Son transfert devrait rapporter 400 000 dollars à l'Entente Au cours des cinq dernières années ou plus ou moins que ça, qui saura dire dans combien de destinations utopiques a été annoncé Hadj Aïssa ? Depuis son transfert sous le maillot des Galactiques et en même temps celui d'une bonne flopée de clubs de la péninsule Arabique, il en a fait du chemin à longueur de colonnes de journaux. C'est-à-dire partout et nulle part à la fois, sauf là où il faut, sur le terrain où on attend toujours de le voir justifier tout ce bruit fait autour de lui. On connaît son toucher de balle tout en dextérité comme on lui reconnaît sa technique raffinée et ses jolies passes millimitrées, mais il lui manque l'essentiel, à savoir un minimum de stabilité. Une qualité, voire une vertu par laquelle, paradoxalement, s'illustre l'Entente qui ne lui a jamais fermé les portes pour planter durablement son bivouac, mais son penchant pour les frasques a toujours été plus fort que l'appel de la raison. Gageons que cette fois, c'est pour de bon qu'il prend son baluchon, ou doit-on dire son bâton de pèlerin, pour s'exiler sous des cieux saints où il pourra à loisir faire son numéro du Baggio d'Arabie, mais où il doit être certain que ce ne sera jamais sans montrer blanche qu'il jouira de la même indulgence que du côté de Aïn El Fouara où, malgré tout, son aura était toujours restée intacte. Maintenant, restera à savoir ce qu'il en sera dorénavant, si ses exploits vont de nouveau retentir du Hidjaz pour répercuter leurs fiers échos jusqu'aux Aurès via les Hauts Plateaux où si ce départ marquera le début de la fin pour quelqu'un dont on dira alors, en y allant d'un long et profond soupir en se rappelant qu'il n'a pas su aussi se tenir tranquille lors de ses passages éphémères chez les Verts, qu'il aurait pu mieux faire. Il s'est envolé hier pour l'Arabie Saoudite Après cinq saisons dont on ne peut dire qu'elles furent pleines et empreintes d'une loyauté sans faille avec l'Entente, Hadj Aïssa s'est enfin décidé cette fois à mettre fin à une idylle en dents de scie, si on ose s'exprimer ainsi, avec le club sétifien, tant il n'a jamais cessé de souffler le chaud et le froid avec ses velléités de départ qu'il avait la manie de ramener sur le tapis à tous les mercato. Combien de fois, en effet, le donnait-on partant pour un club d'Europe ou du Golfe avant de le voir finalement, bon gré mal gré, rempiler, mais sans vraiment s'assagir ? Cette fois, enfin, c'est la bonne puisque le «maestro» a bel et bien rejoint depuis hier son nouveau club, l'Ittifak saoudien, avec lequel il s'est engagé pour une durée qui reste à confirmer entre les deux ans comme annoncé un peu partout et les trois ans dont fait état le site du club preneur. S'agit-il d'une simple erreur de transcription ou est-ce annonciateur d'un orage qui ne dit pas encore son nom ? Son transfert devrait rapporter 400 000 dollars à l'Entente Ce n'est qu'après négociations entamées samedi dernier à l'hôtel Sheraton de Tunis que les deux parties, Hadj Aïssa et Serrar d'une part et de l'autre le représentant de l'Ittifak saoudien, ont pu trouver un terrain d'entente. C'était tellement serré qu'il a fallu veiller autour de la table jusqu'à bien après minuit pour assister à la poignée de main marquant la conclusion de l'affaire et la signature du document par lequel le joueur s'engage à porter les couleurs du club d'Arabie pour deux ans, apprend-on du côté de l'Entente alors que le site de l'Ittifak parle de trois ans. Un point qui reste à éclaircir, mais ce dont on peut être sûr, c'est que deux ou trois ans, le contrat stipule que la quote-part revenant à l'Entente est de l'ordre de 400 000 dollars que le club sétifien empochera en deux tranches. Une première partie, soit 200 000 dollars, est attendue pour renflouer les caisses de l'Aigle noir au courant de cette semaine, plus précisément avant jeudi, à charge pour le club champion d'Algérie d'activer les démarches pour l'envoi de la lettre de sortie du joueur dans les délais convenus. M. Raber Bouazza réintégrera le groupe demain Comme annoncé dans notre précédente édition, les joueurs de l'Entente ont repris hier en fin d'après-midi le chemin des entraînements après avoir bénéficié de deux jours de repos après leur match disputé jeudi au Khroub pour le compte de la première journée de championnat national, édition 2009/2010. Comme on le sait, la séance qui s'est déroulée au stade 8-Mai a été caractérisée par les absences des internationaux Lemouchia, Chaouchi et Raho qui sont entrés en stage avec les Verts en prévision du match de mercredi contre l'Uruguay, de même que Megueni qui a été appelé en regroupement avec la sélection espoirs par Abdelhak Benchikha. En plus de ces quatre éléments, on a noté aussi la défection de Fahem Bouazza qui avait dû quitter prématurément ses coéquipiers jeudi dernier contre l'ASK après avoir contracté une blessure suite à laquelle le médecin du club lui a prescrit un repos de trois jours tout en rassurant que la participation du joueur au prochain match de la Coupe de la CAF contre Santos n'était pas remise en cause. C'est d'ailleurs ce que viennent de confirmer les résultats de l'échographie passée à Oran par Bouazza qui est attendu demain à Sétif pour reprendre le travail collectif. Kaddour : «Encore deux ou trois rencontres et vous verrez le vrai visage de l'Entente» * Vos débuts avec l'Entente ont coïncidé avec le coup d'envoi du championnat, alors comment ça s'est passé ? Dans l'ensemble, en parlant de l'équipe d'une manière générale, je dirais que nous n'avons pas été comme il faut dans cette première rencontre. Notre rendement n'a pas été conforme à ce qu'il était attendu de nous, mais il y a tout de même des circonstances atténuantes eu égard à la température caniculaire qu'il faisait et qui rendait notre mission encore plus compliquée sur le tartan. Il ne faut pas oublier aussi que mes coéquipiers n'avaient pas eu suffisamment de temps pour récupérer des efforts fournis au Caire le dimanche d'avant. Donc, on ne peut que faire preuve d'indulgence en tenant compte de ces paramètres. Ceci, sans oublier la sortie prématurée de Bouazza qui a quelque peu contrarié les plans du coach. * Mais en seconde mi-temps, l'Entente a eu un bien meilleur rendement et cela a coïncidé avec votre incorporation en même temps que Zoubiri, pensez-vous qu'il puisse y avoir un rapport de cause à effet ? Non, je pense que ce serait trop dire, même s'il est vrai que par rapport à nos coéquipiers qui avaient dépensé beaucoup d'énergie contre l'ENPPI, on jouissait, Zoubiri et moi-même, d'une certaine fraîcheur physique qui nous a permis de nous mettre en évidence, même si je pense que nous n'avons rien fait d'exceptionnel. Maintenant, si vous avez constaté une amélioration dans le jeu de l'équipe en seconde mi-temps, c'est parce que nous avons pris le soin de poser plus le ballon et d'ailleurs la meilleure preuve en est fournie par la façon dont a été amené notre but survenu au terme d'un joli mouvement collectif fait de passes rapides entre quatre joueurs avant de trouver à la finition Ziaya. * Et quelle appréciation feriez-vous du résultat de parité qui a sanctionné les débats ? Un point ramené de l'extérieur est toujours bon à prendre d'autant que ce n'était que notre premier match de la saison. Néanmoins, au vu du prestige et du statut de l'Entente, je ne verrais pas les choses sous le même angle, car de ce point de vue, rien ne devrait être pour nous satisfaire si ce n'est les trois points. D'ailleurs, la victoire qu'on était allé chercher était à notre portée, mais on a seulement manqué de chance. * Pour revenir à votre prestation personnelle durant les dernières quarante-cinq minutes auxquelles vous avez pris part, comment la jugez-vous ? C'est une question que vous feriez mieux de poser à qui de droit, c'est-à-dire au staff technique qui est le plus apte à juger le comportement des joueurs. Sinon, je dirais que je manque encore de rythme par rapport au reste de l'équipe qui avait déjà deux matchs officiels dans les jambes. Je pense que mon rendement ira en s'améliorant au fil des matchs. Je crois que dans deux ou trois autres rencontres, les supporters découvriront le bon niveau qu'ils attendent de Kaddour en même temps que le vrai visage de l'Entente. * Vous vous apprêtez à effectuer votre première sortie africaine avec l'Entente à l'occasion de ce prochain déplacement en Angola, comment ça se présente pour vous ? J'entends beaucoup parler mes coéquipiers des aléas que réserve ce genre d'expédition à l'intérieur du continent et je vous avoue que cela ne m'effraie pas du tout. Au contraire, je sens que l'aventure promet d'être exaltante et mon souhait le plus cher est de voir l'Entente aller jusqu'au bout dans cette Coupe de la CAF. D'ailleurs, jusqu'à présent l'affaire est bien engagée après ces deux dernières victoires obtenues face à Vita Club et l'ENNPI. Quand on sait que ces deux rencontres ont été jouées alors que l'équipe rentrait à peine de son stage de préparation, je ne peux que voir le meilleur à venir. Pour tout vous dire, je pense que nous avons largement les moyens de revenir avec au moins un point de Luanda, ce qui suffira pour conforter nos chances de passer au dernier carré. Entretien réalisé par S. B.
