Boulhabib : «Un peu de retenue, on frappera d'une main de fer à l'avenir» Les sentiments sont toujours déterminants à l'approche de chaque week-end, à Constantine, quand le CSC s'apprête à disputer un match de championnat. Cette fois, l'adversaire sera le MCA, le Doyen des clubs algériens. Ce club attire l'attention, car le duel, à caractère d'un Clasico, est devenu l'un des rendez-vous les plus importants de l'année pour les Sanafir. Ces derniers ne parlent que de la victoire. Mais la direction reste prudente et préfère user d'un langage plus mesuré à la veille de cette confrontation ô combien intéressante. Boulhabib dans sa dernière sortie médiatique n'a pas voulu mettre plus de pression sur les épaules de son équipe et sur celles du staff technique, pour diverses raisons : «On attend la réaction des joueurs lors des deux prochaines sorties face au MCA et le MOB. Gagner les deux matchs constituera un vrai bonus pour nous et tout le monde sera heureux, car l'équipe est passée par une période difficile dernièrement.» Au cas où le CSC gagnerait, il passera 3e et atteindra les 8es de finale de la Coupe d'Algérie. Ce genre de bonus, tous les clubs de Ligue 1 souhaitent le réussir. «Je persiste, on ne joue pas le titre cette saison ni l'année prochaine d'ailleurs» Après tout ce qui s'est passé aux mois d'octobre et novembre avec l'ancien staff technique, Boulhabib campe sur ses positions. Pour lui, le CSC n'a pas les moyens de jouer le titre cette saison encore, malgré les capacités réelles des coéquipiers de Zerdab. «Comme je l'ai déjà dit au début de saison, on ne joue pas le titre cette saison ni la saison prochaine d'ailleurs. En 3 ans et 6 mois de travail, on ne peut parler de sacre ; je vous ai promis le titre à partir de la 5e année et je tiendrai ma parole, si on nous laisse travailler dans la sérénité et le calme ; on est en train de construire ce qui a été détruit durant les 13 années de mon absence», commente-t-il. Pour mieux expliquer son idée, il a cité des exemples, entre autres, du MOC, de l'USC et de l'E Collo. Soussou a trouvé les mots justes pour faire durer l'espoir. Les Sanafir doivent s'attendre à une équipe rouleau compresseur d'ici deux ans, mais que dire de l'équipe actuelle ? «L'entraîneur aura carte blanche et s'occupera du mercato» Un autre point important a été relevé par le président, notamment le prochain mercato qui suscite déjà la curiosité des Sanafir. Une chose est sûre, ces derniers ne devraient pas s'attendre à des folies de la direction en cette période de vache maigres. Un domaine qui revient exclusivement au nouvel coach : «Malgré mes connaissances élargies en football, mon travail se résumera dans le domaine administratif et organisationnel. Le technique n'est pas de mon ressort, l'entraîneur en chef aura carte blanche sur ce point, (Lemerre ou autres) aura le droit de faire ce qu'il veut et sera responsable des résultats en phase retour.» -------------------------------- Deux primes versées aux joueurs Si la direction du MCA a promis 15 millions en cas de victoire demain au stade Hamlaoui, celle du CSC n'est pas en reste. En effet, les coéquipiers de Bezzaz ont touché deux primes de match contre le ESS et le CRB. Ce geste motivera plus les joueurs, qui se concentreront mieux sur le terrain. Les Clubistes sont très motivés à l'idée de battre le MCA et effacer le mauvais souvenir de l'année dernière en Coupe d'Algérie. -------------------------------- Les salaires seront versés avant le MOB Le nouveau directeur général, Boulhabib, qui a rencontré précédemment les responsables du Groupe Tassili, a eu des garanties de la part de l'actionnaire majoritaire, pour que les joueurs soient régularisés à partir de la semaine prochaine. Cette information réjouit les coéquipiers de Gil qui, pour rappel, n'ont pas touché le moindre salaire depuis quatre mois. ---------------------------- Allag souffre des adducteurs Le milieu de terrain Allag risque de rater le match de demain, à cause d'un pépin physique. L'ex-Nahdiste a senti une douleur aux adducteurs. Ces douleurs-là nécessitent un repos obligatoire. D'ailleurs, c'est ce que compte faire le joueur. Ainsi, Benattia, le favori pour être titulaire demain avec Boucherit, prendra sa place au milieu du terrain. ---------------------------------- Une importance majeure pour l'organisation du Clasico Le match de ce week-end nous promet un beau spectacle. Il sera retransmis en direct, ce qui incitera la direction constantinoise à réussir l'organisation de cette rencontre. Boulhabib a assisté en personne à la réunion sur la sécurité, ce qui prouve son implication, qui tenait à réaliser une parfaite cérémonie de football demain. De l'autre côté, les Chnaoua auront droit à 5 000 billets qu'ils s'offriront dans un guichet spécial mis à leur disposition. Une manière d'éviter les situations embarrassantes pour les agents de sécurité, lesquels auront du pain sur la planche ce week-end. Les Sanafir appelés à agir sportivement demain Les supporters du CSC semblent un peu plus chauvins cette saison par rapport à l'exercice précédent. Les réactions de certains irritent les dirigeants, au point où ils songent même à se retirer de la Coupe de la CAF, pour éviter les scènes scandaleuses qui ternissent l'image du CSC et de l'Algérie. Une occasion est venue pour les Sanafir de jouer le jeu demain, afin de rassurer les responsables et leur passer un message de paix, en montrant un visage sportif où le fair-play doit y régner. Boulhabib : «Un peu de retenue, on frappera d'une main de fer à l'avenir» La galerie constantinoise a pris la part du lion dans la dernière sortie médiatique de Boulhabib. Il a avoué qu'à l'ère des caméras de surveillance, le CSC est prêt à se constituer partie civile et suivre tous ceux qui foutent la pagaille dans le stade à l'avenir : «En 2013, il y a encore des pseudo-supporters qui jettent sur les terrains des bouteilles et toutes sortes de projectiles, ce qui est inacceptable. Les Sanafir doivent bloquer la route à ces énergumènes. Hamlaoui est le théâtre de ce genre d'agissement chaque week-end et à partir d'aujourd'hui, on a décidé de poursuivre en justice les fauteurs de trouble.»