«La victoire nous appartient en principe. A nous de l'arracher pour donner de la joie à notre peuple en ce mois de baraka.» * Comment vivez-vous vos retrouvailles ? Très bien. Nous nous sommes retrouvés avec un grand plaisir et cela se ressent dans l'ambiance du groupe. Il faut vraiment vivre avec nous pour apprécier ce qu'on est en train de vivre. Franchement, tous les joueurs sont contents de se retrouver, et l'envie de poursuivre notre série de bons résultats est palpable chez chaque élément de l'équipe. On rigole bien tous ensemble, et ces retrouvailles sont encore plus particulières avec cette ambiance de Ramadhan. Bref, nous vivons comme dans une vraie famille. * Et à l'entraînement ? C'est pareil, l'ambiance est très bonne sur le terrain et chaque joueur se donne à fond et s'applique avec sérieux. Nous travaillons tous avec abnégation et chacun de nous est très conscient de ses devoirs et de ses responsabilités. * Sentez-vous la tension monter avant le match de dimanche ? C'est peut-être un sentiment qui anime cette semaine nos supporteurs. Mais chez nous, les joueurs, je peux vous assurer que cette tension nous anime depuis la fin du match aller. Cette tension est d'abord positive, qu'on se le dise. On sait que nous ne sommes pas loin de réaliser le rêve de tous les Algériens. Nous en sommes conscients. Tout comme nous savons qu'il ne faut plus penser au match aller et faire en sorte à ne pas tomber dans la suffisance. * D'aucuns estiment que ce match sera plus important que celui de Chililabombwe, est-ce votre avis ? C'est sûr qu'il l'est. N'oublions pas que nous allons affronter une équipe qui possède quatre points et qui occupe la troisième place derrière l'Egypte. La Zambie garde ses chances de qualification intactes. Nous devons la prendre très au sérieux, car en plus de cela, les Zambiens n'ont plus rien à perdre dans ces éliminatoires. Ils ont échoué contre nous au match aller, ils savent donc que nous avons un ascendant psychologique sur eux. Seulement, il ne faut pas qu'on se dise qu'on est les plus forts et se reposer sur cette victoire du match aller. C'est la pire erreur à commettre. * Vous aviez été l'homme du match aller. Que craignez-vous pour dimanche ? Sincèrement, je ne crains personne. Et je ne dis pas cela par prétention, loin de là. Je veux juste dire qu'on a une équipe assez mature pour affronter n'importe quelle formation. Nous sommes très conscients de la responsabilité qui nous incombe et de l'attente de notre cher public. Mais le match sera sans doute différent de celui de l'aller. Il faut s'attendre à une violente réaction des Zambiens, mais nous aussi on sera là incha ‘Allah. * Hervé Renard a déclaré vouloir refaire le coup du Caire à Alger. Qu'en pensez-vous ? Il est libre de dire ce qu'il veut. On sait que cela relève de la guerre psychologique d'avant-match. Nous sommes habitués à ces choses-là. On n'est pas naïfs. Tout se jouera sur le terrain et pas dans les journaux. * La période des transferts en Europe a pris fin. Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir saisi votre chance avec Nîmes, qui vous voulez ? Sincèrement, j'ai enlevé cette idée de ma tête depuis le jour où Medouar m'a affirmé qu'il lui était impossible de me lâcher. Le mercato d'été avait pris fin chez nous et l'ASO n'avait plus le temps de trouver un gardien pour me remplacer. C'est pour cela que je n'ai pas suivi la fin des transferts en Europe, comme vous le pensiez. * Certains craignent que la dernière défaite que vous avez subie avec l'ASO, contre le MCA, ne vous affaiblisse avant la Zambie. Qu'en pensez-vous ? Les deux compétitions sont totalement différentes. Les données aussi. Lorsque je joue avec l'EN, je suis complètement différent parce qu'il s'agit de représenter non seulement mon club mais tout le peuple algérien. La responsabilité est beaucoup plus importante. Et puis jouer pour la Coupe du monde et pour le drapeau algérien ce n'est pas rien. Alors, il n'y a pas de crainte à se faire dans ce sens. * Vous jouerez 24 heures après l'Egypte. Cela va-t-il vous avantager ? Franchement, même si on espère tous un faux-pas des Egyptiens contre le Rwanda, le plus important est de rester concentrés sur notre match et pas sur celui de nos concurrents. Nous devons nous occuper des Zambiens et rien que des Zambiens ! * Un dernier mot ? Je voudrais appeler nos supporteurs à nous soutenir jusqu'à la fin du match, et nous leur promettons de tout donner pour leur offrir cette victoire. Nous sommes tous conscients de nos responsabilités et nous n'avons aucune crainte à nous faire. La victoire nous appartient en principe. A nous de l'arracher pour donner de la joie à notre peuple en ce mois de baraka. Entretien réalisé par R. B.