Sayeh : «Qu'on me libère s'ils n'ont pas besoin de moi» Décidément, la gestion du banc s'annonce très dur pour le technicien suisse Alain Geiger, en raison de la forte concurrence existante dans les différents postes. Au cours de la réunion d'avant-match, certains joueurs ont fait grise mine, après que le coach eut annoncé le onze qui allait entamer la rencontre. Tous les joueurs voulaient donc être titularisés, notamment ceux qui n'ont pas pris part au match de Safi ou qui n'ont eu droit qu'à quelques minutes de jeu seulement. Une fois au stade, les joueurs se sont calmés, croyant qu'ils auront le droit au moins à un volume de jeu plus élevé, en seconde mi-temps. Seulement, au fil de la rencontre, ils ont fini par manifester leur mécontentement, à commencer par Gherbi. Gherbi quitte le terrain à dix minutes de la fin du match Annoncé comme l'une des meilleures recrues à l'intersaison, pour une valeur de 220 millions de centimes, l'ex-Chélifien, Sabri Gherbi, n'a eu droit qu'à vingt-cinq minutes de jeu, face à la formation de Safi, en remplaçant Yahia-Cherif à la 64'. Gherbi, qui a fourni une prestation au-dessous de la moyenne, croyait que le coach allait lui offrir une autre opportunité pour montrer de quoi il était capable sur le terrain. Cependant, et au fil des minutes, l'ex-Chélifien a commencé à perdre patience, même lorsque le coach lui a demandé de s'échauffer, à l'image d'autres joueurs. Alors que la partie tirait vers sa fin, et après que Geiger ait effectué plusieurs changements, Gherbi a fini par craquer en regagnant le vestiaire à dix minutes de la fin du match, sans l'autorisation du staff technique. Sayeh et Dheghbala ont fait la tête après le match Deux autres joueurs, Sayeh et Djeghbala, ont fait la tête, après le match. Ils étaient très déçus de ne pouvoir jouer aucune minute face au Raja. L'attaquant Reda Sayeh, qui n'a joué que neuf minutes face à Asafi, croyait que Geiger allait lui faire confiance, d'autant plus que la ligne d'attaque ne tournait pas bien, lui qui a manqué une balle de but tout fait lors de la précédente rencontre, et voulait sans aucun doute montrer à l'entraîneur qu'il pouvait compter sur lui. Quant à Djeghbala, et suite à l'expulsion de Bachiri, il aurait souhaité que le technicien suisse lui fasse confiance et le faire jouer aux côtés d'Aksas. Toutefois, Geiger lui a préféré Belaïd, qui a joué l'intégralité du premier match de préparation, face à Asafi. Ainsi, Djeghbala était lui aussi en colère, sachant qu'il n'a joué aucune minute jusqu'à présent. Sayeh : «Qu'on me libère s'ils n'ont pas besoin de moi» «Je ne vous cache pas que je suis très déçu de ne pas prendre part à ce match, car je voulais montrer ma valeur sur le terrain. On m'a donné des assurances que j'allais avoir ma chance, mais il semble bien que le scénario de la saison passée est en train de se répéter, et je ne veux plus revivre cette situation. Je pense que le coach pouvait bien me donner ma chance en attaque, à l'image des autres joueurs, d'autant plus que notre ligne offensive n'a pas réussi à marquer de but. Avant de rempiler, j'ai reçu plusieurs offres, mais on m'a rassuré sur mon avenir. Je constate, toutefois, qu'il n'y a rien de concret, et si on a pas besoin de moi, qu'on me libère alors !» -------- Metref : «Ramenez dans deux mois le Raja au 5-Juillet et vous verrez le vrai Mouloudia» Vous avez chuté lourdement face au Raja. A quoi attribuez-vous cette défaite ? Je pense que nous avons effectué une bonne partie, dans la mesure où nous avons joué face à une bonne équipe du Raja, qui n'est plus à présenter. L'adversaire était mieux préparé que nous, car il a plus de matchs dans les jambes. Cette compétitivité a constitué l'un de ses atouts, dans cette rencontre, mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter, car nous sommes en pleine phase de préparation. Quant à cette lourde défaite, je pense qu'elle ne pourra en aucun cas nous affecter, car le plus important pour nous, c'est d'être prêts pour le championnat. Le fait d'encaisser trois buts est tout de même humiliant pour le MCA... N'oubliez pas que nous avons évolué en infériorité numérique et notre adversaire n'a inscrit le deuxième et le troisième but que dans les dernières minutes de la partie, où nous étions fatigués. Je pense que c'est logique qu'on accuse le coup en fin de partie, car l'adversaire a plus de matches dans les jambes, et on a déployé de gros efforts pour bien occuper les espaces, après l'expulsion de Bachiri qui, a mon avis, était le tournant de la partie. Je pense que cette défaite ne pourra en aucun cas nous affecter, mais l'arbitre nous a privés d'un penalty qui pouvait changer la physionomie du match. Soyez plus explicite... Avant l'expulsion de Bachiri et le penalty accordé au Raja sur lequel notre adversaire a ouvert la marque, l'arbitre a fermé les yeux sur une faute flagrante dans la surface de réparation, en nous privant d'un penalty qui pouvait tout changer. Si on avait mené au score, on pouvait bien gérer le match d'une autre manière. Cette expulsion ne peut expliquer votre repli en défense... Evoluant face à un Raja en pleine forme, avec l'avantage de jouer en supériorité numérique, cela ne pouvait en aucun cas nous permettre de porter le jeu vers l'avant. Vous auriez sans aucun doute souhaité jouer en égalité numérique face au Raja pour jauger vos capacités... On connaît bien nos capacités et nous n'avons jamais douté du potentiel de notre équipe, et il n'y a pas lieu de donner une grande ampleur à cette défaite. Il faut savoir que le fait de jouer face à un bon adversaire et en infériorité numérique est une bonne chose pour nous, car il se pourrait qu'on soit confronté à une même situation. Et cela va nous aider à gérer la situation d'une bonne manière. Ne pensez-vous pas qu'il y a un espace entre les lignes, notamment entre le milieu et la ligne d'attaque ? Permettez-moi de vous dire qu'il n'y a aucun problème de ce côté. Ce sont les mêmes joueurs qui ont composé le milieu de terrain de la saison passée, et les mêmes attaquants qui ont marqué trois buts au CSC qui était invincible durant dix matchs. C'est aussi les mêmes joueurs qui ont pris le dessus sur l'ESS, à deux reprises, sur un large score en l'espace de quelques jours seulement. Il ne faut donc pas nous juger sur un match, et ramenez-nous le Raja et Asafi dans deux mois au 5-Juillet, vous allez voir le vrai Mouloudia. ------- Ighil a suivi la partie et a rencontré Kaci-Saïd Le coach de l'ASO, Mezaine Ighil, s'est déplacé au stade de Mohamed-V pour suivre la partie. Ce dernier, qui a déjà entraîné le Raja, a eu droit à un accueil chaleureux des responsables du club marocain. Ighil a profité de cette occasion pour rencontrer les Mouloudéens et discuter avec le manager général, Kamel Kaci-Saïd, qu'il connaît assez bien. La lourde défaite du Mouloudia n'a pas surpris l'ex-coach de l'EN, du fait que l'équipe est en pleine préparation, et pour affronter une formation du haut niveau, il faut bien s'armer avant de lui donner la réplique. L'arbitre Mabrouk prive le Mouloudia d'un penalty Les joueurs du Mouloudia, et malgré qu'ils ont reconnu la force du Raja, estiment tout de même que l'arbitre marocain, Mabrouk, avait privé leur équipe d'un penalty, sur une faute de Besseghir dans la surface de réparation. Les poulains de Geiger sont convaincus que si le directeur du jeu avait accordé cette faute au MCA, la partie aurait pris un autre tournant, car l'erreur a été commise avant celle de Bachiri qui a fait pencher la bascule en faveur du Raja.