Djallit : «J'ai eu envie de changer de discipline en faisant le marathon» Liewig : «Les joueurs ont bien réagi aux tests physiques» Après avoir pris officiellement ses nouvelles fonctions, le préparateur physique de l'équipe, Bernard Ginès, a décidé de passer à l'action en soumettant à rude épreuve ses troupes. En effet, hier matin, c'était l'heure de vérité pour les camarades de Babouche qui ont été soumis au fameux test physique tant redouté. Doté d'un équipement dernier cri, Bernard Ginès a concocté son petit spécial qui a mis à genoux tout le groupe. Personne n'a été épargné durant ce test qui a révélé avec exactitude l'état physique de chacun. Un test franchi avec succès par l'ensemble des joueurs qui ont pour la plupart tous dépassé les 16 km/h requis. Le programme concocté par Bernard Ginès consistait à proposer une course de demi-fond aux joueurs qui devaient, au fil des minutes, augmenter le rythme. Cette accélération graduelle a pour but de pousser l'organisme à son maximum. Liewig et son état-major ont pris place dans la tribune supérieure du stade afin de dominer le théâtre des opérations.
Bensalem, le premier à lâcher prise, fond en larmes Soumis depuis le début du stage à un programme spécifique, Zinedine Bensalem jouait gros lors de ce test. Orgueilleux et battant, Zinou a essayé de repousser ses propres limites en voulant dépasser le seuil des 16 km/h. Mais la volonté à elle seule n'a pas suffi puisque le gaucher mouloudéen était le premier à lâcher prise alors qu'il n'était qu'à 15 km/h. C'était la grosse déception pour le joueur qui a caché son émotion avant de fondre en larmes.
Hadj Ahmed, Chaouchi, Moumen et Liewig pour le consoler Très déçu de sa performance, Bensalem était dans tous ses états avant de rejoindre la piscine. Submergé par l'émotion, Zinou a éclaté en sanglots devant ses camarades qui n'ont pas hésité à intervenir. Hadj Ahmed, Chaouchi, Moumen et même Liewig ont tenu à tour de rôle à consoler le joueur qui avait le moral à plat.
Bouzidi et Chaouchi, les seconds à céder Soumis à un exercice difficile, les gardiens de but, Farès Bouzidi et Fawzi Chaouchi, qui n'ont pas l'habitude d'un tel effort, étaient les seconds à stopper au bout de vingt-cinq minutes de course soutenue.
Attafen, Zeddam, Sayeh et Djemili leur ont emboîté le pas Voulant à tout pris se surpasser, Hamza Zeddam a essayé de repousser l'échéance. Mais au bout d'un effort titanesque, l'enfant de Constantine a fini, lui aussi, par lâcher prise. Il sera suivi juste après par Billel Attafen, Réda Sayeh et Houari Djemili qui peut se targuer d'être le dernier gardien à tomber les armes à la main.
Zeddam a couru avec un K-way On pouvait craindre le pire pour Hamza Zeddam au vu du défi qui lui était proposé, celui de courir avec un K-way afin de perdre les quelques kilos de trop. Un paramètre de taille qui n'a pas empêché Hamza de terminer ce test à la 7e place avec un pic de 17 km/h.
Un Djaghbala aux allures de décathlonien Avec sa musculature imposante, Abdelmalek Djaghbala avait l'allure d'un décathlonien qui souffre dans une course de demi-fond. L'enfant de Touggourt avait toutes les peines du monde à concurrencer ses partenaires. Et, fort logiquement, Djaghbala a baissé pavillon au bout d'une demi-heure de course intense n'atteignant que 16 km/h. Renseignement pris, Djaghbala souffrait du dos, ce qui rendait sa mission impossible.
Meklouche, Yachir, Moumen et Daoud ont fait de la résistance Mouaouia Meklouche, Samy Yachir, Farid Daoud et Billel Moumen ont essayé tant bien que mal de faire de la résistance. Et c'est avec l'énergie du désespoir que les quatre joueurs ont atteint leurs limites. Le chronomètre indiquait à ce moment-là 17 km/h, ce qui est plus que satisfaisant.
Babouche impressionne Réda Babouche en capitaine d'équipe a dû, lui aussi, se surpasser du haut de ses 33 printemps. Toujours exemplaire sur et en dehors des terrains, cela aurait fait désordre si Réda avait baissé les bras au tout début de l'exercice. Finalement, le natif de Skikda a réussi à impressionner le staff technique en atteignant les 19 km/h, ce qui lui a valu la 7e place. Une performance surtout pour un élément que l'on disait en fin de carrière.
Yalaoui ferme le podium Nabil Yalaoui était tout content à la fin de cette mini-compétition. Et pour cause, Yalaoui venait de terminer à la troisième place, fermant ainsi le podium avec 19 km/h.
Besseghier et Djallit les lauréats C'est au prix de très gros efforts que Abdelkader Besseghier et Mustapha Djallit ont pu surmonter tous les obstacles. Affichant une forme olympienne, les deux joueurs se sont livrés à une guerre sans merci pour qu'il n'en reste qu'un seul à la fin tel que dans la série américaine, Highlander. Finalement, les deux athlètes ont terminé ex-æquo avec une vitesse de 20 km/h, ce qui est impressionnant pour des footballeurs. Ne pouvant les départager, Bernard Ginès s'est rendu à l'évidence qu'il fallait deux vainqueurs pour ce test que les joueurs ne seront pas près d'oublier.
Djallit : «J'ai eu envie de changer de discipline en faisant le marathon» A la fin du test, Mustapha Djallit, qui a pu jouir du soutien d'une partie du vestiaire, était tout heureux de terminer co-leader. Et c'est avec beaucoup d'humour qu'il nous a livré ses impressions : «C'était très dur mais j'ai su résister en allant au bout de moi-même. J'ai eu envie de changer de discipline en faisant le marathon. Trêve de plaisanterie, l'essentiel, c'est que Besseghier ne m'a pas battu.»
Tennis-ballon pour décompresser Après un gros effort qui a mis à genoux l'ensemble des troupes, les joueurs ont eu droit au tennis-ballon pour se dégourdir les jambes et surtout se relaxer après un programme très intense. Karim Ghazi s'est fait plaisir avec les gestes acrobatiques dont il a le secret.
Piscine et jacuzzi pour la récupération Ayant bossé très dur sans répit, Liewig a ouvert une petite parenthèse à ses troupes pour récupérer des efforts consentis. Ainsi, les joueurs ont eu droit pour la première fois à une séance de piscine et jacuzzi. C'est dans une ambiance de folie que les joueurs se sont adonnés à des plongeons. Ce qui a incité Liewig à intervenir afin d'interdire aux joueurs de prendre des risques dans une piscine trop exiguë pour de telles pratiques. Chaouchi s'est quand même fait plaisir avec un plongeon digne du champion olympique américain, Greg Louganis. Au bout d'une demi-heure, tout le monde a quitté la piscine afin de rejoindre l'hôtel pour un déjeuner amplement mérité.
Liewig s'est adonné à la natation Le coach, Patrick Liewig, n'a pas voulu laisser passer ce petit moment de détente sans en profiter. En effet, l'entraîneur alsacien s'est adonné à son passe-temps favori qui est la natation. Quelques brasses ont suffi au bonheur de l'entraîneur qui, lui aussi, avait besoin de décompresser après une matinée très chargée. --------- Liewig : «Les joueurs ont bien réagi aux tests physiques» «Il y a de quoi être satisfait car dans l'ensemble les joueurs ont bien réagi aux tests physiques. C'est vraiment une bonne chose», nous a confié à la fin de la séance Patrick Liewig. «A partir des résultats, nous allons scinder l'équipe en plusieurs groupes» «A partir des résultats que nous avons obtenu lors des tests, nous allons passer à l'étape supérieure en scindant l'équipe en plusieurs groupes. Nous allons bosser en individualisant le travail afin que tout le monde soit sur le même pied d'égalité sur le plan physique.» -------- Meklouche : «Le travail avec Liewig et Ginès me rappelle Hervé Renard» Mouaouia Meklouche, lequel n'a pas été ménagé par son staff technique, a constaté des similitudes avec le travail qu'il accomplissait avec Hervé Renard. «Il y a vraiment des similitudes entre les méthodes de travail de Liewig et Ginès et Hervé Renard lorsque nous étions en stage à Lisses. C'est saisissant comme les deux méthodes se rapprochent», nous a confié Meklouche.