«Le Mali, notre véritable test» «Il faut compter avec le Bénin aussi» Incorporé en fin de partie contre le Rwanda, Khaled Lemmouchia a réussi à stabiliser le milieu de terrain de l'EN, un petit peu essoufflé après pratiquement 80 minutes de pressing haut sur l'adversaire. Grâce à sa fraîcheur et à sa bonne conservation de balle, il a joué un rôle important dans ce regain de forme enregistré par les Verts en toute fin de match. Faisant partie des joueurs qui avaient fait la campagne de qualification au Mondial 2010, Khaled affirme que l'EN a beaucoup progressé et ce, sur tous les plans. Une victoire assez large qui signifie beaucoup pour cette sélection. Parlez-nous un peu de ce succès Khaled... Après un travail qui a duré plus de deux semaines, le rendement de l'équipe s'est nettement amélioré au niveau de tous les compartiments, comme on a pu le vérifier lors du match d'hier face au Rwanda (entretien réalisé dimanche) et contre le Niger, il y a une semaine. Après, ce que vous dites est vrai ; cette large victoire vient confirmer que nous sommes dans le droit chemin. C'est encourageant pour la suite et il faut préserver cet acquis. Le Rwanda vous a posé quelques difficultés en début de rencontre, n'est-ce pas ? C'est vrai, on a commencé timidement. Je crois que nous avions tellement envie de bien faire que nous sommes restés un peu bloqués. Heureusement qu'il y a eu ce premier but qui nous a libérés. C'est un but plein de réussite, mais qui nous a permis de débloquer la situation. Après ce but chanceux, on va dire, vous avez montré un meilleur visage. On avait besoin de cette chance. Après, je crois qu'on a bien appliqué les consignes du coach qui nous a demandé de rester patients et de ne jamais douter. Par la suite, on est montés en puissance et on a eu une maîtrise parfaite du match. Il y a eu de meilleures phases de jeu, avec un jeu à une touche de balle, à l'algérienne quoi. Le match du Mali arrive à point nommé, non ? Exactement. On est sur deux succès de suite. Ça va être le match test pour nous, il s'agira d'un grand défi à relever. On est en nette progression et on doit le confirmer dimanche prochain. Et je pense qu'on est capables de revenir avec un bon résultat. Justement, le Mali, qui jouera en dehors de ses bases contre l'Algérie, a perdu son premier match face au Bénin aujourd'hui (dimanche passé), n'est-ce pas là une belle occasion d'essayer de les enfoncer encore plus, ces Maliens ? Vous savez, il y a pas mal d'arguments qui nous poussent à aller à Ouagadougou avec beaucoup d'ambitions. C'est vrai qu'on va jouer sur un terrain neutre et le Mali qui a perdu son premier match, ce qui fait que cette équipe est déjà dos au mur. Donc, il est clair qu'on va tout faire pour essayer de profiter de cette mauvaise situation qu'ils traversent. Surtout que vous arrivez avec un moral au beau fixe... Exactement. Moralement, physiquement et techniquement, nous sommes bien armés pour cette bataille qui sera importante pour la qualification au prochain Mondial. Inch'Allah, la semaine prochaine, on va tout faire pour ne pas décevoir. Sur le plan personnel, vous avez ressenti une douleur au genou. On voit que ça va mieux. Oui, très bien même. Je remercie le staff médical de l'Equipe nationale qui a fait le nécessaire pour me remettre sur pied. Je ressentais une petite gêne et avec les soins prodigués lors de chaque fin d'entraînement, tout est rentré dans l'ordre. J'ai joué la fin du match contre le Rwanda et je n'ai rien ressenti de grave. Et si on revenait sur votre entrée en jeu ? D'abord, le coach a fait son choix, à savoir jouer avec deux récupérateurs. Donc, il m'incorpore en deuxième mi-temps pour jouer le rôle de sentinelle devant la défense. Voilà, donc, j'ai tout donné pour bien remplir ma mission. Après, en sélection, on forme un seul groupe. Comme vous l'avez constaté, il y a pas mal de joueurs qui sont sur le banc que je trouve capables de gagner une place de titulaires. C'est pour vous dire qu'il y a de la qualité dans notre effectif. Êtes-vous satisfait de votre rôle en sélection ? Bien sûr, hamdoulillah. Tout se passe bien avec le coach Halilhodzic. Après, l'objectif de l'Equipe nationale prime avant toute autre considération. Je suis à la disposition du coach et de la sélection nationale. Les locaux ont brillé. On parle de Slimani, Hachoud ou encore de Soudani qui est parti l'été passé seulement au Portugal. Ne peut-on pas dire qu'ils n'ont pas eu leur chance ? Ecoutez. Le discours du coach a été assez clair vis-à-vis de tout le monde. Seuls les meilleurs dans chaque poste seront alignés. Ce qui est motivant pour tout le monde et au jour d'aujourd'hui, il n'y a que les meilleurs qui jouent. D'ailleurs, il s'adresse de la même manière à un joueur local ou à un professionnel. Donc, voilà, avec lui, seuls les Algériens désireux de défendre les couleurs de leur pays à fond sont les bienvenus. Tout le monde adhère à son discours et ça marche très bien. Maintenant, chacun de nous sait qu'avec cet entraîneur, on peut avoir sa chance. La victoire du Bénin veut-elle dire aussi que cette équipe est un sérieux outsider ? De toutes les façons, nous, on savait que toutes les équipes seront des adversaires redoutables. Je dirais que même le Rwanda chez lui à Kigali, ne sera pas facile à battre. Donc voilà, les matchs ne sont jamais gagnés d'avance. Il faut les prendre tous au sérieux et avec la même détermination. Vous faites partie des joueurs qui ont fait la campagne de la Coupe du monde 1010. Ressentez-vous, à présent, les mêmes sensations vécues lors des éliminatoires du Mondial sud-africain ? Sincèrement, oui, même si beaucoup de choses ont changé. Je dois dire que l'équipe a énormément progressé sur le plan purement technique. Ça fait maintenant presque une année que le coach Vahid est là, et, croyez moi, on est bien sur la bonne voie. Je ne suis pas le seul à le dire, tout le monde le voit. Maintenant, il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin.