Belkheir : «J'attendrais jusqu'à la fin de la semaine» Et si le club vert et blanc était une bonne affaire pour des repreneurs? Un rêve ? Pas forcément. Des exemples montrent qu'avec une bonne gestion, perdre des millions n'est pas obligatoire. Pour le club de Blida à l'agonie, et le mot n'est pas assez fort, les sourires sont rares. Ils s'attachent à des vérités en devenir, autrement dit, à des promesses fragiles. Le sauvetage est tout proche, a-t-on laissé entendre explicitement aux joueurs. Mais où sont les certitudes du club de Blida aujourd'hui? Il y a affectivement beaucoup d'agitation autour du club. Il faut voir comment et pourquoi. D'abord, il y a la solution qui semble se fédérer autour d'Outata, un ancien dirigeant. Quand le pourcentage maximum de chances de reprise est évoqué pour rassurer les joueurs, c'est de cette possibilité dont il est question. A y regarder de plus près, la piste Outata prend de l'ampleur, c'est sûr. On sait qu'il est un proche de plusieurs industriels de la région qui ne sont pas contre l'idée d'investir à l'USMB. La prudence est de mise Autre piste qui a surgi aussi, il y a de cela quelques jours, un Saoudien, qui serait intéressé. Selon nos informations, c'est un repreneur sérieux qui disposerait d'une certaine surface financière. D'autres personnes sont intéressées, par ailleurs. Jusqu'à présent, plusieurs repreneurs s'étaient manifestés. Sans que cela ne suffise. Prudence donc. Reprise, mode d'emploi Mais dans les faits, si des repreneurs sont intéressés, ils devraient dans l'idéal se manifester le plus rapidement possible. Le débiteur pourrait alors voir le conseil d'administration du club qui est en poste jusqu'au 30 juin, avec un dossier sérieux en main, afin de demander un ajournement de faillite. Une autre solution existe, en passant par la DJS de Blida. Dans tous les cas, cela signifie que l'USMB est un club attirant. Finalement, perdre des millions chaque année n'est pas une fatalité. Une solution viable Un ex-dirigeant de l'USMB, qui préfère rester anonyme, nous explique : «Bien sûr que cela peut fonctionner, assure-t-il. L'USMB a un avantage avec des salaires bas pour ses joueurs. Après, il faut des structures. Pour trouver du sponsoring, pour gérer intelligemment les affaires du club. Ce sont des choses qui peuvent se mettre en place. Un message optimiste pour les futurs investisseurs. Si ces derniers arrivent réellement et très rapidement. Le club glisse dangereusement en DNA Le club de Blida pourrait évoluer la saison prochaine en Division nationale mateur. Il y a une sérieuse probabilité pour qu'il soit rétrogradé administrativement. La seule planche de salut à laquelle peut s'accrocher l'USMB, c'est de trouver un repreneur le plus tôt possible. Un mécène dans les jours qui viennent Si l'USMB se retrouve dans la position très inconfortable de club sur l'échafaud, la lame n'a pas encore tranché sa tête. Les Blidéens espèrent ainsi retrouver un repreneur de dernière minute, avant de déposer définitivement le bilan. Les promesses d'injection d'argent dans les caisses de l'USMB ont cependant fait long feu, au même rythme que les résultats sportifs du club tombaient dans le catastrophisme, lors de la saison écoulée. L'investisseur qui avait promis monts et merveilles, n'a donc pas enfilé le costume de sauveur. Il faut croire que le sort de l'USMB n'intéresse pas grand monde et que sa survie au sein du football professionnel n'est pas forcément une priorité, dans une région où les habitants vouent une passion sans borne au ballon rond. Plus dure est la chute Après une première saison galère en Ligue 1, il y a deux ans avec à la clé une rétrogradation, l'USMB a subi un retour de bâtons conséquent l'an dernier avec une place dans le ventre mou du classement. Mais la descente aux enfers ne s'est pas arrêtée là. Aujourd'hui, le club de Blida est tout proche du dépôt de bilan, même si son sauvetage est une mission difficile mais pas impossible. C'est là justement le premier des soucis des supporters blidéens, car le club est en proie à de gros soucis financiers qui pourraient entraîner un dépôt de bilan. Si rien n'est fait dans les tout prochains jours, le club pourrait être rétrogradé administrativement à titre conservatoire. La vente du club, appartenant à Zaïm, il en détient toutes les actions, s'avère nécessaire. Il y a quelques jours, la chose était même bien engagée puisqu'un repreneur potentiel semblait tenir la corde. Il n'a pas donné signe de vie depuis. Une vente au point mort ? Cependant, la reprise est aujourd'hui quasiment au point mort. Un abandon qui pourrait bien sonner le glas du club blidéen. Si jamais les négociations échouaient, l'USMB se retrouverait à n'en pas douter dans une impasse. La Ligue 2 pourrait se jouer sans le grand club de la Mitidja. Dans le pire des cas, l'USMB devrait abandonner le statut professionnel et évoluer en championnat amateur. ------------- Belkheir : «J'attendrais jusqu'à la fin de la semaine» Belkheir nous a confié que son avenir dépendra de la discussion qu'il aura très prochainement avec les responsables du club. Avant toute chose, peut-on savoir où vous serez la saison prochaine ? Sincèrement, je ne le sais pas. Je vais avoir une discussion avec les dirigeants dans les jours qui viennent .Ce n'est qu'après cela que je serais fixé. La semaine qui vient est décisive pour mon avenir. L'USMB n'a pas réussi à retrouver sa place en L1.Vous êtes sûrement déçu, c'est cela? Il est certain qu'on voulait connaître un tout autre dénouement. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à faire le nécessaire pour assurer l'accession. On a le mérite d'avoir fait jeu égal avec les meilleures équipes du championnat mais nous avons fait trop de cadeaux à certaines. Il y a beaucoup de frustration, c'est difficile. Pourtant, nous avons tout donné lors des matchs que nous avons joués. Quelles sont, d'après vous, les causes de cet échec ? Il faut savoir que nous avons joué la quasi-totalité de nos matchs lors de la phase aller à l'extérieur. Pour une équipe qui joue l'accession, ça fait beaucoup. Cela nous a fait très mal sur le plan moral. On avait l'impression parfois que tout était contre nous. On vous a vu souffrir en fin de parcours. Quelles en sont les raisons ? Même après les bons résultats que nous avons réalisés, nous savions que cela était insuffisant. La fin du championnat a été très difficile, surtout que les équipes bien classées se sont mises à gagner. On savait depuis longtemps que la situation était compliquée et que ça allait être dur jusqu'à la dernière journée. Vous avez surtout manqué d'efficacité… Nous avons surtout manqué de réussite et il est difficile de donner des explications à cela. Tout le monde a pu constater que nous faisions beaucoup d'efforts sur le terrain, cela n'a pas été payant avec les conséquences que vous connaissez.