La région Est de Béjaïa malade de son football ? Ce fut une saison difficile, n'est-ce pas ? Absolument. D'ailleurs, je suis en train de récupérer mais pas trop parce que je me suis mis aux révisions avant les examens de fin d'année universitaire. Donc, la saison n'est pas terminée pour moi. Quelle évaluation faite-vous du parcours du SSSA cette saison ? A mon avis, le parcours a été positif dans l'ensemble eu égard aux problèmes que nous avons rencontrés tout au long de cet exercice. Nous n'avons pas pu nous concentrer sur notre travail à cause de quelques soucis, entre autre celui relatif au volet financier. C'est ce qui a perturbé tout le groupe, en plus de l'instabilité de l'effectif due aux nombreuses indisponibilités auxquelles on a fait face soit pour cause de suspension ou de blessures de certains de mes coéquipiers. Dans de telles conditions de travail, je pense que le résultat qu'on a atteint en fin de saison est acceptable. Si toutes les conditions avaient été réunies on aurait pu prétendre à mieux, on aurait pu ne pas perdre autant de points à domicile, mais malgré cela, nous ne pouvons qu'être satisfaits, surtout qu'on a fait une phase aller catastrophique et qui a failli nous coûter cher, heureusement qu'on s'est vite rattrapés durant la phase retour. Justement vous avez fait une phase retour remarquable C'est exact, comme je l'ai dit auparavant, on avait mal démarré le championnat, heureusement qu'on s'est vite rattrapés durant la phase retour. Cela grâce au président et les entraîneurs qui ont tout fait pour que le groupe retrouve la sérénité, d'ailleurs les résultats sont venus rapidement grâce au travail du staff technique, les dirigeants et surtout les joueurs. Chacun de son côté a contribué à maintenir l'équipe en Régionale Deux avec une 8ème place alors que certains ne donnaient pas cher de notre peau après quelques journées. On a démontré qu'à Sidi-Aïch il y a une bonne équipe qui ne demande qu'une prise en charge correcte. Sur le plan personnel, que pensez-vous de votre saison ? En toute modestie, je pense avoir accompli une saison acceptable, bien qu'une blessure m'ait éloigné, lors de la phase aller, des terrains de longues semaines durant. Je pense avoir donné le meilleur de moi-même durant la vingtaine de matches que j'ai joués cette saison. Je suis satisfait de mon rendement, en tous les cas je me suis toujours donné à fond. Êtes-vous de ceux qui pensent que le stade de l'Amitié vous pénalise ? C'est très juste, ce terrain nous pénalise beaucoup, d'ailleurs plusieurs joueurs ont été blessés à cause de l'état de ce terrain bosselé partout Il est à l'avantage des visiteurs qui n'ont aucune difficulté à fermer le jeu. Quant à nous qui devons faire le jeu, on éprouve les pires difficultés pour le faire, pour poser le ballon. En attendant une meilleure solution on doit s'y faire, on n'a pas d'autre choix, on fera avec encore la saison prochaine en attendant que les pouvoirs publics le prennent en charge pour son revêtement en gazon synthétique. On attend cela depuis longtemps, mais apparemment rien ne se profile à l'horizon... ----------------- La région Est de Béjaïa malade de son football ? Malgré la popularité du football dans la région Est de Béjaïa, cette contrée n'arrive pas à se faire une place dans l'élite nationale avec, au moins, une équipe digne de ce nom, dont l'existence ne peut se passer de stratégie et de dirigeants à la hauteur de la mission, ce qui n'est à l'évidence pas le cas aujourd'hui. Les communes de Tala Hamza, Boukhelifa, Tichy, Aokas, Tizi N'Berber, Souk El Tenine, Melbou, Tamridjet, Darguina, Taskriout, Ait Smail, Kherrata et Draa El Kaid sont en quelque sorte le parent pauvre du football de la wilaya de Béjaia. Plusieurs de ces communes ne possèdent même pas de club de football, pis encore, le centre urbain de la daira de Darguina qui englobe trois communes, Darguina, Aït Smail et Taskriout, ne dispose d'aucun club de football. La population de la région Est de Béjaïa dépasse les 200 000 habitants. Cette importante population mérite au moins d'avoir un club qui évolue dans les paliers supérieurs. La JS Tichy, le CRB Aokas et le CRB Kherrata sont les clubs les plus «huppés» de cette région mais n'évoluent qu'en Régionale 2. Très peu pour une région qui ne manque surtout pas de potentialités, aussi bien en joueurs qu'en entraîneurs et éducateurs. Quel que soit le choix de l'entraîneur, le résultat aurait été le même parce que le problème ne se situe pas dans le choix du coach mais bien dans celui de l'absence d'une véritable politique du football qui puisse lui permettre de régénérer son élite de façon continue. Un système qui ne génère que des déceptions Et cela passe inéluctablement par une refonte du système qui fait obligation de restructurer le socle de ce système, à savoir les clubs sans qui la formation à la base ne pourrait exister. Quand on continue à bricoler avec des associations sportives qui ne daignent accorder que le minimum aux jeunes catégories, quand ces mêmes associations ne disposent d'aucun outil de travail digne de ce nom, quand on les laisse jouer avec les deniers publics (dont l'argent du sponsoring qui n'est autre qu'une aide indirecte de l'Etat) dans des transactions autour de joueurs tricheurs, fainéants et sans grande valeur technique, il ne faut pas se leurrer sur ce que pourrait rapporter le football de la région est de Bejaia : seulement de la déception. La refonte du système est une des prérogatives de l'Etat et à son plus haut niveau. Les entraîneurs ne sont là que pour mettre en pratique une politique de détection et de prospection en fonction de ce qu'ils ont sur le terrain. Ce n'est pas en procédant, en parallèle à son action, au regroupement des dizaines de jeunes issus des inter-quartiers que l'on va faire croire que la réussite est au bout d'un tel chemin. Le football dans cette région a besoin d'une opération commune des autorités politiques et des instances qui gèrent cette discipline pour espérer entamer un redressement. L'embellie ne pourra venir que de la remise en cause de la manière dont le peu de clubs que possède cette région sont gérés et de la nécessité, une fois que l'écrémage aura été accompli, de les doter des outils nécessaires à leur développement ------------------ Tournoi de la Ligue de Tizi Ouzou 120 équipes engagées Ces dernières années, la Ligue du sport pour tous de la Wilaya de Tizi-Ouzou occupe réellement le terrain au sens propre comme au figuré, il ne se passe plus une saison sans qu'elle s'immisce davantage dans l'organisation des compétitions de football dédiées aux jeunes de la Wilaya. Un travail d'orfèvre dont Akli Belaid, véritable cheville ouvrière au sein de cette structure, est en grande partie responsable. La ligue organiser cet été un gigantesque tournoi impliquant 17 des 21 daïras que compte la wilaya de Tizi Ouzou. Elle n'en est pas à sa première sortie du genre, l'on se rappelle du tournoi de l'année dernière, mais aussi des différentes compétitions en faveur des petites catégories organisées souvent au stade du 1er-Novembre. Cette fois, ce ne sont pas moins de 120 équipes, représentant les villages et quartiers de la Kabylie, qui se sont engagées dans un méga tournoi pour lequel la Ligue a mis les moyens. La compétition a débuté le 2 juin dernier et s'étalera jusqu'à la fin de ce même mois. Il aura fallu donc 30 jours pour enfin décider du vainqueur qui aura joué 7 matches en tout. Une logistique énorme qui semble bien huilée puisqu'on jouera ce dimanche la finale. Les participants ont été scindés en quatre groupes : le premier au stade de Tirsatine d'Azazga et comprend 32 équipes pour 2 places qualificatives, le second au stade du 1er-Novembre et comprend 32 autres équipes avec le même nombre de qualifiés, le troisième au stade Oukil-Ramdane et se compose de 36 équipes dont il en sortira 3 qualifiés alors que le dernier renferme simplement 20 équipes pour un seul billet qualificatif. Les matches de ce dernier groupe devaient se dérouler à Draâ El Mizan, mais des aléas ont fait qu'il était transféré à la fois au stade du 1er-Novembre et au stade Oukil-Ramdane. --------------- JS Akbou : Abdennour Mira (ent.) «Accéder nécessite un travail et des moyens colossaux» Rencontré à l'Opod d'Akbou en marge de l'hommage rendu à Saïd Hamimi, l'entraîneur de la JS Akbou, Abdenour Mira, a dressé un bilan sur le parcours de son équipe qui, faut-il le souligner, a été honorable, même si elle n'a pas pu se mêler à la course au titre, comme le souhaitaient en début de saison ses supporters.
Vous semblez satisfait par le parcours de votre équipe .... Comment ne pas l'être lorsqu'on arrive à aligner des résultats positifs qui nous ont permis de redresser une situation qui paraissait très compliquée pour terminer finalement à une honorable place dans un groupe qui renferme tout de même pas mal de formations connues pour être de gros morceaux dans ce dur championnat de Régionale 1 à l'image du RCB , la JS Azazga, l'OC Beaulieu, l'ES Azeffoun et autre NR Bouchaoui pour ne citer que celles-là. C'est le fruit d'un travail de longue haleine qui a exigé beaucoup d'efforts et de sacrifices. C'est pourquoi je rends hommage à tous ceux qui ont contribué à réaliser ces belles performances qui nous ont permis de sauver le club. Par moments, cela n'a pas été vraiment facile, comme on a eu à le voir lors de certains matchs chez vous à l'OPOD... Je vous l'accorde. A mes débuts à la barre technique, j'ai rencontré beaucoup de problèmes pour inculquer aux joueurs ma vision des choses. C'est pourquoi les résultats n'ont pas suivi aussi rapidement qu'on l'ait souhaité. Cela a nécessité trois ou quatre mois de labeur pour y arriver. Les joueurs ont fini par adhérer pleinement à notre stratégie. Après un parcours plus ou moins honorable pour votre troisième expérience dans ce palier, la JSA visera-t-elle plus haut désormais ? Vous savez, pour aspirer jouer l'accession, il faudrait comme chacun le sait, un travail colossal. Cela ne suffit pas d'avoir un bon groupe, regardez l'exemple de l'ORBA, le SSSA et la JS Tichy en Régionale 2, ou encore l'ES Azeffoun et l'OC Beaulieu dans notre palier, malgré leur statut d'équipes connues à l'échelle régionale, malheureusement pour elles c'est la énième fois de suite qu'elles ratent leur objectif d'accéder. C'est dire donc qu'il faut toute une logistique derrière, l'infrastructure, les moyens matériels et financiers et surtout une composante équilibrée dans tous ses compartiments. S'agissant de notre équipe, si on arrive à garder l'ossature et procéder à un recrutement judicieux, on pourra revoir nos ambitions à la hausse. En évoquant la saison prochaine, peut-on dire que vous serez partant pour une autre aventure avec la JSA ? Avant tout, je me sens comme un enfant du club. Je ne vous cache pas que je trouve du plaisir à encadrer l'équipe de la JS Akbou qui reste pour moi une seconde famille. D'autre part, je ne suis pas insensible à la confiance que m'accordent les dirigeants de la JSA ainsi que les supporters que je tiens à remercier au passage. Maintenant s'agissant de l'exercice prochain, la décision revient aux responsables qui seront à la tête de l'équipe. C'est une question de destin. Pour l'heure, on compte prendre un petit repos après cette saison harassante par la suite, on verra bien.