Hadj : «C'était l'anti-star par excellence» Pour la nouvelle génération, le nom de Athmane Nourine ne veut pas dire grand-chose, mais ceux qui ont connu l'USMA des années 80 se rappellent d'un très grand ailier, un feu follet comme on le qualifiait à l'époque, capable de déséquilibrer les meilleurs défenseurs d'alors. Promu à seulement 17 ans par Mokhtar Khalem, alors entraîneur des Rouge et Noir, Nourine a joué quelques saisons avant de s'expatrier en France où il a eu du mal à se faire une place.
87-88, une saison exceptionnelle avec l'USMA Il sera contraint de rentrer au pays à l'âge de 23 ans pour retrouver l'USMA en D1 et vivre l'une des plus belles saisons des Rouge et Noir avec les Hadj, Lallili, Bengana et autres Boutamine avec au bout une 3e place en championnat et la deuxième Coupe d'Algérie dans l'histoire du club remportée aux penalties face au CRB. C'est d'ailleurs grâce à cette saison exceptionnelle que Nourine est reparti en France pour signer à Roubaix et s'y installer jusqu'à ce qu'il décède suite à une grave maladie. Même installé en France, Nourine ne ratait jamais l'occasion de faire un tour à Alger pour rencontrer ses amis.
Il a laissé une veuve et trois orphelins L'année dernière, il était à Alger où il a rencontré Hadj Adlane, son ancien coéquipier à l'USMA. C'était son avant-dernier voyage chez lui, le dernier il l'a effectué hier dans un cercueil laissant une veuve et trois orphelins. Comble du hasard, Athmane Nourine est décédé une année après Djamel Keddou, son entraîneur à l'USMA en 88. Il est parti dans l'anonymat, mais dans une grande dignité, après plusieurs mois de souffrance. Nourine sera inhumé aujourd'hui. Le collectif du Buteur présente à sa famille et à la famille usmiste ses condoléances les plus attristées en priant Dieu le Tout-Puissant d'accueillir le défunt en Son Vaste Paradis.
Hadj : «C'était l'anti-star par excellence» «J'ai beaucoup joué avec Athmane en jeunes puis au cours de cette fameuse saison 88 où nous avions réalisé un excellent parcours. Je garde de lui l'image d'un joueur pétri de talent, mais qui voulait toujours rester à l'écart. Il était très discret, c'était l'anti-star par excellence. J'aurais aimé jouer avec lui plus longtemps, mais il était décidé à partir tenter sa chance en France. J'étais le dernier joueur de notre génération à l'avoir rencontré l'année dernière, et il était toujours ravi de rentrer au pays et voir ses anciens coéquipiers. Allah yerrahmou et que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis.»