Etes-vous surpris de voir le WAT lutter pour le maintien, avec une position de relégable à l'heure actuelle ? Très discret, comme c'était le cas durant sa carrière de joueur, Rachid Hachemi, ex-milieu de terrain widadi, qui a eu le privilège de faire partie de la génération dorée des Dahleb, Kherris et Bettadj, a tenu à donner son avis sur la situation actuelle du club phare des Zianides, lui qui reste toujours un mordu des Bleu et Blanc. Rachid, 3 ans après votre retraite, peut-on savoir ce que vous faites de votre nouveau quotidien ? Je n'ai nullement l'impression d'avoir joué durant de nombreuses années dans le haut niveau, pour la simple raison que je ne pratique aucune activité sportive depuis un bon moment déjà. Je consacre actuellement tout mon temps à ma petite famille, tout en gérant mon propre commerce. Néanmoins, on imagine que vous suivez toujours l'actualité footballistique ? Malgré mon emploi du temps chargé, je tiens toujours à avoir des nouvelles du WAT, même si je ne me rends que rarement au stade. En plus, je préfère suivre les rencontres discrètement depuis les tribunes, sans pour autant passer par le vestiaire, en ayant de la sorte une idée assez claire sur tout ce qui se passe au sein du club. Etes-vous surpris de voir le WAT lutter pour le maintien, avec une position de relégable à l'heure actuelle ? Pour être franc avec vous, je m'attendais à cette situation dès le début de saison, car vu l'effectif peu équilibré et le problème financier, j'étais persuadé que la saison du WAT allait être très difficile. Malheureusement, le club éprouve toujours des difficultés à entamer le championnat, à l'exception de la saison dernière ou on a failli même jouer les premiers rôles, après un début de saison honorable. A votre avis, où réside le problème ? Cela fait des années que le WAT se contente de jouer le maintien, ce qui reste inadmissible et illogique pour un grand club qui représente la ville de Tlemcen. Il faut que les mentalités changent, car plusieurs individus affirment qu'ils font tout pour aider l'équipe, mais c'est malheureusement le contraire en réalité. En plus, on a tendance ici à Tlemcen à vite baisser les bras et abandonner le club dans les moments difficiles, au lieu de rester soudés pour bâtir une grande équipe capable d'honorer tous les Tlemcéniens. Malgré tout, est-ce que le WAT peut sauver sa peau cette saison ? Tout reste jouable dans notre championnat, car il n'y pas un grand écart entre les clubs qui jouent le titre et ceux qui luttent pour le maintien. Il suffit juste d'enchaîner deux ou trois victoires pour quitter la zone rouge, et avec le visage affiché face à l'ESS notamment, malgré la défaite, je pense que l'équipe est capable de quitter rapidement la zone rouge. Vu votre riche vécu, quel conseil donneriez-vous aux Widadis ? Il faut que le groupe croit en ses chances de maintien, en luttant jusqu'au bout, sans faire de calculs après le moindre match disputé. Même un simple match nul pourrait être bénéfique dans le décompte final, et c'est pour cela qu'il faut toujours se tourner vers le match suivant, en essayant surtout de glaner quelques points de l'extérieur. Votre nom a été annoncé parmi les probables adjoints de Kherris au courant de la saison. Songez-vous à entamer une carrière d'entraîneur ? Sincèrement, je ne pense pas être prêt à l'heure actuelle à apporter un réel plus, même si je suis en train de passer mes diplômes avec les anciens joueurs. Maintenant, dans la vie, il ne faut jamais dire non, et c'est pour cela que je me contente à l'heure actuelle de soutenir de loin l'actuel staff technique. Certains de vos anciens coéquipiers, à l'instar de Bettadj et Djalti, travaillent avec les jeunes catégories. Etes-vous prêt à démarrer votre carrière avec les jeunes? C'est une bonne chose pour les jeunes de travailler avec d'anciens joueurs, en recevant de précieux conseils qui peuvent les aider pour la suite de leur carrière. Mais le fait aussi de travailler avec un entraîneur de qualité avec les A peut aider aussi à mieux comprendre ce métier, en ayant la possibilité de prendre, un jour, en main les commandes d'une équipe seniors. Quelle est la différence entre votre époque et l'actuelle génération ? C'est juste la manière de voir les choses, car à notre époque, c'était l'intérêt de l'équipe qui primait avant tout, ce qui n'est pas toujours le cas actuellement. Je me rappelle très bien que nous avons passé une saison sans toucher de salaire, mais en se sacrifiant pour le bien du club. Maintenant, je comprends très bien que les joueurs actuels pensent plus à la meilleure façon de gérer leur carrière dans un monde footballistique assez ingrat. Contrairement à d'autres anciens joueurs, vous avez refusé d'ester le club en justice pour réclamer vos arriérés. Peut-on savoir pourquoi ? Je n'ai jamais pensé à cela, car je garde espoir que tout se réglera très prochainement à l'amiable. Chacun a le droit de réclamer son dû, mais je préfère attendre que les choses évoluent au WAT, en payant les anciens joueurs qui ont apporté énormément à ce club. A vous le soin de conclure... J'espère du fond du cœur que le WAT reste parmi l'élite en fin de saison, mais surtout en voyant des dirigeants plus ambitieux qui visent autre chose que le maintien dorénavant, car un grand club comme le nôtre a le droit de jouer les premiers rôles et décrocher un billet qualificatif à une compétition étrangère comme c'était le cas par le passé.