Suivant sa déclaration en août, Belfodil aurait dû être convoqué. Mieux vaut expliquer a posteriori que s'engager a priori. Comme pressenti, Ishak Belfodil n'est finalement pas convoqué pour le match de Ouagadougou face au Burkina Faso. Même si, au moment où nous mettons sous presse, la liste des joueurs convoqués n'a pas été rendue publique par le site officiel de la FAF, l'identité des joueurs arrivés hier et devant arriver aujourd'hui ne laisse aucun doute sur le fait que l'attaquant de l'Inter de Milan n'a pas été sélectionné par Vahid Halilhodzic. Saphir Taïder est arrivé hier à Alger et a intégré le Centre technique de Sidi Moussa, mais son compatriote de l'Inter n'est pas venu. Ça veut tout dire ! Suivant sa déclaration en août, Belfodil aurait dû être convoqué Que les choses soient claires : le sélectionneur est libre de ses choix. Il a sans doute des données que nous autres, observateurs, n'avons pas entre nos mains et choisit peut-être ses joueurs suivant des profils qui correspondraient au plan de jeu prévu face au Burkina Faso. Cependant, une remarque doit être faite et dite : Halilhodzic devrait arrêter d'énoncer des principes qu'il ne respecte pas. Après avoir déclaré, comme fondement de sa politique, qu'il ne ferait jamais appel à des joueurs en manque de compétition, il avait fait entorse à cette règle en convoquant à plusieurs reprises des joueurs qui ne jouaient pas. En août dernier, il avait affirmé devant un parterre de journalistes que sur les cinq avants de pointe qui figuraient dans sa liste (Djebbour, Aoudia, Slimani, Ghilas et Belfodil), il en choisirait seulement deux ou trois suivant le critère de la compétitivité. Or, les statistiques sont favorables à Belfodil qui est, des cinq, le deuxième ayant joué le plus souvent en club compétition officielle et même en compétition tout court, ce qui le rend, suivant le critère énoncé publiquement par Halilhodzic, éligible à une place dans le groupe des convoqués. Mieux vaut expliquer a posteriori que s'engager a priori Le coach national peut évoquer tous les arguments qu'il veut –et il en trouvera certainement- pour justifier son choix. Comme souligné plus haut, il est souverain dans ses choix et personne ne peut lui contester cette prérogative. Il faudra juste qu'il pense à ne pas avancer des engagements qu'il ne pourra pas tenir. Ce sera plus simple de donner des explications a posteriori, une fois les choix faits, plutôt que d'énoncer des critères a priori tout en ne les respectant pas. Il y va de la crédibilité de la sélection et de la sensibilité des joueurs à qui on donne de faux espoirs.