«On a un titre de champion à défendre et on va bien commencer par ça. » * Si on commençait par le commencement et ce bel exploit individuel de Ziaya qui a passé deux buts aux Congolais du Vita Club ; comment l'avez-vous vécu ? Vous ne pouvez pas imaginer l'océan de bonheur dans lequel je baigne jusqu'à présent après cette belle victoire face au Vita Club. Effectivement, ma joie est d'autant plus grande que j'ai eu l'honneur d'y contribuer par ces deux buts. N'oubliez pas qu'on revenait à peine d'un stage d'avant-saison et que ce n'était pas du tout évident pour une équipe qui n'avait que deux semaines de préparation dans les jambes et devant un adversaire pas du tout en vacances de surcroît. Au final, nous gagnons et ça ne pouvait pas mieux tomber pour notre premier match dans cette poule. * Au-delà de votre doublé, cette rencontre était un peu spéciale pour vous si on considère les déboires que vous avez connus vers la fin de la saison dernière et surtout la furia des supporters qui ne vous ont pas pardonné votre mauvaise prestation face au Djoliba AC ; comment vous sentiez-vous au coup d'envoi ? Vous avez raison. Ce match avait un caractère spécial pour moi pour les raisons que vous avez citées, mais aussi parce que j'avais à cœur de montrer à nos chers supporters que si Ziaya a rempilé avec l'ESS, c'est bien pour continuer à s'illustrer dans ses rangs et à toujours se montrer à la hauteur des attentes. Je n'avais plus fait mon apparition dans l'équipe depuis notre match aller face au Djoliba pour les raisons que vous savez, et même si tout a été aplani en fin de saison avec les messages de sympathie des supporters déclinés en direct au stade du 8-Mai, je devais réussir ce retour-là. La pression était double et je devais gérer tout ça. Aujourd'hui, avec ces deux buts, Ziaya verse des arrhes à tous ces supporters pour une saison pleine d'autres exploits. * Tout le monde a vu ces bouquets de fleurs qui fusaient des tribunes lorsque vous avez fait votre entrée sur le terrain. L'accueil empli de chaleur que le public vous a réservé n'avait-il pas fonction de diminuer un peu de cette pression qui pesait sur vous ? Là, vous me donnez l'occasion de remercier de nouveau nos supporters qui montrent vraiment qu'ils tiennent à leur équipe et pas à Ziaya seulement. D'ailleurs, ce n'est pas dans ce match seulement que nos supporters me font montre de cette marque de sympathie. La veille même, à l'occasion de notre entraînement d'avant-match, deux grandes rangées l'une en face de l'autre étaient là à nous témoigner le soutien de toute la famille ententiste et à scander le nom de Ziaya plus particulièrement. L'Entente de Sétif, c'est tout Sétif et nos supporters, qui ne se fatiguent jamais (rires), se font forts à chaque fois de venir confirmer cet adage. En ce qui me concerne, si je me suis fait un nom, c'est bien grâce à eux. * Cela dit, ces supporters ne s'expliquent toujours pas votre éclipse depuis ce fameux match face à Bamako ; alors ? Il s'est passé ce qui s'est passé dans ce match. Les supporters avaient peut-être raison de se mettre en colère, mais moi je préfère passer à la suite des événements. * Allez-y ! Après ce match, j'avais le moral au plus bas et je me suis complètement isolé de mon monde. Même si j'avais voulu revenir, je n'aurais été qu'à 5% de mes capacités. D'ailleurs, je n'étais même pas au courant des formules d'excuses que les supporters ont peintes sur des banderoles avant d'aller les brandir dans les tribunes du 8-Mai en fin de saison. C'est mon père qui est venu me voir pour me dire de passer l'éponge et de rempiler au profit de l'ESS. C'était une semaine avant que l'équipe ne parte pour son stage de préparation en France. Cela dit, je n'étais pas aigri au point de songer à des réactions négatives. Dieu m'est témoin, je ne m'en suis pris à personne. Ni la presse ni mon entourage direct n'ont entendu Ziaya déclarer quoi que ce soit qui ait pu nuire aux habitants de Sétif ou à leur club. * Et vous accédez au vœu de votre père en faisant ce retour fantastique par-dessus le marché ; à quoi avez-vous pensé juste après avoir réussi ce doublé ? Déjà, au premier but, j'ai fait un signe de la main en direction des supporters pour leur dire qu'ils avaient toujours leur place dans mon cœur. J'ai eu le même geste en seconde période après avoir marqué mon deuxième but, mais avec une pensée particulière à ceux qui sont venus chez moi au mois de mai dernier pour me demander de tout oublier et de revenir dans les rangs. Aujourd'hui, à tous ceux-là, je dis merci. Je leur dédie ces deux buts. * On revient à cette Coupe de la CAF dont vous venez d'entamer la phase des poules. Comment voyez-vous prochain match face aux Egyptiens de l'ENPPI ? Ce sera sûrement difficile pour nous devant un adversaire qui non seulement sera appelé à évoluer à domicile, mais qui aura à cœur en plus d'effacer sa déconvenue face au représentant angolais et de se rattraper au classement. Cela dit, on est bien partis dans cette poule et ce serait vraiment dommage qu'on dilapide nos chances de qualification dès ce deuxième match. On se déplacera donc avec l'objectif de faire un résultat positif et de garder notre pole position pour la finale. D'ici là, on se sera bien préparés. N'oubliez pas non plus que les équipes arabes réussissent bien à l'Entente (rires). * A côté de la Coupe de la CAF et du championnat bien sûr, l'Entente sera engagée sur d'autres fronts cette saison ; doit-on s'attendre à vous voir arracher plus d'un titre en bout de parcours ? En général, il est difficile d'émettre le moindre pronostic quant aux chances d'une équipe de gagner des titres, surtout que la saison n'a pas encore commencé. Mais en ce qui nous concerne, il y a une seule certitude. On a les moyens, et je pense que notre dernier match face aux Congolais l'a amplement montré, de réapparaître avec la même force de caractère qui été la nôtre la saison passée. A partir de là, je pense que l'Entente pourra s'ouvrir les chemins de la réussite dans toutes les compétitions où elle sera engagée. Déjà, on a un titre de champion à défendre et on va bien commencer par ça. Entretien réalisé par Samir B. Djediat toujours aux soins Alors que ses séances de soins suite à sa blessure au genou devaient prendre fin hier pour lui permettre d'aller reprendre l'entraînement du côté de Sétif, le milieu Djediat devrait faire contre mauvaise fortune bon cœur et attendre jusqu'au week-end. Les examens médicaux qu'il vient de passer dictent en effet que le joueur doit continuer à se soigner pendant deux jours encore pour espérer une guérison totale. Le coach Mechiche, qui l'a eu au téléphone, lui a donné donc rendez-vous pour ce jeudi matin. Reprise ce soir C'est cette fin d'après-midi à 18 heures que la bande au duo Belhout-Mechiche renouera en entier avec l'entraînement. Le staff technique avait accordé un repos de deux jours à tous ceux qui ont pris part, remplaçants y compris, au dernier match contre Vita Club. De ce groupe, seul Lemouchia a continué son travail de préparation en ralliant dès le lendemain la salle de musculation où le reste de l'effectif était à la tâche. Départ sur Batna demain C'est à 14 heures demain que Lemouchia et ses camarades prendront la destination de Batna où les attend, comme conclu entre les deux directions, un match amical face au revenant CAB à 17h30. Le staff technique de l'Entente a inscrit un autre match amical à son programme pour lundi prochain, mais sans voir conclu encore avec quelque sparring-partner.