Defnoun : «J'attendrais le dernier moment pour partir... Comme tout le monde le sait, l'USMB est un grand malade et cela depuis qu'aucune sortie de crise n'existe après que Zaïm ait décidé de démissionner. Nous croyons savoir que le club de Blida a vu débarquer à son chevet un repreneur encore anonyme mais déjà «crédible». Cette opération sauvetage de dernière minute a pris corps avant-hier en fin d'après-midi après que ce mystérieux repreneur ait reçu les garanties nécessaires d'un groupe d'industriels de la région de Blida. Les choses ont même quelque peu avancé car la proposition de reprise a été transmise au propriétaire du club. Maintenant, les données sont limpides : soit l'actuel président accepte de céder ses actions et il sera demandé l'ajournement de la faillite, soit il y aura un refus et cette démarche n'aura pas lieu. Garantir la survie Le président actuel est prêt à céder la totalité des actions du club dont il est le seul détenteur. Il a pris cette décision pour, nous a-t-il dit, garantir la survie de l'USMB. Tout porte à croire qu'il veut négocier un dédommagement plus que symbolique afin de s'effacer sans trop de heurts.Toutes ces hypothèses demeurent ouvertes et renvoient naturellement à l'identité du sauveur présumé. Des pistes sérieuses, d'autres farfelues Pour le moment, il existe un certain nombre de propositions. Deux sont économiquement sérieuses, les autres farfelues. Puis l'une des deux pistes crédibles a débouché sur la proposition concrète qui a été faite avant-hier. Reste donc à savoir qui se cache derrière ces deux pistes qualifiées de «crédibles». Quant à l'identité du possible repreneur, les rumeurs citaient, entre autres, un gros industriel installé dans la banlieue de Blida. Plus prudente, une source proche du dossier préférait louer le sérieux du repreneur mystère. «Il s'agirait d'une personne ayant beaucoup de moyens, établie à Blida, dont la fiabilité n'est pas à mettre en doute». Une fragile lueur d'espoir Bien qu'encore très incomplet, ce «portrait-robot» a le mérite de coller avec les quelques informations égrainées çà et là. Remettre l'USMB à un repreneur peu fiable n'aurait pour effet que de retarder une tornade économique devenue alors plus violente. Aussi rassurante qu'elle puisse paraître, cette lueur d'espoir reste encore fragile. Il s'agit de jeter un regard dépassionné sur la transaction, car on ne fête pas les bonnes nouvelles lorsqu'elles ne sont qu'envisagées. En effet, ce repreneur n'a pour le moment entrepris aucune des démarches inhérentes au changement de propriétaire du club. Tous ceux qui veulent sauver le club sont les bienvenus Le grand club de Blida vit des jours incertains et il se retrouve au bord d'un gouffre financier à combler dans les tout prochains jours. «Tous ceux qui veulent sauver le club sont les bienvenus», assure le président du club qui a réitéré sa décision de démissionner. Maintenant que ce même président a décidé de céder les actions gratuitement, les caisses du club n'ont besoin que d'une certaine somme d'argent pour démarrer la saison. «Nous passons nos journées à organiser des tours de table. Il n'y a rien de fermé. Tous ceux qui veulent aider le club sont les bienvenus. Cette fois, il nous faut des chèques, pas des promesses», assure ce dirigeant. Il faut dire que la situation s'aggrave de jour en jour. Si le plan de sauvetage n'est pas suffisamment convaincant, le club risque une rétrogradation administrative en DNA, voire un dépôt de bilan. Se rapprocher de la base Il est certain que l'instance fédérale va attendre le tout dernier moment pour annoncer une décision de rétrogradation, si une solution n'est pas trouvée. Cela laisse entendre qu'une prolongation éventuelle était envisageable et que le club de Blida a un peu de temps devant lui. Il en a évidemment besoin. Car dans cette période décisive, les chantiers qui doivent conduire au sauvetage définitif du club sont nombreux. L'arrivée du nouvel homme fort est plus qu'encourageante, la survie de l'USMB passe par une mobilisation sur la durée. Pour ce qui est du projet de reprise, il est impératif de se rapprocher de la base. De renouer le lien entre le club et le public blidéen. ------------------ Au bord du dépôt de bilan Le club ne doit pas mendier Il est vrai que l'USMB a besoin d'une somme d'argent conséquente. Son montant pourrait même effrayer s'il ne s'accompagnait pas d'une certaine logique. Il englobe en effet le plan d'assainissement, le montant nécessaire pour débuter la saison (salaires, charges courantes, fournisseurs) et l'établissement d'un budget avalisé pour la saison prochaine, pour s'acquitter par exemple des frais d'engagement. Finalement, le projet est raisonnable. Il suppose l'effort de tous. Auprès de la base, des entreprises locales et aussi des plus gros investisseurs. Cette mobilisation doit mettre sur pied un projet viable. Non, l'USMB ne doit pas mendier ! Il doit se construire un avenir On le sait, avec une gestion rigoureuse, le développement du sponsoring, du merchandising et une politique saine tant sportive qu'administrative, le club peut équilibrer son budget. Encore faut-il qu'un repreneur se présente dans les plus brefs délais. Cela n'a pas échappé à plusieurs connaisseurs du football. Ils poseront une seule question : quelle est la somme nécessaire pour un plan d'assainissement, un montant pour débuter la saison et assurer la logistique ? Ce sera le prix à payer pour que l'USMB puisse se reconstruire. ------------------------- Defnoun : «J'attendrais le dernier moment pour partir» Le défenseur central blidéen nous a confié que pour ce qui est de son avenir, tout dépendra de l'évolution des choses. Il précisera qu'il attendra le tout dernier moment pour partir. Avant toute chose, peut-on savoir où vous serez la saison prochaine ? Sincèrement, je ne le sais pas. Je vais avoir une discussion avec les dirigeants dans les jours qui viennent. Ce n'est qu'après cela que je serais fixé. L'équipe n'a pas réussi à retrouver sa place en L1. Vous êtes sûrement déçu, c'est cela ? Il est certain qu'on voulait connaître un tout autre dénouement. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à faire le nécessaire pour assurer l'accession. On a le mérite d'avoir fait jeu égal avec les meilleures équipes du championnat mais nous avons fait trop de cadeaux à certaines équipes. Il y a beaucoup de frustration, c'est difficile. Pourtant, nous avons tout donné lors des matchs que nous avons joués. Quelles sont, d'après vous, les causes de cet échec ? Il faut savoir que nous avons joué la quasi-totalité de nos matchs lors de la phase aller à l'extérieur. Pour une équipe qui joue l'accession, ça fait beaucoup. Cela nous a fait très mal sur le plan moral. On avait l'impression parfois que tout était contre nous. On vous a vu souffrir en fin de parcours. Quelles en sont les raisons ? Même après les bons résultats que nous avons réalisés, nous savions que cela était insuffisant. La fin de championnat a été très difficile, surtout que les équipes bien classées se sont mises à gagner. On savait depuis longtemps que la situation était compliquée et que ça allait être dur jusqu'à la dernière journée. Vous avez surtout manqué d'efficacité… Nous avons surtout manqué de réussite et il est difficile de donner des explications à cela. Tout le monde a pu constater que nous avons fait beaucoup d'efforts sur le terrain, cela n'a pas été payant avec les conséquences que vous connaissez.
