Mohamed Amine Zidane explique dans cet entretien la mauvaise performance contre le FC Tours. Mohamed Amine Zidane explique dans cet entretien la mauvaise performance contre le FC Tours. Par la même occasion, il revient sur le problème qui a retardé sa venue à Lisses. * La lourde défaite contre le FC Tours a inquiété plus d'un parmi vos supporters. Comment l'expliquez-vous ? Je sais que cela a l'air d'une déroute, mais ce n'est pas aussi inquiétant que cela. Les gens oublient sans doute que nous sommes en période de préparation et la charge de travail est très considérable. L'équipe s'entraîne deux fois par jour depuis qu'elle est à Lisses et elle ne s'est pas arrêtée jusqu'au jour du match. Et la matinée, avant notre départ, nous nous sommes entraînés plus d'une heure pour faire ensuite un voyage de trois heures par route. Comte tenu de tout cela, il n'est pas facile d'affronter juste après une équipe de Ligue 2, qui joue l'accession de surcroît. * Donc, pour vous c'est une saturation physique... Oui. Quand on est en pleine période de préparation, on ne peut pas fournir beaucoup d'efforts dans un match, c'est normal. Et notre adversaire était en train de peaufiner sa préparation. Il ne faut pas oublier aussi que c'était notre premier match. Franchement, je ne vois pas pourquoi on devrait s'inquiéter. * Peut-on s'attendre à une meilleure réaction contre Dijon (Entretien réalisé avant le match contre le DFCO ndlr) ? Là aussi cela va être difficile pour nous, car on va faire un voyage plus long que le précédent. Je crois qu'il y aura pas moins de quatre heures de route et c'est très fatiguant. On n'aura pas le temps nécessaire pour récupérer. Mais il y aura une meilleure réaction que face au FC Tours, j'en suis sûr. Avec l'entraîneur, nous nous sommes attelés à corriger les erreurs commises lors du premier match et tous les joueurs ont été attentifs. * Cet été, on a axé le recrutement en défense. Pensez-vous que c'était le compartiment le plus fragile ? Le plus fragile, non. En Algérie, quand on encaisse des buts, on pointe directement le doigt sur les défenseurs. Ça, ce n'est pas logique. L'erreur peut être commise plus haut et ce ne sont pas les défenseurs qui en sont automatiquement responsables. Je ne suis pas d'accord quand on incrimine la défense à tout bout de champ. Il faut bien analyser les situations de jeu avant de juger tel joueur ou tel autre. * Votre entraîneur dit que vous avez été très fragiles derrière... Il n'a pas tort et je ne dis pas qu'on n'a pas commis d'erreurs. Je suis juste en train d'expliquer que la défense n'était pas le maillon faible de l'équipe. Tout le monde a vu que durant les derniers matches du championnat, nous n'avons pas encaissé beaucoup de buts. * Pensez-vous qu'avec le recrutement effectué, elle sera plus solide à l'avenir ? Oui, certainement. Je suis sûr que l'arrivée de Cheklam va solutionner pas mal de problèmes en défense. C'est un très bon défenseur qui peut apporter beaucoup de choses à l'équipe. * Vous êtes maintenant en surnombre dans l'axe central de la défense, puisque pas moins de six éléments de votre effectif évoluent à ce niveau. Cela ne risque-t-il pas de créer des problèmes ? Des problèmes ? Non, je ne crois pas. Nous sommes six comme vous dites, mais on peut se retrouver à trois ou même à deux à être disponibles. En football, il faut tout prévoir, les blessures, les suspensions et tout ce qui s'ensuit. Mieux vaut être en surnombre que d'être amoindri. * Mais dans ce cas, les mécontents seront nombreux... Les mieux en forme joueront, c'est tout. Quand cette logique et ce principe sont respectés, il n'y aura pas de problème. * Revenons si vous voulez bien au problème qui a retardé votre arrivée à Lisses. Qu'en est-il exactement ? Il n'y a aucun problème et cette histoire a fait du bruit pour rien. C'était juste une erreur d'appréciation et un non-respect de la procédure des différents examens médicaux. Il fallait faire l'écho-cardio avant de faire les tests au CNMS et moi j'avais fait le contraire. Et quand je suis allé faire l'écho-cardio, on m'a laissé entendre qu'il fallait approfondir les examens parce qu'ils ont soupçonné quelque chose. Alors, j'ai dû aller chez un cardiologue privé. Cela ne m'avait pas pris plus d'un quart d'heure. Il m'a dit «Mon fils tu n'as rien, tu as un cœur en béton ». * Aviez-vous un peu peur après le premier diagnostic ? Non, jamais, je savais qu'il n'y avait rien. D'ailleurs, l'après-midi même je suis allé m'entraîner. De ma vie je n'ai ressenti un problème cardiaque, un problème de respiration, une fatigue ou quelque chose de ce genre, jamais. Je suis resté serein. Et est-ce que cela a provoqué des inquiétudes au niveau de votre famille ? Non, parce que j'ai fait en sorte qu'ils ne soient pas au courant. Je ne voulais pas justement qu'ils s'inquiètent pour un problème qui n'existe pas. Entretien réalisé par Basset M.