Menad : «Vous devez tout faire pour plier le match dans le temps réglementaire» Il affiche une forme éblouissante à l'entraînement, comme l'attestent les nombreux penalties repoussés lors de la série fatidique programmée hier à l'entraînement. Vous l'avez bien compris, il s'agit de Fawzi Chaouchi qui fera son retour, à l'occasion de ce quart de finale. Un match que Chaouchi ne voulait manquer pour rien au monde, alors qu'il était encore convalescent. A propos de ces retrouvailles avec le CSC de Bezzaz et Hemani, l'enfant de Bordj Menaïel affiche clairement ses ambitions. «J'ai hâte d'y être, car ce sera très excitant de jouer dans un stade plein à craquer. Je sais que nos supporters vont nous pousser jusqu'à la dernière seconde de la rencontre. Il y aura une ambiance de folie au stade. C'est sûr que le match sera compliqué face à une équipe très redoutable, surtout lorsqu'elle joue à l'extérieur. Nous devons être très concentrés, car le CSC a des atouts offensifs à faire valoir. Chez nous au 5-Juillet, on n'a certainement pas le droit à l'erreur. On ne doit pas décevoir tous les Chnaoua qui viendront au stade. Nous ferons tout pour gagner sans passer par les tirs au but. Maintenant si nous arrivons aux penalties, je qualifierai mon équipe, comme je l'ai fait lors des matchs précédents», nous a déclaré le héros d'Oum Dourmane. Une dernière séance axée sur les tirs au but Face à cette grosse pression exercée par les Chnaoua présents en nombre à toutes les cessions de leur équipe, Djamel Menad a effectué, hier, la deuxième séance de travail au complexe sportif militaire de Ben Aknoun. Voulant préparer leur rendez-vous dans le calme absolue et dans la sérénité, loin des regards indiscrets, Menad a pu enfin mettre en place une stratégie à même de contrecarrer la tactique qui sera mise en place par Roger Lemerre. Après avoir essayé quelques schémas tactiques, Menad a prévu, durant environ une demi-heure, une série de tirs au but. Tout le monde sans exception a pris part à cet exercice qui a tant souri aux Mouloudéens depuis le début de l'édition 2013. Il faut aussi reconnaître que Chaouchi est pour beaucoup dans le parcours de son équipe, lui qui a été le héros du match face à l'USC et la JSK, en repoussant à chaque fois deux penalties. ------------------------------------------ Ghrib a mis ses joueurs devant leurs responsabilités Le coordinateur de section, Omar Ghrib, était présent lors de la dernière séance de travail qui a eu lieu au CREPS. Le dirigeant mouloudéen n'a pas manqué, une nouvelle fois, d'intervenir pour mettre ses troupes devant le fait accompli. «Je tiens à vous dire qu'il n'y a désormais plus de place à la plaisanterie et aux taquineries. Vous devez être concentrés sur votre travail et votre mission. Tout le monde doit être dans son match», a lancé Ghrib à l'endroit de ses joueurs. Babouche : «Nous ne devons ni sous-estimer ni surestimer cette équipe du CSC» En tant que capitaine d'équipe, Réda Babouche a pris lui aussi la parole lors de la séance d'hier. Le joueur mouloudéen, qui a déjà remporté deux Coupes d'Algérie avec le Doyen en 2006 et 2007, sait pertinemment de quoi il parle. Il a eu des paroles franches et directes à l'endroit de ses camarades. «Nous ne devons ni sous-estimer ni surestimer cette équipe du CSC. Nous devons jouer notre jeu et donner le meilleur de nous-mêmes, afin que nos fans quittent le stade satisfaits.» Menad : «Vous devez tout faire pour plier le match dans le temps réglementaire» Djamel Menad, en sa qualité de premier responsable de la barre technique du club, s'est aussi adressé à ses joueurs. Le coach mouloudéen a mis l'accent sur la nécessité de tout faire pour éviter la série des tirs au but. «Sincèrement, je ne crains pas le CSC comme je crains mon équipe et sa réaction au coup d'envoi. Vous devez garder vos vertus et cette hargne de vaincre. Vous devez tout faire pour plier le match dans le temps réglementaire. On doit éviter les tirs au but qui sont une loterie où le facteur chance jeu un rôle prépondérant.» «Si vous êtes dans un bon jour, le CSC ne fera pas le poids» Poursuivant, Menad a voulu, à travers son discours, heurter la sensibilité de ses troupes. «Je connais vos capacité et je sais de quoi vous êtes capables. Je sais que si vous êtes dans un bon jour, le CSC ne fera pas le poids. A vous donc de faire en sorte de sortir le grand jeu», a dit l'ex-international. ------------------------------------------------- Le marché noir fait rage aux Trois Horloges Connu pour être le fief du Mouloudia, le marché parallèle est en effervescence ces dernières heures à Bab El Oued et ses environs. L'indisponibilité des billets qui ont tous été écoulés cinq jours avant le jour J a permis au marché noir de fleurir un peu partout dans la capitale. Hier, il y avait de la cohue à Bab El Oued au niveau des Trois Horloges, quand on sait que le prix des tickets a atteint presque les 1000 dinars. On s'arrachait le fameux sésame comme de petits pains, car beaucoup de supporters n'en ont pas eus pour assister à ce quart de finale. Un important dispositif de sécurité mis en place la veille du match A 24 heures du coup d'envoi de ce big match, un important dispositif de sécurité a été mis en place tout au tour de l'enceinté olympique. Il y avait déjà quelques centaines de policiers pour sécuriser le périmètre, avant que les renforts n'aient été déployés ce matin, afin de maîtriser les 70 000 supporters qui assisteront à cette affiche. ---------------------------------------------- Il est le dernier bourreau du CSC en coupe Braham-Chaouch «Au 5-Juillet, avec les Chnaoua, le MCA s'imposera par 2 à 0» Après François Bracci et Zoubir Zmit qui ont défendu les couleurs des deux clubs, nous avons cette fois pris attache avec Karim Braham-Chaouch qui est en train d'oeuvrer pour embrasser une carrière d'entraîneur. L'ancien baroudeur du MCA a la particularité d'avoir été le dernier bourreau du CSC en Coupe d'Algérie. C'était en 2005, au stade de l'Unité-Maghrébine. «Je me souviens comme si c'était aujourd'hui. Nous avons battu le CSC à Béjaïa par 2 à 1. J'avais ouvert la marque d'une tête plongeante, à la suite d'un corner de Babouche. J'ai aussi délivré une passe décisive à Daham qui avait doublé la mise. J'avais même eu l'occasion de tuer le match en prenant à défaut toute la défense constantinoise. Demain, ce sera un match très difficile face à une bonne équipe du CSC. Mais je pense qu'au 5-Juillet, avec l'appui des Chnaoua, le Mouloudia l'emportera par 2 à 0.» «Chaouchi peut à lui seul faire basculer le match» Evoquant ce quart de finale, l'ex-chouchou des Chnaoua parle de Chaouchi et de son retour à la compétition qui aura un impact positif sur le rendement de l'équipe. «Si j'étais à la place de Menad, je ferais jouer Chaouchi, même malade, car qu'on le veuille ou non, il est le meilleur gardien. Chaouchi, lorsqu'il est dans un grand jour, peut faire basculer à lui seul le match en faveur de son équipe. Et lorsqu'on possède aussi des éléments comme Bouguèche, Djallit, Yachir, Ghazi et Babouche, il est évident que le club nourrit cet espoir d'atteindre le dernier carré voire plus.» -------------------------------------------- L'ouverture des portes avant la prière du vendredi irrite les supporters Une fois n'est pas coutume, l'ouverture des portes du stade du 5-Juillet aura aujourd'hui, à partir de 10h. L'attitude adoptée par les responsables de l'OCO n'est pas du tout appréciée par de nombreux supporters, dans la mesure où ce match de coupe aura lieu un vendredi. Comme on le sait, des milliers de fans devront se rendre à la mosquée pour la prière du vendredi, c'est dire que certains craignent de trouver le stade complet, surtout que les faux tickets risquent de se proliférer aux alentours de l'enceinte olympique. «Si c'était un autre jour, le problème ne se serait même pas posé. Ils peuvent ouvrir les portes à 5h du matin s'ils le veulent. Mais un vendredi, le stade doit ouvrir les portes après la prière sacrée. C'est inadmissible de prendre une telle décision qui pénalise des milliers de supporters. Nous sommes dans un pays musulman», nous dira Rachid Djezzar qui n'a jamais raté un match du MCA depuis trente ans. Résidant à Bab El Oud et fervent fan du doyen, Djezzar traduit explicitement la colère des supporters qui partagent son avis. Et c'est à cause de cette décision qu'il risque d'y avoir une panique générale aux abords du stade, après la prière du vendredi.