«Ce que fait Vahid avec la sélection algérienne prouve que c'est un bon entraîneur» A l'occasion du match PSG-OM, comptant pour les 16es de finale de la Coupe de la Ligue, nos confrères du journal Le Parisien se sont approchés de José Anigo pour évoquer la rivalité entre Parisiens et Marseillais. Pur produit du club phocéen, Anigo a perdu quatre Clasicos à l'époque où il entraînait l'OM, dont il est aujourd'hui le directeur sportif. En évoquant les matches entre les deux clubs, Anigo n'a pas manqué de parler de l'actuel sélectionneur de l'Algérie, Vahid Halilhodzic, qu'il a eu à affronter à l'époque où il officiait sur le banc du PSG. En fin connaisseur du football français, le directeur sportif de Marseille n'a pas également oublié de parler d'un joueur algérien qui a marqué l'histoire du club parisien, en l'occurrence Mustapha Dahleb. «J'ai perdu quatre Clasicos comme entraîneur de l'OM. Je vivais sans doute ces matches beaucoup trop dans l'émotion. Et ça, les joueurs le ressentent. Il vaut mieux être un entraîneur non-Marseillais dans ces moments-là. A Paris, Vahid Halilhodzic était lui aussi à fond. On faisait notre travail, mais à l'époque, je faisais aussi mon show. Je ne le referais plus aujourd'hui. Je ne partirais pas en vacances avec Vahid, mais je lui serrerai toujours la main si je le croise», dit-il. On le connaît grognard avec un tempérament explosif lorsqu'il est sur le banc, mais José Anigo n'est pas du tout rancunier, même vis-à-vis de ses adversaires les plus coriaces, comme l'était Vahid Halilhodzic, en témoigne sa déclaration qui suit : «Je ne suis pas rancunier, je défends juste mes couleurs. Et ce qu'il fait avec la sélection algérienne, dans un contexte compliqué, c'est la marque d'un bon entraîneur.» «On parle beaucoup d'Ibra, n'oubliez pas ce qu'a fait Ronaldinho à Hemdani» «Je retiens un souvenir : le but de Basile Boli, cette tête des 18 m (Ndlr, 22 mai 1993, 3-1 pour l'OM). J'étais dans les tribunes avec mes potes d'Endoume, j'ai vu un Stade-Vélodrome chavirer sur le toit ! Sinon, j'essaie d'oublier un match, le 3-0 chez nous de mars 2003. Je revois la course de Ronaldinho, sa feinte de frappe, Hemdani piégé et le Brésilien qui tire dans le but vide. On parle beaucoup d'Ibra, mais n'oubliez pas Ronaldinho. Sur la première marche des plus grands du PSG, rajoutez Ronnie», poursuit-il. «Mon PSG, c'est Mustapha Dahleb» «Francis Borelli a été un président emblématique, un homme passionné. Ce genre de mec, ça me plaisait, je le respirais. Idem pour Alain Cayzac, que j'aime beaucoup. Quand je l'entends parler du PSG, il est légitime. D'autres ont juste été des présidents du folklore, qui se sont servis de ce club pour leur notoriété personnelle. Ils se reconnaîtront. Mon PSG, c'est Mustapha Dahleb, un monstre, Antoine Kombouaré, qui a eu la douleur de partir en laissant le club à la première place, ou encore Alain Roche, que j'apprécie. Dans l'effectif actuel, Clément Chantôme me plaît fortement. On sent un garçon entier, discret, pas bling-bling pour un sou.»