Bouali tente de positiver Il est vrai qu'en accueillant une formation du CSC en bonne posture et avec beaucoup d'ambitions, l'USMBA ne partait pas avec les faveurs des pronostics. Mais les plus pessimistes ne prévoyaient aucunement une telle hécatombe des leurs. Et pourtant, après les deux nuls éloquents, ramenés d'Oran et de Belouizded, l'optimisme était à son comble du côté des Bel-Abbésiens. Cela s'est vérifié à travers la physionomie de la rencontre. En plus du désir de confirmer leur regain de santé après les deux nuls ramenés en déplacement, les Belabbésiens étaient déterminés à arracher un autre succès. Cependant, les protégés de Bouali ont fait un revirement à pic. A l'opposé, les hommes de Roger Lemerre entamèrent les débats avec autorité en imprimant un train d'enfer au match. Le joueurs du CSC, et tout en résistant à la domination des Vert et Rouge, montèrent de bonnes dispositions, ratant même l'immanquable (39'). Un manque de réalisme dissonant Quelques minutes auparavant, les Belabbésiens obligèrent Natèche, le gardien du CSC, à user de toute sa classe pour garder sa cage vierge, notamment lorsque Boukhari se présenta seul devant les bois (25'). L'avant de l'USMBA sera imité par ses compères, qui excellèrent dans le ratage. Ni El Bahari (28'), ni Hamzaoui (33'), ni Kada Benyacine (37') ne surent profiter des nombreuses opportunités qui se sont présentées à eux pour plier le match. L'opiniâtreté du CSC Les Vert et Rouge, qui ne s'attendaient sûrement pas à une telle résistance des Clubistes, tentèrent de porter le danger dans le camp adverse mais trouvèrent un Natèche toujours à la parade s'illustrant de forte belle manière. Le scénario de la deuxième mi-temps ne différenciait en rien de son précédent. Les Unionistes poussaient, mais sans réelle imagination. Ce dont profitèrent les Constantinois pour assommer leur adversaire. Les gars du Vieux Rocher attendirent le moment opportun pour sortir le grand jeu. Le mot est lâché et l'USMBA ne résistera pas aux coups de boutoir des Sanafirs et plia l'échine devant l'opiniâtreté de la troupe à Roger Lemerre, lorsque l'opportuniste Boulemdaïs s'illustra en inscrivant le premier but (69' ) et mis Bel-Abbès à genoux. Un aveu d'impuissance manifeste Dos au mur, l'USMBA ne put trouver la parade durant cette rencontre en dépit de quelques velléités. Même plus, sa tâche se compliqua davantage lorsqu'à la 69', lorsque Boulemdaïs corsa l'addition à la 74' profitant d'un énième dysfonctionnement criant de l'arrière-garde unioniste. La suite ne sera qu'un ballet d'occasions ratées par les visiteurs qui eurent l'emprise du jeu. Les Vert et Rouge tentèrent, bon gré mal gré, de reprendre du poil de la bête mais n'arrivaient même pas à sauver l'honneur. En somme, les Belabbésiens venaient de prendre un coup de massue sur la tête. La défaite était déjà consommée, ce qui expliquait le jeu lunatique des hommes de Bouali malgré la débauche d'énergie. La messe était dite. La réaction des Bel-Abbésiens n'était, en fait, qu'un aveu d'impuissance. Les coups de boutoir des milliers d'inconditionnels unionistes n'ont pas, pour autant, suffi pour éviter le pire. Crainte et appréhension chez les fans Il faut dire que cette défaite face au CSC, bien qu'elle soit sportivement accueillie par des milliers d'ultra green, a laissé apparaître une certaine lassitude chez les plus avertis des fans. Beaucoup s'interrogent sur les réelles capacités de l'équipe. A l'évidence, de telles suppliques méritent bien d'être posées car le constat est là. Sur les 6 points que devait glaner l'équipe à domicile, l'USMBA les a perdues tous. Et dire que Les Vert et Rouge n'ont joué que deux matchs seulement à domicile. Pour les plus radicaux des supporters, le danger est réel et présent d'autant que leur équipe favorite n'a pas encore donné la réplique aux grosses cylindrées. Pour eux, cette saison c'est celle du dur apprentissage.