Le milieu de terrain offensif du FC Sochaux, Ryad Boudebouz, a retrouvé la compétition, hier, à l'occasion du match de Coupe de la Ligue, disputé face à Evian-Thonon-Gaillard. Le milieu de terrain offensif du FC Sochaux, Ryad Boudebouz, a retrouvé la compétition, hier, à l'occasion du match de Coupe de la Ligue, disputé face à Evian-Thonon-Gaillard. Remis de sa blessure aux adducteurs, qui l'avait rendue forfait pour le match de championnat joué à Bonal contre Troyes, l'Algérien a signé son retour de la plus belle des manières en produisant un match plein avec à la clé une Panenka réussie sur ce pénalty sifflé par l'arbitre à la 32'. Boudebouz, qui venait d'inscrire son premier but de la saison, a été aussi derrière le troisième but victorieux de son équipe. Une grosse performance de l'Algérien qui s'est certainement fait pardonner aux yeux des... abrutis qui l'avaient traité de «sale Arabe». «J'avais hâte de réussir mon retour. Une revanche sur le sort ? Pas forcément, quand on est sur un terrain de football, on est concentré sur son travail. Mais, franchement, parfois on a envie de prouver qu'on mérite plus de respect», nous dira Boudebouz qu'on a pu joindre hier par téléphone. Par ailleurs, Sochaux, qui s'est imposé par trois buts à deux en 16e, affrontera Saint-Etienne en 8e de finale. Une Panenka pour clouer le bec aux contempteurs Décidé à mettre de côté sa déception engendrée par son transfert raté à l'Olympique de Marseille, cet été, le Ballon d'Or algérien 2011 était en état de grâce, ce mercredi soir face à Evian. Ryad a pratiquement réussi tous ses gestes. Aligné comme milieu axial, il a sorti le grand jeu. A la manœuvre de tous les mouvements offensifs de son équipe, Boudebouz, qui avait permis à ses camarades de revenir dans le match avant la mi-temps, au prix d'une Panenka qui en dit long sur sa confiance retrouvée, a été derrière les deux actions des buts sochaliens. Il aura été, incontestablement, l'homme du match de ce Sochaux-Evian. «Je ne pense jamais faire un geste inutile. Je ne pense qu'à mettre le cuir au fond des filets. En arrivant en course, je reste fixé sur le côté que j'ai choisi pour mettre le ballon. Je ne change jamais d'avis, parce que c'est en agissant comme ça qu'on rate souvent ses penalties», dit-il. Ryad rassure Halilhodzic Vahid Halilhodzic est connu pour être un entraîneur trop près de ses joueurs. Il est, certes, très exigeant envers ses capés, mais il sait aussi comment les protéger et les soutenir dans les moments difficiles. Soucieux de remonter le moral de son milieu de terrain, Vahid a montré son soutien à Boudebouz. Ce dernier a bien réagi et a sorti un grand match, contre Evian. De quoi rassurer son coach en sélection à quelques jours du début du stage qui précédera la rencontre retour Algérie-Libye, du 14 octobre prochain. «Je vais bien, je vais encore bien me ménager pour être au top contre La Libye», ajoute-t-il. Il a été désigné l'homme du match Pour cette sortie réussie de l'Algérien de Sochaux, la presse sportive française est revenue largement sur ce geste osé de Ryad Boudebouz, sorti à un moment difficile. C'est-à-dire au moment où l'équipe sochalienne devait absolument marquer ce pénalty pour espérer revenir dans le match. Ainsi, le journal régional Le Pays.fr, qui a attribué la meilleure note du match au natif de Colmar lui a même consacré un article pour ce retour en force. «Sympa, Ryad, de tenter et réussir cette «Panenka» d'une extrême lenteur pour que les spectateurs de Bonal puissent pleinement apprécier. Le geste de la soirée pour son 9e penalty consécutif réussi. Chapeau ! Pour le reste, il a apporté sa touche technique dans une équipe qui a été trop approximative dans ce domaine», peut-on lire sur les colonnes du journal numéro 1 de la Franche-Comté. Appelez-le Monsieur Pénalty Ryad Boudebouz est un spécialiste des balles arrêtées. A ce jeu qu'il affectionne bien, le milieu de terrain sochalien est craint par l'ensemble des gardiens de but de Ligue 1. L'international algérien en est à son énième penalty tiré, et bien évidemment réussi. Il est l'un des rares joueurs du championnat de France à n'avoir pas encore raté le moindre pénalty, depuis qu'il est passé professionnel. Un 100 % de réussite. Interrogé à ce propos, Ryad déclare : «Quand l'arbitre siffle un penalty en notre faveur, ma première préoccupation, c'est de prendre le ballon et le placer au point de pénalty. J'essaie de faire abstraction de tout ce qui se passe autour de moi. Je ne m'occupe jamais des protestations. A Sochaux, je suis le tireur n°1. Je n'hésite jamais à prendre mes responsabilités, même si je ne suis pas très bon dans le match, je n'ai pas peur, parce que je sais que mon entraîneur et mes camarades me font confiance. Après, il n'y a pas de secret, il faut s'appliquer et ne jamais penser à ce qui va se passer après l'exécution du pénalty.»