Nulle part ailleurs autant que chez nous, on entend un entraîneur justifier l'échec en le mettant sur le dos de la fatigue ou on ne sait quel autre facteur extrasportif qui n'existe plus que dans la paranoïa qui nous habite dès qu'il s'agit d'un déplacement en «Afrique». Non, messieurs, on en a eu notre dose jusqu'à «l'over» de cette réplique qui ne sert qu'à noyer le poisson dans l'eau, quand bien même apparaîtrait-il assez clairement en surface que la défaillance est plutôt d'ordre tactique ! A peine si on ne s'en voudrait pas pour preuve ce coaching «perdant» en procédant au remplacement d'un Seguer que l'on sentait débordant d'envie, en plus de ses capacités à assurer dans l'entrejeu en l'absence des habituels hommes du milieu, par un Bencharif dont il était, plus qu'au demeurant, vain de s'attendre à le voir, pour son premier bain africain, faire preuve de toute l'audace voulue pour, à force de persévérance, mériter en récompense le sourire de la chance. On en était encore à s'arracher les tifs lorsque le rentrant se voit offert une authentique balle de match qu'il se permis le luxe de balancer à l'emporte-pièce d'un coup de pied que d'aucuns, dans le feu de l'action, auraient souhaité voir se retourner contre le postérieur de son auteur. Pour notre part, et Sidi El Kheir nous est témoin, on s'est aussitôt senti envahi par l'appréhension de la fatalité voulant que quand on dilapide des occasions ne demandant qu'à être mises dedans, on finit indubitablement par encaisser. Et c'est ce qui s'est passé ! En somme, ce qui devait arriver arriva ce dimanche-là au stade Coqueiros de Luanda dont pourtant le terrain était loin de ressembler à un champ de mines et on en dira autant des tribunes. Que de circonstances avenantes avec en prime un but inscrit d'entrée, certes refusé, mais qui n'en montrait pas moins le chemin à suivre avec pour preuve à l'appui la balle dans les filets juste après le premier coup de sifflet. Un but qui disait qu'il n'était nul besoin de s'essorer les méninges plus que de mesure pour trouver la brèche au sein d'une défense adverse qui ne semblait avoir, en guise de bouclier, qu'un frêle parapluie pour se prémunir, tant bien que mal, de l'averse offensive qu'elle appréhendait au moment de se retrouver face-à-face avec cet Aigle noir précédé d'une réputation à vous refroidir à l'avance toutes les ardeurs, même les plus tenaces. C'est qu'il paraissait presque à l'évidence, pourrait-on dire, que cette bonne «petite» formation de Santos n'était mue que par le souci d'éviter de s'en sortir trempée jusqu'à l'os. Malheureusement, c'est tout le contraire qui s'est produit à cause de la frilosité de notre Aigle des Hauts-Plateaux dans son refus de trop se mouiller et qui a fini par faire eau de toutes parts pour, si ce n'est pas le comble, finir dans la peau de l'arroseur arrosé et c'est toute la moralité de l'histoire à méditer. En effet, voilà ce que c'est de ne pas avoir vraiment osé ! M. Raber C'est la faute à Kappa… Bien que cela n'ait rien de nouveau pour eux d'évoluer avec une tenue de marque Kappa, cette fois les joueurs sétifiens n'ont pas hésité à pointer du doigt l'équipement de cette même firme avec lequel ils ont joué dimanche contre Santos. Selon eux, la qualité des maillots laisse beaucoup à désirer, car n'absorbant pas la sueur au point où on a l'impression au bout d'une course de porter un fardeau d'un quintal comme nous l'a déclaré Delhoum. C'est ce qu'on a pu constater de visu à la fin du match où l'on vit par exemple un Laïfaoui essorer son maillot en nous jurant qu'il ne venait pas de s'asperger d'eau mais que toute la flotte qui se déversait était bel et bien de la sueur et c'était le cas aussi de tous les autres joueurs. Même du point de vue de l'esthétique, il y en a redire au vu de la disproportion constatée dans le flocage des numéros sur les shorts. Le moins que l'on puisse dire est que cela manque de sérieux à ce niveau de la compétition et qui plus est pour un club champion d'Algérie censé représenter l'échantillon de ce qu'il pourrait y avoir de mieux au pays. La direction du club est interpellée pour prendre les mesures nécessaires afin que l'Entente puisse bénéficier de «toilettes» dignes de son standing. Enfin, et aussi anecdotique que cela puisse paraître, il y a aussi ce bleu qui en plus de ne pas être du goût des supporters, ne semble pas du tout porter bonheur à l'Entente qui vient de perdre sous cette couleur comme elle le fit lors de la demi-finale de Coupe d'Algérie face au CABBA et un peu avant cela face à l'USMA en championnat. … A la presse peut-être aussi ! Au lendemain du match perdu contre Santos, le staff technique sétifien a tenu à réunir ses joueurs pour une séance consacrée à la critique de la rencontre en donnant l'occasion à tout un chacun de s'exprimer s'il le désirait sur n'importe quel point qui lui tiendrait à cœur. Une manière pour chacun de vider son sac à chaud, face-à-face, afin de ne pas avoir l'excuse de laisser passer cette occasion pour ensuite, à froid, aller déballer n'importe quoi à longueur de colonnes de journaux. D'ailleurs, sur ce dernier point, et sans que l'on sache pour quelles raisons exactement, il est désormais fait interdiction à tous les joueurs de l'Entente de répondre aux sollicitations de la presse sans y être autorisés par le staff technique, plus précisément par Mechiche qui s'est vu attribuer cette prérogative en parfaite concertation avec Belhout.