Les deux hommes ne s'étaient pas du tout empêchés d'échanger des mots aigres doux pour se dire tout haut ce qu'ils devaient forcément penser tout bas. Triste scène de ménage qui a pour le moins, et à défaut de la ternir carrément, porté un préjudice certain à l'image du club sétifien, que celle mettant aux prises le chef de délégation, Belayat, avec le coach adjoint, Ali Mechicheet qui a eu lieu avant-hier à l'heure où les joueurs prenaient leur dîner. Les deux hommes ne s'étaient pas du tout empêchés d'échanger des mots aigres doux pour se dire tout haut ce qu'ils devaient forcément penser tout bas. L'abcès couvait donc de manière latente et il a fallu cette banale histoire de l'utilisation de la voiture de service mise à disposition de l'Entente par le club hôte pour mettre le feu aux poudres. C'est comme la goutte qui fait déborder le vase si l'on voit les choses de la position du chef de délégation dont le moins que l'on puisse dire, sans pour autant s'ériger en donneurs de leçon, est qu'il a manqué une bonne occasion de faire preuve de retenue, là où un minimum de discrétion n'aurait sûrement pas été de trop, ne serait-ce que pour sauver les apparences. Et là, on pèse bien nos mots, afin de ne pas avoir l'air de dire qui a tort et qui a raison en laissant le soin à qui de droit de régler ce différend comme il se doit en n'ayant en vue que l'intérêt du club. Pour en venir aux faits, tout a commencé lorsque Mechiche a invité le chauffeur égyptien à rester prendre le dîner avec l'équipe, car il allait avoir besoin de lui afin qu'il l'emmène en ville où il avait quelques petites affaires à régler. Seulement, Belayat ne l'entendait pas de cette oreille, lui qui avait donné congé au chauffeur en le libérant pour rentrer à la maison une fois qu'il l'aurait ramené à l'hôtel après la séance d'entraînement. Voyant que sa consigne n'avait pas été respectée et tout en sachant le motif, le chef de délégation s'est aussitôt mis dans tous ses états et a ordonné au chauffeur de ne rien faire d'autre qui ne serait pas de son ordre. Se sentant visé et bien évidemment prenant mal la chose de se voir ainsi rabroué devant les joueurs et les préposés de l'hôtel, Mechiche n'a pas manqué de s'élever avec véhémence contre ce qu'il a considéré comme une attaque contre sa propre personne. Ce qui a fait que le ton est vite monté entre les deux hommes au point d'ameuter les clients de l'hôtel sous le regard médusé de Belhout et des autres dirigeants qui ne semblaient pas en revenir de voir la situation dégénérer à ce point pour un problème qui n'aurait jamais dû exister. Malheureusement, les faits sont là, à partir d'un rien, ceux qui sont censés donner le bon exemple en leur qualité d'éducateurs ont failli en arriver aux mains avant, ô ultime affront, d'être séparés par les joueurs qui se sont chargés d'éloigner les belligérants l'un de l'autre chacun dans son coin comme des fauves à ne surtout pas lâcher. ENPPI qui rit sous cape… «Tenez-vous bien tranquilles et on va vous dépêcher un deuxième véhicule», c'est ainsi qu'on pourrait se permettre d'interpréter le geste du représentant du club hôte, ENPPI, qui, une fois mis au courant de la cause du scandale ayant émaillé le séjour des Ententistes au Caire, a voulu régler le problème de la plus simple des manières. En effet, sans vouloir trop s'atteler sur les tenants et aboutissants de l'affaire, le dirigeant du club égyptien a proposé aux Sétifiens de mettre à leur disposition une autre voiture de service. C'est gentil de la part du dirigeant du club de la riche société pétrolière de se comporter ainsi en bourgeois gentilhomme, mais la leçon en dit sûrement plus long que ça et sûrement pas tout à l'avantage de ces Algériens qui nous ont habitués à se plaindre de tout et de rien en traitant à chaque fois les autres de chameaux, alors que leurs bosses n'ont rien de celles des maths. N'est-ce pas MM. Mechiche et Belayat !? … et Serrar qui broie du noir En vacances, ou doit-on plutôt dire plus exactement en convalescence au vu de la précarité de son état de santé, le président ententiste, Abdelkhakim Serrar, ne s'attendait sûrement pas à avoir à se faire du mouron à cause de quelques enfantillages commis par les «grands». Mais diriez-vous, qui a eu cette idée saugrenue de se précipiter à l'appeler pour lui faire part de la mauvaise nouvelle, à un moment où il a le plus besoin de se reposer loin de tous les tracas du quotidien ? Eh bien, il n'y a pas à aller chercher loin l'auteur du coup de fil qui n'est autre qu'une partie prenante du conflit, puisqu'il s'agit de Belayat qui, cela dit avec tous nos respects, là aussi aurait dû faire preuve de retenue en s'abstenant de causer du souci à son président sans s'imaginer ce que cela pourrait avoir comme conséquences relativement à son état de santé nécessitant pour le moins de le ménager de ce genre de « futilités». En tout cas, ce n'est pas là la meilleure façon de prôner l'apaisement, tout comme il est permis de se demander à quelle réponse pouvait s'attendre Belayat de la part de Serrar dont on vous laisse imaginer la tête qu'il a dû faire à l'autre bout du fil. Le pauvre, il n'a rien trouvé à dire à son « honorable » correspondant rapporteur que de faire en sorte d'éviter que ce genre de c… ne se reproduise à la veille d'une échéance importante pour l'équipe. M. R.