Le football est parfois cruel avec ceux que le destin a élu pour être les meilleurs de leur temps... Le football est parfois cruel avec ceux que le destin a élu pour être les meilleurs de leur temps. Cet Euro 2012 n'est pas en reste, comme en témoignent les ratages monumentaux de Cristiano Ronaldo face au Danemark. Par deux fois, le capitaine du Portugal a failli tuer le match. Mais la chance qui accompagne les géants de son espèce lui a tourné le dos. Pas au mauvais moment, fort heureusement, parce que ses coéquipiers lui ont porté secours en gagnant pour lui. J'utilise sciemment le mot «chance», car c'est cela qui fait qu'un jeune réussisse mieux que ses camarades d'enfance. Certes, il y a le talent qui est aussi indéniable, tout autant que les sacrifices et le sérieux qu'on s'impose dans la gestion de sa carrière. Mais le facteur chance doit être présent pour faire d'un être ordinaire, un footballeur extraordinaire. Si on avait à juger Ronaldo sur son match contre le Danemark, on serait forcément trop ingrat avec lui. Tout le monde est exigeant avec les génies. Surtout quand ils donnent l'impression d'être un peu trop privilégiés et inaccessibles pour les médias. Les journalistes ne lui accordent pas la moindre faveur et le jugent de la manière la plus sévère qui soit. S'il marque un triplé, on dit que c'est normal, c'est Ronaldo ! Mais lorsqu'il rate une seule occasion, les médias se déchaînent contre lui. Il leur donne de la matière à vendre... Ils l'attendent tous au tournant. Et pourtant, ce joueur qui a raté deux occasions nettes face au Danemark vaut la bagatelle de 46 buts en 38 matchs avec le Real Madrid. Et on ose remettre en cause ses compétences de buteur. Exigeants, on l'est tous avec les meilleurs et Ronaldo, en bon Portugais qu'il est, va certainement se ressaisir au prochain match. Les Portugais que je connais bien ont un mental solide. Je n'aimerais pas être à la place des défenseurs des Pays-Bas dimanche soir...