Madoui : «Le match peut se jouer sur un rien» Hammar : «Si je ne recrute pas un entraîneur de haut niveau, il ne me restera plus qu'à quitter l'Entente» Carteron : «Le changement d'entraîneur à l'ESS peut créer un électrochoc» La fièvre est montée d'un cran depuis maintenant une semaine au vu du match qu'auront à disputer les camarades de Ziti sur la pelouse du stade de Lubumbashi. Leur adversaire est de «haute volée» puisqu'il s'agira de la formation du TP Mazembe. Ce match passionne non seulement Tout le Congo au vu de l'extrême médiatisation de la rencontre d'aujourd'hui mais aussi la ville de Sétif où on se met à rêver d'un exploit. La gagne et rien d'autre La tâche ne s'annonce pas du tout facile face à un ensemble congolais qui a montré de très belles choses depuis le début de la compétition, avec de nombreux faits d'armes à leur actif. Les Sétifiens se sont mis à l'ouvrage pour préparer comme il se doit cet important rendez-vous. Madoui, qui a remplacé Velud, n'a laissé aucun moment de répit à ses joueurs et l'ambiance lors de la toute dernière séance d'entraînement était plutôt studieuse, ces derniers temps. Il faut dire qu'en plus des trois points, se défaire de l'ogre congolais est excellent pour le moral et pour le prestige. Retour de Ferrahi dans l'équipe... Le match qu'aura à livrer la formation sétifienne cet après-midi verra le retour dans ses rangs du milieu récupérateur Ferrahi. Ce dernier évoluera en lieu et place de Delhoum qui est suspendu. Lors des dernières séances d'entraînement, il a montré qu'il était en pleine possession de ses moyens et ce sera tout naturellement qu'il retrouvera sa place dans l'équipe. Peu de changements face au TP Mazembe L'équipe qui aura à donner la réplique cet après-midi au TP Mazembe ressemblera à celle qui a eu à débuter le dernier match disputé à Sétif contre le MCO pour le compte de la dernière journée de championnat. Il y aura cependant deux absences de marque. Il s'agit de celles de Legraa et de Delhoum qui sont tous deux suspendus. L'inamovible Khedhaïria sera dans la cage et comptera sur une défense composée des deux arrières latéraux Ziti et Boukria. Demmou et Mellouli composeront la charnière centrale. Les deux milieux récupérateurs seront Karaoui et Ferrahi. Djahnit dans l'animation Djahnit, comme à son habitude, aura à être l'animateur du jeu sétifien. Incontestablement, et comme de coutume, le point fort de la formation sétifienne sera son compartiment offensif. Les joueurs qui seront titularisés par Madoui peuvent mettre à mal l'arrière garde congolaise si, bien sûr, ils arrivent à se retrouver sur le terrain. Gourmi et Franck Madou pour mettre le feu... Franck Madou sera associé à Gourmi qui affiche ces derniers temps, une superbe forme. L'Ivoirien retrouvera sa place dans l'équipe après le forfait de Madouni. La formation sétifienne a des atouts à faire valoir et elle sait jouer collectivement. Les joueurs de Madoui savent pertinemment qu'ils n'auront pas la tâche facile car les Congolais ont des atouts à faire valoir. Pour quelle stratégie contre les Congolais ? Au vu des résultats enregistrés en Coupe de la CAF jusque-là, la tactique de jeu adoptée par les Sétifiens jusque-là n'a pas toujours été payante. La question est de savoir si les joueurs de Sétif avaient vraiment les moyens et surtout la liberté d'action pour faire mieux. Y avait-il une autre configuration tactique qui aurait permis aux attaquants d'être plus prolifiques en but ? Un début de solution pourrait être apporté avec des réglages au niveau de l'entre jeu. Ce sera là un des changements notables qu'aura à effectuer l'entraîneur adjoint de l'ESS pour donner plus de tonus à son équipe. Ce sera quitte ou double Dans ce groupe B, les choses sont telles que les équipes qui arriveront à s'imposer lors de cette cinquième journée peuvent mettre de la distance avec leurs poursuivants et prendre option pour une place dans le dernier carré. Les joueurs de l'ESS doivent se retrousser les manches pour récupérer les points perdus. Ce dimanche sur la pelouse du stade de Lubumbashi, le mot d'ordre est de gagner. A Ziti, Mellouli et consorts de montrer qu'ils ont du cœur. ----------------------------- Madoui : «Le match peut se jouer sur un rien» Kheireddine Madoui espère que ses poulains donneront le meilleur d'eux-mêmes dans un match qu'ils sont dans l'obligation de gagner. «J'ai rappelé aux joueurs qu'il n'est pas question de rater le rendez-vous de ce samedi. J'attends une réaction de mes joueurs devant un adversaire de qualité. Ce sera un match très disputé car tout comme le TP Mazembe, nous voulons les trois points. Il nous faudra être présents et surtout gagner un maximum de duels. Ce match pourrait se jouer sur un rien et peut être sur une erreur. C'est ce que nous devons éviter», nous dira-t-il. ----------------------------- Hammar : «Si je ne recrute pas un entraîneur de haut niveau, il ne me restera plus qu'à quitter l'Entente» La seule préoccupation du président sétifien actuellement est de doter son équipe d'un entraîneur. Les choses se sont sensiblement compliquées après que tour à tour Leekens et Claude Leroy aient décliné l'offre sétifienne. Hammar nous dira à ce propos : «Les supporters n'ont aucune inquiétude à avoir. L'équipe sera dirigée par un entraîneur de haut niveau dans les tout prochains jours. Si j'échoue dans cette mission, il ne me restera plus qu'à quitter la présidence du club.» ----------------------------- Carteron : «Le changement d'entraîneur à l'ESS peut créer un électrochoc» L'entraîneur mazembien a averti du danger que ses joueurs contre l'actuel double champion d'Algérie. «C'est une des équipes les plus fortes de ce groupe qui est très relevé avec des formations presque de même niveau», a affirmé le technicien français du TPM. «Je suis très prudent quand une équipe change d'entraîneur comme Sétif cette semaine. On sait qu'il y a toujours un choc psychologique. L'objectif, il leur reste deux matches pour se qualifier, il faut qu'ils viennent battre le TPM chez lui. Le président de Sétif a fait ça expressément – le changement d'entraîneur – pour créer un électrochoc. Je m'attends à une équipe très dangereuse avec sa casquette de double champion d'Algérie et la nouvelle vision de jeu du nouvel entraîneur Kheireddine Madoui», conclut-il. ----------------------------- Demmou «Ce sera difficile, mais nous donnerons le meilleur de nous-mêmes» Avant toute chose, avez-vous récupéré de la fatigue du voyage qui a été très long ? Pour vous dire vrai, pas tout à fait. J'espère que nous disposerons de tous nos moyens au coup d'envoi du match de ce vendredi. C'est ce qu'il y a de plus important. Justement, vous aurez un match difficile à jouer ce samedi contre le TP Mazembe. Un commentaire ? Que ce soit le TP Mazembe ou une autre équipe, il est toujours difficile de jouer un match de Coupe d'Afrique. C'est un match à enjeu pour les deux équipes et cela fait qu'il sera compliqué à négocier. De toutes les façons les matchs faciles n'existent pas. Les supporters vont sûrement exercer sur vous une pression terrible. Cela vous gênera-t-il ? Pas du tout car une fois sur le terrain, nous saurons faire abstraction de ce qui est extérieur au match. Seule la vérité du terrain compte. Je peux vous assurer que chez l'ensemble des joueurs, il y a une réelle volonté de se battre. Notre seul objectif pour ce match contre le TP Mazembe est un bon résultat. Maintenant que le public soit contre nous ou non, cela ne change absolument rien. Nous sommes décidés à réaliser une belle performance. Comment comptez-vous contrer cette équipe ? Il y a une option tactique qui va être mise en place par notre entraîneur. Il est évident que nous devons être présents dans tous les duels. C'est un match que nous aurons à jouer avec beaucoup d'intelligence et de sang-froid. Nous aurons tout simplement à jouer notre football et surtout priver notre adversaire de ballon. Il faudra se battre et nous sommes décidés à le faire. Un mot en ce qui concerne le championnat national ? C'est certain, l'ESS ne peut jouer que les premiers rôles. Nous avons les moyens de surclasser les autres équipes. Ce sera bien sûr très difficile car plusieurs équipes se sont particulièrement renforcées. ----------------------------- Joyeux anniversaire, Nadjib Ghoul ! Les dirigeants présents à Lubumbashi n'ont pas manqué d'organiser une petite réception à la fin de la séance d'entraînement d'hier. Les joueurs et les autres membres de la délégation présents au Congo étaient conviés pour fêter le 28e anniversaire de Nadjib Ghoul. Ce n'est pas un, mais trois gâteaux d'anniversaire qui ont été partagés par les présents dans une ambiance bon enfant. Pour l'anecdote, Madoui s'est précipité pour réduire considérablement les parts que se sont servis certains joueurs. ----------------------------- Portrait du président du TP Mazembe, le «Berlusconi» de la RDC Le gouverneur du Katanga et accessoirement président du TP Mazembe, Moïse Katumbi, ne laisse personne indifférent en RDC. Cet industriel prospère et président de l'un des meilleurs clubs de football du continent est comparé par ses détracteurs à Silvio Berlusconi. La popularité grandissante de cet ovni politique qu'est Moïse Katumbi, le jeune gouverneur de la riche province du Katanga, n'est pas pour lui déplaire. Cet ancien homme d'affaires, revenu au pays en 2003 à la demande du président Kabila, ne fait pas grand-chose pour rester dans l'ombre. Un train de vie de nabab Sa fortune, que personne ne sait évaluer, lui autorise un train de vie de nabab en même temps qu'elle lui permet, très fréquemment, de multiplier dons, distributions de dollars (en billets de 100, s'il vous plaît), mais aussi de pallier personnellement les difficultés budgétaires du gouvernorat. Katumbi était déjà très prospère avant de devenir député et ensuite gouverneur. Il n'est donc pas suspecté de recourir à cette nouvelle carrière pour s'enrichir. Sa fulgurante carrière politique ne l'a pas empêché d'exceller à la tête du Tout Puissant Mazembe, qu'il préside depuis 1997. Il y a englouti beaucoup d'argent pour doter son club d'une équipe de haut niveau. Avec des résultats probants : deux victoires consécutives en Ligue des champions africaine (2009 et 2010), une finale en Coupe du monde des clubs à Abou Dhabi (2010). «Mama Karine» en véritable mère poule «Derrière chaque grand homme, il y a une femme exceptionnelle.» Cet adage s'applique à merveille à l'épouse du président du TP Mazembe. «Mama Karine» comme on aime l'appeler dans la province du Katanga, détient la moitié des actions de la société qui gère le TP Mazembe. On peut d'ailleurs admirer un portrait géant de cette dame à l'entrée du stade. Mama Karine, dès qu'elle le peut, rend visite aux joueurs qui lui vouent le plus grand respect.