jeu britannique ? Bien sûr, c'est pour les Rangers en premier lieu. C'est un club où je suis estimé, respecté et considéré. Que demander de plus ? De surcroît, je vais disputer la Ligue des champions. Donc, comme je vous l'ai dit à maintes reprises, je ne vois aucune raison de changer. * Quand même, le fait d'avoir mis quatre jours à vous décider montre que, quand même, vous avez été quelque peu tenté par l'offre de Bordeaux… Une seule chose m'a fait rêver dans cette offre : le fait de travailler avec Laurent Blanc. C'est quand même un entraîneur emblématique et, surtout, un ancien grand joueur, champion du monde et champion d'Europe, au même poste où je joue. Je ne vous cache pas que la perspective de l'avoir comme coach m'a fait réfléchir, mais j'ai pesé le pour et le contre et j'ai trouvé que la meilleure option pour moi est de continuer avec les Rangers au moins une saison supplémentaire. Après, on verra. * Donc, ce n'était pas le nom du club, Bordeaux, qui vous a fait hésiter ? Pas du tout. C'était juste la perspective de travailler avec Laurent Blanc. Autrement, la réponse aurait fusé dès le départ. * Avez-vous parlé avec Laurent Blanc ? Non, à aucun moment. Tout s'est fait à travers mon agent. * Donc, c'est clair dans votre tête ? Oui, très clair. A vrai dire, c'était clair dès le départ, mais la presse en a rajouté un peu en faisant un grand bruit autour de cette histoire. Or, je vous l'ai dit, je me sens très bien en Grande-Bretagne et, si je change de club, ce serait probablement pour un autre club britannique. C'est comme ça que je vois les choses. * Bordeaux était-il prêt à mettre le paquet pour votre transfert ? Je ne le sais pas car nous n'en sommes pas arrivés à ce stade des choses. Pour qu'il y ait négociations sur le plan financier, il aurait fallu que je donne mon accord. Or, j'ai informé le club français que je restais chez les Rangers. A partir de là, il n'était plus la peine que les deux clubs négocient. Entretien réalisé par Farid Aït Saâda