«Belfodil découvre un grand club, on ne peut lui demander grand-chose en ce moment» Lors de la conférence de presse animée hier, avant ce premier match de la saison prévu aujourd'hui face à Genoa, l'entraîneur de l'Inter de Milan, Walter Mazzarri, est revenu sur le mercato réalisé par son club cet été. L'ancien coach de Naples a notamment passé à la loupe ses deux internationaux algériens, Saphir Taïder et Ishak Belfodil, arrivés cette année en provenance respectivement de Bologne et Parme AC. Voulant avoir son avis sur Taïder, Mazzarri encense son joueur, mais en technicien avéré, il ne dit pas s'il sera titularisé d'entrée ou non, ce dimanche : «Taïder est un bon joueur, c'est sûr. S'il est venu à l'Inter, c'est qu'il a le niveau pour progresser. J'ai parlé avec lui, c'est un joueur polyvalent qui peut jouer tous les rôles au milieu du terrain.» «Belfodil découvre un grand club, on ne peut lui demander grand-chose en ce moment» La participation de Belfodil Ishak, aujourd'hui, contre Genoa, n'est pas acquise, explique le coach Walter Mazzarri. A la lecture de sa déclaration, Mazzarri ne compte pas encore aligner Belfodil d'entrée : «En ce moment, il y a une charge de travail qui s'applique à tout le monde. On est en début de saison et je pense que nous sommes à 60/70% de la forme individuelle. Cela est donc le cas pour Belfodil. Il arrive dans une grande équipe où les objectifs et les ambitions ne sont pas les mêmes. Je crois que c'est trop tôt pour lui demander beaucoup de choses maintenant.» Pioli (ent-Bologne FC) «Le départ de Taïder est une grosse perte pour Bologne» L'entraîneur de Bologne FC, Stefano Pioli, regrette amèrement le départ de son ex-catalyseur au milieu du terrain, Saphir Taïder. Pioli, qui a reconnu que son transfert était inévitable, compte tenu de la situation financière que traverse son club, dira à propos de Taïder : «Saphir Taïder était un joueur très influent dans mes différents schémas tactiques. Bien sûr, c'est une grosse perte pour Bologne mais le club n'avait pas le choix, on avait besoin de le vendre.» Le Dinamo Zagreb a contacté Halilhodzic alors qu'il est sous contrat La manière avec laquelle le Dinamo Zagreb presse Vahid Halilhodzic de devenir l'entraîneur de l'équipe a de quoi intriguer, sinon choquer. Dans la foulée du limogeage de Radoslav Jurcic, coupable d'avoir perdu mercredi passé à domicile face à l'Austria de Vienne, en match aller des barrages pour la Ligue des champions, la président du club croate a demandé au sélectionneur de l'Algérie de revenir, puis lui a proposé carrément de coacher son équipe, tout en restant sélectionneur des Verts. Une proposition indécente s'il en est, laquelle a reçu de Halilhodzic la réponse appropriée : un refus catégorique. Le coach a besoin de toute son énergie pour les Verts Sur ce coup, il faut dire que l'entraîneur bosniaque a vu sa cote auprès des Algériens grimper en flèche. Il ne faut pas croire, pour autant, que son refus est juste bon pour la galerie. Sa conviction intime est qu'il doit se consacrer corps et âme à une seule et unique tâche, celle de mener la sélection algérienne au Mondial et, auquel cas, la préparer comme il se doit pour ce grand rendez-vous international. Cette mission a besoin de toute son énergie et non pas d'une énergie ponctuelle mobilisée uniquement durant les dates FIFA. Mamic aurait dû saisir la FAF en premier lieu Cela dit, la démarche de Zdvarko Mamic, président du Dinamo Zagreb, est, dans sa forme, condamnable à plus d'un titre. Selon les us en vigueur dans le monde du football professionnel, un club ou une fédération qui veut recruter un joueur ou un entraîneur s'adresse en premier lieu à son employeur. C'est dire que la direction du Dinamo Zagreb aurait dû saisir la FAF en premier lieu et ce n'est qu'une fois que l'instance dirigeante du football algérien aura donné son accord qu'elle pourra contacter Halilhodzic. Or, elle s'est adressée à l'entraîneur directement, sans le moindre respect pour son employeur. Chelsea avait été sanctionné pour avoir négocié avec Ashley Cole sans consulter Arsenal Dans certains pays, un tel manquement aux règles de base du professionnalisme est pénalement réprimé. On se rappelle que Chelsea avait été sanctionné, en 2006, par la Fédération anglaise de football pour avoir négocié directement avec le joueur Ashley Cole, alors qu'il était encore sous contrat avec Arsenal. Ayant retenu la leçon, le propriétaire de Chelsea, Roman Abramovitch, a dû obtenir, en février 2009, l'autorisation préalable de la Fédération russe de football, avant d'engager Ruud Hiddink, alors sélectionneur de la Russie, comme entraîneur de son équipe jusqu'à la fin de la saison. A contrario, le Paris Saint-Germain n'a pas pu obtenir l'accord de la même Fédération russe pour discuter avec Fabio Capello, actuellement sélectionneur de la Russie. La FAF veut garder de bons rapports avec le Dinamo, mais... Tout ça pour dire qu'il y a des procédures à respecter, quand on veut bénéficier d'un employé déjà sous contrat. Le Dinamo Zagreb n'a pas respecté la procédure et la FAF est dans le droit, si elle le voulait, de se plaindre auprès de la FIFA. Peut-être qu'en l'état actuel des choses, elle n'ira pas jusqu'à-là afin de conserver de bons rapports avec le club croate, mais elle pourrait bien être amenée à le faire dans le cas où Mamic persisterait dans son projet de vouloir «débaucher» Halilhodzic.
