Avez-vous regardé le match Tunisie-Algérie ? Etoile montante du football marocain, Kamal Barrada prend de plus en plus de galons au sein de la formation coachée par Rachid Taoussi, au point d'être parfois préféré à Younès Belhanda au poste de meneur de jeu. Après le nul concédé mercredi par le Maroc devant le Cap-Vert, nous l'avons rencontré pour nous parler de ce match et également de celui disputé par l'Algérie, la veille, face à la Tunisie. Vous attendiez-vous à une telle opposition de la part de la sélection du Cap-Vert ? En vérité, c'est une équipe qui nous a posé pas mal de problèmes. Elle a eu sa mi-temps et nous avons eu la nôtre. Nous avons mal entamé le match en encaissant un but qui nous a fait très mal, mais nous avons réussi à marquer ce but égalisateur qui nous fait énormément de bien. Cependant, ce but et ce nul ne suffisent pas à nous mettre à l'abri et nous permettre d'être tranquilles. Nous sommes conscients qu'une rude tâche nous attend lors du dernier match de poule contre l'Afrique du Sud. Affronter la sélection du pays organisateur est toujours délicat. Il va falloir être très solidaires lorsque nous aborderons ce match. A quel moment avez-vous senti que vous étiez revenu dans le match ? Le coach nous a mis une petite soufflante à la mi-temps. Il nous a demandé de faire preuve de beaucoup plus d'agressivité, d'être plus entreprenants sur le terrain. El hamdoullah, nous avons réussi à réagir. De plus, le coach est passé à un système à deux attaquants, ce qui nous a fait énormément de bien. C'est pour ça que nous avons fait une excellente seconde mi-temps. Est-ce avec la volonté de gagner que vous allez aborder le prochain match contre l'Afrique du Sud ? Certainement, nous jouerons pour avoir les trois points. Au risque de me répéter, ce n'est pas facile de jouer contre l'équipe du pays organisateur, devant son public et, de surcroît, dans le troisième match de poule, décisif pour les deux équipes. Il va falloir maintenant bien récupérer et bien travailler pour préparer cette confrontation dans laquelle nous devons tous être solidaires sur le terrain, inch'Allah. Ne regrettez-vous pas le début du match où vous avez été plutôt timorés ? Effectivement, nous regrettons énormément de n'avoir pas su entrer dans le match comme il se doit. Les changements apportés à la mi-temps nous ont fait du bien, mais cela n'a pas suffi. Il faut à présent oublier cela et se concentrer sur le troisième match contre l'Afrique du Sud. Avez-vous regardé le match Tunisie-Algérie ? Bien sûr ! J'ai un ami qui joue avec moi à Getafe, Medhi Lacen. C'est d'ailleurs mon meilleur ami à Getafe. J'ai eu beaucoup de regrets pour lui. C'est vrai qu'un match nul aurait été plus logique. Que voulez-vous ? C'est le football, c'est comme ça. Le retour de Lacen à la compétition alors qu'il a peu joué cette saison à Getafe et qu'il avait été blessé récemment, vous a-t-il fait plaisir, personnellement ? Ça m'a même fait énormément plaisir de le voir aligné avec ses coéquipiers lorsque l'hymne national algérien a été entonné. Nous aurons le temps d'en discuter, lui et moi, à notre retour en club, inch'Allah. La sélection algérienne aura le Togo et la Côte d'Ivoire sur sa route. Croyez-vous quand même en ses chances de se qualifier aux quarts de finale ? Oui, bien sûr ! Très sincèrement, l'Algérie a fait un excellent match face à la Tunisie en produisant du très beau jeu. Avec un capitaine comme Medhi Lacen, elle n'a pas à avoir peur du Togo. Elle peut vraiment faire quelque chose. Entretien réalisé à Durban par