«Maïza et Bellakhdar ont été sanctionnés, on ne va quand même pas les fusiller !» «Son rapport ne nous est parvenu que mercredi,et de France !» «Il se plaint trop dans la presse, comme si la JSK était minée par les problèmes» Depuis la chute dont il avait été victime à son domicile le 9 janvier dernier, Mohand Cherif Hannachi n'avait plus fait d'apparition publique. Même lors de son hospitalisation en France, il ne recevait que sa famille proche. C'est dire que sa réapparition publique hier à l'hôtel Sheraton où il a participé à l'assemblée générale élective de la FAF a constitué un événement. On peut même dire que le patron de la JSK a été sollicité autant sollicité par les médias que l'a été le président réélu de la FAF, Mohamed Raouraoua. Comme de bien entendu, l'actualité brûlante du club kabyle, avec notamment ce qui est convenu d'appeler «les affaires Maïza et Bellakhdar» et le conflit latent entre l'entraîneur, Nacer Sandjak, et certains dirigeants, a été au cœur des questions qui lui ont été posées. «Maïza et Bellakhdar ont été sanctionnés, on ne va quand même pas les fusiller !» Sur les cas de Maïza et Bellakhdar, Hannachi n'est pas d'accord avec les proportions que l'affaire a prises. «Ils ont fauté, certes, mais cela n'est pas resté impuni. Le Conseil d'administration s'est réuni, a examiné les fautes disciplinaires dont ils ont été auteurs et a prononcé des sanctions à leur encontre : une sportive, avec une suspension pour un match pour chacun, et une financière. Qu'est-ce qu'on peut leur faire de plus ? On ne va quand même pas les fusiller ! Ils ont fauté, ils ont été sanctionnés, ils ont payé et la page doit être tournée», a-t-il affirmé, tout en estimant que «l'affaire ne doit pas prendre des dimensions démesurées». «Son rapport ne nous est parvenu que mercredi, et de France !» Dans la foulée, il ne manque pas de charger Sandjak coupable, selon lui, de ne pas avoir appliqué la procédure prévue en pareil cas. «L'entraîneur est tenu de présenter un rapport concernant tout manquement à la discipline. Or, il n'a envoyé aucun rapport lorsque l'incident s'était produit. Ce n'est qu'hier (mercredi, ndlr) que nous avons reçu ce rapport et dites-vous bien qu'il a été envoyé de France ! Qu'est-ce que ça veut dire ? Alors qu'il ne vienne pas crier sur tous les toits que rien n'a été fait», a-t-il clamé avec colère. «Jamais un dirigeant ne s'est immiscé dans son travail» Le président de la JSK réfute les accusations à peine voilées de sabotage proférées par Sandjak à l'encontre des dirigeants de clubs : «Depuis qu'il est en poste, Sandjak a bénéficié de tous les moyens. Plus même : jamais un dirigeant ne s'est immiscé dans son travail. Je dis bien JAMAIS ! Je ne vois pas de quelle entrave il est en train de parler.» Et d'ajouter : «A la JSK, nous travaillons tous pour l'intérêt du club et il n'y a pas de saboteur. L'objectif de tous est de mettre l'équipe dans les meilleures conditions et d'œuvrer dans son intérêt.» «Il se plaint trop dans la presse, comme si la JSK était minée par les problèmes» Les attaques de Hannachi envers l'entraîneur ne s'arrêtent pas là. Il lui reproche également de trop s'afficher dans les médias ces derniers temps. «Il se plaint beaucoup dans la presse et il évoque essentiellement des problèmes. A l'écouter, la JSK est un club miné par les problèmes. Il n'a pas le droit d'agir ainsi. Quand il y a des problèmes à exposer, il y a un cadre organisé pour le faire. Il n'y a pas de problème à la JSK. Les joueurs sont à jour dans leurs salaires et nous avons 80 milliards de centimes dans notre compte. Très peu de clubs sont dans une pareille situation. Donc, il ne faut pas parler de problème, quand il n'y en a pas», a-t-il martelé. «Je suis malade, je ne peux pas beaucoup parler, mais il ne faut pas que les gens en profitent !» Le président du club kabyle en avait beaucoup sur le cœur et ça se voyait. Il faut dire que cela fait plus de deux mois qu'il ne s'était plus exprimé dans les médias. D'ailleurs, il reconnaît lui-même qu'il ne peut plus faire face aux médias comme auparavant. «Je suis malade, je suis toujours en convalescence, les médecins m'interdisent de trop parler, mais il ne faut pas que les gens en profitent !» En plus clair, il ne faut pas profiter de son absence pour prendre des décisions à sa place. L'allusion faite à Nasser Sandjak est on ne peut plus claire. «Le recrutement de Maïza était justifié» Questionné sur le recrutement de Adel Maïza durant le mercato, lequel s'était fait contre l'avis de Nacer Sandjak, le patron de la JSK s'est expliqué : «Deux défenseurs centraux étaient partis en sélection pour participer à la CAN (Belkalem et Rial, ndlr). Il m'en restait deux, dont un, Khelili, qui était blessé à ce moment-là. Si Benalmri s'était blessé à son tour, nous nous serions retrouvés pendant un mois sans défenseur central de métier. Qu'aurions-nous fait ? C'est vous dire que le recrutement de Maïza était amplement justifié car il visait à pallier ces absences.» «Il faut trouver des solutions» Ayant évoqué des conditions de travail devenues difficiles, Sandjak a laissé planer le doute sur son avenir et des informations ont même fait état de la possibilité qu'il quitte ses fonctions, après le match face au CR Belouizdad ce week-end. Questionné à ce sujet, Hannachi s'est montré évasif : «Est-ce qu'il continuera ou est-ce qu'il partira ? Je ne le sais pas. On verra... En tout cas, il faut trouver des solutions», s'est-il contenté de répondre. Peut-être qu'un bon résultat face au CRB et une discussion franche aplaniront les différends. ---------------------- Les présidents ont demandé de ses nouvelles, Ghrib en tête Pour sa première apparition publique depuis l'accident dont il a été victime, Mohand Hannachi a fait l'objet de l'attention de tous les présidents de club présents à l'AG élective de la FAF. Ils l'ont tous salué en demandant de ses nouvelles, avec mention spéciale pour Omar Ghrib, coordinateur du MC Alger, qui est resté un long moment avec lui. ---------------------- Ouaked et Boukhari confirmés Comme annoncé dans une précédente édition, Rachid Ouaked et Saïd Boukhari retrouvent la JS Kabylie. Ils réintègrent le comité directeur pour apporter leur expérience au club. Boukhari retrouve le poste de secrétaire général, alors que Ouaked a toujours été un dirigeant actif.