Hammar : «Nous allons l'attendre jusqu'au 13 juin» Serrar : «S'il ne vient pas, le prochain entraîneur sera un étranger» On était peut-être trop confiant à l'Entente de pouvoir garder Alain Geiger qui avait donné sa parole de rester à Sétif, mais la rumeur qui laissait entendre que le Suisse aurait opté pour un club saoudien persistait ces derniers jours, jusqu'à à ce que les médias saoudiens indiquent hier un accord définitif entre le club Al Ittifak et Alain Geiger. L'accord a été conclu à Manama (Bahreïn) Les médias saoudiens indiquent que l'accord a été conclu à Manama, la capitale du Bahreïn, en précisant que le montant de la transaction s'élève à 600 000 dollars. Alain Geiger empochera 50 % cash, c'est-à-dire 300 000 dollars, et le reste lui sera versé en mensualités. Cette somme équivaut au double de ce que lui avait proposé l'ESS. Il est à noter, cependant, que la signature du contrat n'a pas encore eu lieu. Six personnes ont assisté aux négociations Il faut savoir que ces négociations se sont déroulées dans une discrétion, d'où le lieu choisi pour finaliser les pourparlers. Ils ont eu lieu dans un des luxueux hôtels de la capitale du Bahreïn, et pas moins de six personnes y ont participé. Il s'agit de trois membres du club d'Al Ittifak, à leur tête le président Abdelaziz Adawsari, un autre membre du conseil d'administration, un traducteur, en plus d'Alain Geiger et son agent. Il affirme qu'il est en Autriche Pendant ce temps-là, Alain Geiger continue à mener en bateau les dirigeants sétifiens, Hammar notamment. A chaque fois que ce dernier l'appelle, le Suisse lui fait savoir qu'il est en Autriche où il passe ses vacances et qu'il va rentrer ce mercredi (hier, ndlr) chez lui en Suisse. Et lorsque Hammar lui a demandé des explications sur ce que rapportent quelques médias des pays du Golfe au sujet de sa présence, tantôt au Koweït, tantôt ailleurs, Geiger a répondu que ce sont des contacts avec son agent et que c'est ce dernier qui se trouvait sur les lieux et non pas lui. La photo qui le dénonce Hammar avait tout gobé, jusqu'à hier où les différents médias saoudiens révélaient l'accord trouvé avec l'entraîneur suisse, particulièrement le journal Ansar Al Ittifak, qui a illustré ladite réunion avec une photo montrant nettement l'entraîneur suisse aux côtés de Abdelaziz Adawsari, le président d'Al Ittifak. Et il apparaît, à travers les tenues vestimentaires des responsables du club saoudien, qu'ils se trouvaient effectivement dans un des pays du Golfe car, si cela se passait en Europe, les Saoudiens auraient mis d'autres habits, plus classiques. Cette photo, qui montre l'entraîneur suisse avec les responsables saoudiens, est une photo volée. Elle a été prise, selon toute vraisemblance, à l'insu des présents. Libre, il a le droit de partir, mais il a été malhonnête Cela dit, il est clair qu'Alain Geiger a tout à fait le droit de négocier avec un autre club et de quitter l'Entente s'il le veut, d'autant que la proposition qui lui a été faite représente le double de celle des Sétifiens. Il est libre en effet, mais ce qui est inacceptable, c'est la façon avec laquelle il a mené en bateau les responsables de l'Entente. Il n'a pas été honnête, en effet, et c'est cela qui met en colère les Ententistes qui ont perdu beaucoup de temps avec lui, sans qu'il daigne leur dire la vérité. Il est à noter, par ailleurs, que Serra savait que Geiger se trouvait dans les pays du Golfe, il a eu l'information d'un des amis, un manager libyen, mais le président de l'Entente a tenu à ce que cette information ne soit pas publiée de peur qu'on polémique là-dessus et qu'on dise de lui qu'il est contre le maintien de l'entraîneur suisse. Un salaire de 20 000 euros, c'était trop risqué Concernant les raisons qui ont poussé Geiger à agir de la sorte et à décider de partir, c'est globalement la situation dans laquelle se trouve le club sétifien en ce moment où le floue règne. Mais la principale raison serait la décision de Amar Seklouli, qui devait assurer les indemnités d'Alain Geiger, de se retirer. A vrai dire, l'Entente ne pouvait pas assurer les salaires de Geiger qui représentent la bagatelle de 3,6 milliards, que Amar Seklouli devait financer la moitié. C'était un grand risque en effet. «Je n'ai signé dans aucun club» Après tout ce qui a été dit à son sujet ces derniers temps, notamment dans la presse de quelques pays du Golfe, dont l'Arabie Saoudite, nous avons tenu à joindre Alain Geiger afin de nous éclaircir là-dessus et pour qu'il s'explique sur ses contacts et ses négociations avec le club saoudien Al Ittiffak. Nous avons également voulu savoir s'il allait revenir à Sétif ou non. Le coach sétifien dit d'emblée qu'il est encore l'entraîneur de l'ESS : «Noubliez pas que je suis signataire d'un contrat avec l'ESS jusqu'au mois de juin, et, de ce fait, je n'ai pas le droit de m'engager avec n'importe quel autre club. Je vous le dis aujourd'hui, je n'ai signé ni avec Al Ittifak ni avec un autre club.» «J'ai exigé le maintien des cadres et le recrutement de quatre joueurs. Au jour d'aujourd'hui, il n'en est rien» Lorsque Geiger dit qu'il n'a pas signé, cela ne veut pas dire qu'il n'a pas négocié. Le Suisse nous fait savoir, toutefois, qu'il a posé des conditions pour qu'il reste. «Tout le monde le sait, dira le coach sétifien, j'ai posé des conditions que les dirigeants ont acceptées, mais jusqu'à aujourd'hui, il n'en est rien. J'ai d'abord exigé que les cadres restent, à l'image de Hachoud, Benmoussa, Djabou et les autres, mais aucun d'entre eux n'a rempilé. J'ai aussi exigé le recrutement d'un gardien, et je crois que même les supporters le demandent, un arrière-central, un arrière-gauche et demi-droit. Jusqu'à aujourd'hui, aucun joueur renfermant un de ces profils n'a été recruté.» «Je ne peux pas établir la liste des libérés sans avoir recruté de nouveaux joueurs» En ce qui concerne la liste des joueurs à libérer, que Geiger n'a pas établie avant son départ, ce qui a laissé croire aux Sétifiens qu'il n'allait pas revenir, le Suisse indique qu'«il n'est pas possible de dresser la liste des libérés alors qu'aucun nouveau joueur n'est venu. C'est inconcevable». «Je rentre à Sétif à partir du 15 juin» Est-ce qu'il reviendra à Sétif ? «Oui, nous répond Alain Geiger qui précise qu'il rentrera à partir du 15 juin. Mes vacances prendront fin le 15 juin, et, par conséquent, je rentrerai à Sétif à partir de cette date». «Ce n'est pas moi sur la photo» Nous n'avons pas terminé cet entretien sans lui parler de la photo qui le montre en compagnie du président du club saoudien Al Ittifak. Alain Geiger a été catégorique : «Non, je n'y étais pas, ce n'est pas moi sur la photo.» ----------- Djabou rentrera aujourd'hui Après avoir passé quatre jours à Tunisie, où il a été l'invité des responsables de l'Espérance de Tunis, Abdelmoumen Djabou sera de retour aujourd'hui. L'international algérien est allé discuter avec les Espérantistes et visiter leurs installations en prévision d'un éventuel transfert à l'EST. Et l'on s'attend à ce que l'international algérien rencontre ce vendredi le président Serrar pour un débriefing de la situation. Le président sétifien discutera avec son joueur de ce qu'a pu faire ce dernier avec les Tunisiens, des pas qui ont été faits et des autres offres, ainsi que celle de l'Entente qui veut toujours garder Djabou. Selon le président de section de l'EST, Djabou serait perturbé En ce qui concerne ses contacts avec l'EST et son déplacement à Tunis, le président de section de l'Espérance, Riad Benour, a indiqué, avant-hier, sur la chaîne tunisienne Hanabaâl, qu'«effectivement, nous avons rencontré Ablemoumen Djabou à trois reprises, mais je dois dire que nous avons trouvé le joueur très perturbé. Nous avons eu l'impression qu'il ne sait pas encore ce qu'il doit faire et qu'elle est la décision qu'il doit prendre». Attention de faire comme Hadj Aïssa ! Le président de section de l'ES Tunis a effectivement raison. Djabou est très perturbé ces derniers temps et ne sait plus à quel saint se vouer, et cela est dû essentiellement aux nombreuses offres qu'il a reçues jusque-là, dont une bonne partie reste des propositions de managers uniquement. Le meneur de jeu sétifien n'arrive pas à prendre une décision. Il hésite, il est peut-être très mal conseillé, et il se peut qu'il finira par rempiler à l'Entente, comme faisait Hadj Aïssa qui a passé près de 7 ans à vivre la même situation pendant l'intersaison avant signer une nouvelle fois avec l'Entente. Djabou ne doit pas tomber dans les mêmes erreurs, il doit se décider avant qu'il ne soit trop tard. ----------- Hammar : «Nous allons l'attendre jusqu'au 13 juin» L'autre président de l'Entente, Hassan Hammar, est allé voir avec le préparateur physique Mohamedi, qui est très proche de Geiger, pour savoir si le Suisse l'a mis au courant de ces contacts en Arabie Saoudite ou s'il a eu de ses nouvelles. Mohamedi lui a fait savoir alors que Geiger lui a envoyé un SMS où il lui a fait savoir qu'il rentrera à Sétif entre le 10 et le 13 juin. Hassan Hammar nous a déclaré alors que «nous allons l'attendre jusqu'au 13 juin pour tirer au clair toute cette histoire. En tout cas, ce n'est pas l'Entente qui ne veut pas de lui. Mais nous allons l'attendre jusqu'au 13 juin. S'il n'est pas là, on tournera cette page et on cherchera son successeur». Serrar : «S'il ne vient pas, le prochain entraîneur sera un étranger» De son côté, Abdelhakim Serrar a refusé de trop polémiquer sur ce sujet en ne voulant pas précipiter les choses. «Attendons pour voir», nous dit-il, tout en nous faisant savoir que «si Geiger ne sera pas le prochain entraîneur de l'ESS, celui-ci sera encore une fois un étranger». Le premier responsable de l'Entente tient à ce que le prochain entraîneur ne soit pas un local car, pour lui, «tous les entraîneurs locaux qui ont pris l'Entente ces dernières années nous les retrouvés dans les tribunaux». ------------ Après avoir déclaré qu'il quittera l'Entente Hachoud serait revenu à de meilleurs sentiments Abderrahmane Hachoud semble revenir à de meilleurs sentiments après avoir décidé de quitter définitivement l'Entente de Sétif tant que Hammar est au club. Le défenseur des Verts aurait fait savoir à un de ses proches qu'il attend que le président Hassan Hammar revienne sur ses dires pour lui éclaircir les choses suite à l'incident de mercredi passé. De son côté, le frère du joueur, qui est aussi son manager, a demandé au joueur de se concentrer sur le match face au Mali et de ne plus s'occuper de cette histoire, en le rassurant qu'il est en train de tout gérer, et qu'à son retour, tout sera mis sur la table pour trouver une solution. --------------- Il fait appel à son manager Lakhdari en colère contre ses dirigeants De son côté, Adel Lakhdari est très en colère envers ses dirigeants qui n'ont pas tenu leurs promesses pour lui régulariser sa situation financière. Il était question, selon l'accord entre les deux parties, que le joueur toucher une partie de son dû, la moitié au moins, avant son voyage en France où il a prévu d'aller passer quelques jours de vacances chez son frère. Mais jusqu'à présent, il n'a touché aucun sou. Cela a obligé le joueur à faire appel à son manager qui devra se déplacer aujourd'hui à Sétif pour discuter de la situation avec les dirigeants sétifiens. Il est à rappeler que la direction de l'Entente doit à Lakhdari huit mois de salaire.