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7 heures avec Zanetti, une star d'une incroyable humilité
Publié dans Le Buteur le 24 - 12 - 2013

Zanetti a fait les éloges de Moratti, a défendu Messi et loué le talent de Taïder et Belfodil
Il était exactement 16h40, lundi passé, lorsque l'avion privé transportant Javier Zanetti, l'un des deux invités de marque de la cérémonie du Ballon d'Or algérien 2013, a atterri sur le tarmac de l'aéroport international Houari-Boumediène en provenance de Milan. Tous les regards étaient braqués sur ce joueur emblématique auquel les observateurs du football à travers le monde reconnaissent deux qualités rares : une longévité au plus haut niveau, puisqu'il continue toujours de jouer à l'Inter de Milan, alors qu'il est âgé de 40 ans (il en aura 41 à la fin de la saison) et une fidélité sans faille au seul club européen pour lequel cet Argentin a joué : l'Inter. Cela fait 18 ans que Zanetti est joueur des Nerazzuris et c'était un grand honneur pour El Heddaf et Le Buteur de compter comme invité à sa cérémonie un joueur de niveau mondial encore en activité.
Taïder a fait retarder le vol, mais il ne lui en a pas voulu
Selon le plan de vol initial, il était prévu que l'avion transportant Zanetti et ses accompagnateurs atterrisse à Alger à 17h00 précises. Cependant, un petit contretemps a retardé son arrivée : le coéquipier du joueur, Saphir Taïder, venu sur le même vol, s'est aperçu, qu'il avait oublié son passeport chez lui, ce qui l'a obligé à aller le chercher, engendrant un retard. Cependant, cela n'a pas du tout contrarié Zanetti, pourtant connu pour sa rigueur et son souci de la ponctualité qui s'est montré plutôt indulgent envers le jeune Algérien.
Durant le voyage, il s'est informé sur l'Algérie et la cérémonie du Ballon d'Or
Au cours du voyage, le «Capitano», comme le surnomment les fans de l'Inter, était curieux de tout savoir sur Le Buteur et El Heddaf et la cérémonie du Ballon d'Or. Il a posé de nombreuses questions à Taïder et à Ishak Belfodil, surtout qu'il n'avait jamais eu l'occasion de visiter l'Algérie par le passé. L'Algérie, il ne l'avait connue qu'à travers le match amical disputé entre l'Argentine et les Verts en juin 2007 au Nou Camp (victoire des Argentins 4-3). Il s'est également informé sur les nominés, dont faisait partie Taïder, qu'il a félicité au passage, pour s'être distingué dans son pays, en dépit de son jeune âge.
A l'aéroport, il nous a salués avec un large sourire
L'humilité étant la marque des grands, c'est un capitaine de l'Inter au sourire franc et presque gêné que nous avons accueilli au salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger ainsi que ses deux accompagnateurs, Edoardo Caldara, chef du département médias de l'Inter, et Andreina Renna, attachée de presse du club. Il est descendu de l'avion pour se rendre au salon d'honneur en se montrant dynamique, comme s'il était sur un terrain de football. Même s'il ne nous connaissait pas personnellement -il connaissait Mohamed Saâd, rédacteur en chef du Buteur, qui l'avait interviewé en 2011 en Argentine, à l'occasion de la Copa America, retenu à l'hôtel Hilton Alger pour la conférence de presse animée par l'autre invité de marque, le Brésilien Rivaldo-, il semblait vraiment très à l'aise.
«Je m'excuse vivement du retard»
Ses premières paroles trahissaient l'éducation du personnage : «Je m'excuse vivement du retard.» Il est vrai que 40 minutes de retard -presqu'une mi-temps de match- est important aux yeux d'un joueur. Même s'il n'était pas le responsable direct de ce retard, il se sentait un peu coupable vis-à-vis de ses hôtes et s'est donc fait un devoir de faire amende honorable. Dans la foulée, il nous a remerciés de nous être déplacés jusqu'à l'aéroport pour l'accueillir.
En costume de l'Inter dès le départ de Milan
Ce qui a frappé les présents au salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger, c'est le fait que Javier Zanetti arborait le costume officiel de l'Inter de Milan. Cela pouvait prêter à étonnement, surtout que nous étions à plus de trois heures du début de la cérémonie et qu'il aurait pu, par conséquent, voyager en tenue décontractée et s'habiller classe, une fois à l'hôtel. Mais son sens aigu du professionnalisme l'a poussé à se mettre en costume dès son départ de Milan, comme pour montrer qu'il est, avant tout, un ambassadeur de son club. C'est aussi une marque de respect pour ses hôtes, Le Buteur et El Heddaf, qu'il savait comme étant des journaux spécialisés en football qui organisaient une cérémonie consacrée au football. Ainsi, Zanetti était très classe, avant même le début de la soirée.
Il nous a demandé la permission de téléphoner
Avec politesse et courtoisie, il nous a demandé la permission d'effectuer une communication téléphonique privée. Il s'est ainsi isolé et a appelé son correspondant -sans doute son épouse-, certainement pour l'assurer qu'il était bien arrivé et lui faire part de l'impression positive qu'il a eue, après l'accueil qui lui a été réservé. La communication a duré une dizaine de minutes, le temps que les formalités administratives le concernant ainsi que ses accompagnateurs soient effectuées par le personnel du salon d'honneur. Il semblait très à l'aise, discutant comme s'il était dans un lieu auquel il est habitué.
La communication interrompue plusieurs fois pour se faire prendre des photos avec des fans
Autre marque d'humilité : alors qu'il était en pleine conversation téléphonique, il n'hésitait pas à répondre aux nombreuses sollicitations du personnel de l'aéroport et membres des services de sécurité présents au salon d'honneur pour des photos souvenir. Plus même : il n'hésitait pas à interrompre la conversation lors des prises de photo, par respect à ses fans. Cela ne s'est pas passé une ou deux fois, mais des dizaines de fois en un peu plus d'une dizaine de minutes. Cette attitude l'a grandi davantage aux yeux des présents.
Bienvenue aux bouchons d'Alger !
Une fois les passeports récupérés, nos invités milanais sont montés en voiture pour être conduits vers le lieu de la cérémonie du Ballon d'Or algérien, l'hôtel Hilton d'Alger. L'hôtel se trouve à moins de 10 kilomètres de l'aéroport, mais des bouchons nous ont un peu retardés. Zanetti a eu ainsi le loisir de découvrir les bouchons d'Alger aux heures de pointe et cela l'a un peu surpris, car il ne s'attendait pas à trouver une ville aussi populeuse avec autant de véhicules. Grâce à l'escorte de la police nationale qui s'est démenée pour ouvrir la voie au cortège, ce dernier a pu rallier l'hôtel en 13 minutes.
«Capitano ! Capitano !» à son accueil à l'hôtel
A la grande surprise du joueur argentin, il a trouvé à son accueil, une fois le portail de l'hôtel passé, un grand nombre de journalistes, surtout des télévisions, des badauds et curieux et, surtout, des fans de l'Inter qui arboraient des écharpes et maillots de l'Inter tout en scandant : «Capitano ! Capitano !» Il ne savait pas qu'il était aussi populaire en Algérie et c'est ce qui lui a arraché un large sourire. On lui a expliqué que, non seulement l'Inter est connu en Algérie, mais sa popularité a augmenté depuis que Saphir Taïder et Ishak Belfodil y évoluent. Il a salué de la main ses fans.
Une fois informé du programme, il a sollicité un peu de repos
Avant de monter dans sa chambre, il a demandé à connaître le programme de la soirée. On lui a expliqué qu'il y avait une conférence de presse à 19h00, puis une rencontre pour une interview exclusive, suivie d'une collation au salon réservée aux VIP et, enfin, la cérémonie au grand chapiteau de l'hôtel Hilton d'Alger. Il a demandé alors de prendre un peu de repos. Il a rejoint sa chambre à 18h25, ce qui lui laissait un peu plus d'une demi-heure pour se débarbouiller et récupérer un peu du voyage, avant de remplir ses obligations pour la cérémonie.
18h57 : arrivée pour la conférence de presse
Effectivement, il a été fidèle à sa parole. C'est à 18h57 qu'il a fait son apparition à la salle Hoggar pour la conférence de presse. Un parterre de journalistes et reporters des médias nationaux et internationaux étaient à son attente. Ce n'est pas tous les jours que le capitaine de l'Inter de Milan a l'occasion de s'adresser aux Algériens. Il a répondu à de nombreuses questions ayant trait à son parcours avec le club italien ou à la qualification de l'Algérie à la Coupe du monde 2014, sans oublier la question récurrente de la comparaison entre les deux légendes du football argentin, Diego Maradona et Lionel Messi.
Zanetti a fait les éloges de Moratti, a défendu Messi et loué le talent de Taïder et Belfodil
Durant les 17 minutes qu'a duré la conférence de presse, Zanetti a dit beaucoup de choses intéressantes. Ainsi, il a fait l'éloge de l'Inter qu'il a qualifié de son deuxième chez-soi et où il compte terminer sa carrière, même s'il s'est abstenu de dire à quel âge. Il a rendu hommage à l'ancien président du club, Massimo Moratti, qui avait dit qu'il pouvait jouer jusqu'à l'âge de 45 ans. Il a de même défendu Messi en affirmant que ce dernier n'avait pas besoin de gagner la Coupe du monde pour être du niveau de Maradona. Parlant de ses deux coéquipiers algériens Taïder et Belfodil, il a loué leur talent et leur a prédit un bel avenir à l'Inter, insistant sur le fait qu'ils sont jeunes et ont une grande marge de progression. Il n'a pas manqué de souhaiter à la sélection algérienne un bon parcours en Coupe du monde, exprimant son optimisme quant à sa capacité à passer au second tour, au regard de la composante de sa poule.
La conférence écourtée pour accorder une interview filmée
Il était prévu que Zanetti soit également présent à la conférence de presse qu'ont justement animée Taïder et Belfodil, mais le manque de temps a fait qu'il a dû quitter la salle, afin d'accorder au Buteur et à El Heddaf une interview filmée dans sa chambre. Cela dit, il a, en quelque sorte, fait la transition puisque la dernière question à laquelle il a répondu concernait justement le duo d'internationaux algériens de l'Inter.
«Grande Inter» l'a fait lever de son fauteuil pour nous serrer la main chaleureusement
C'est toujours avec le sourire que le joueur argentin nous a accueillis dans la suite qui lui a été réservée au quatrième étage du Hilton, en compagnie du chef du département médias de l'Inter, Edoardo Caldara. Il a passé près d'une demi-heure avec nous, à répondre sans détour à nos questions, affichant notamment son amour profond pour l'Inter. D'ailleurs, en sus du costume officiel du club qu'il arborait, il portait également une cravate et un bracelet aux couleurs de l'Inter. Lorsque nous lui avons lancé «Grande Inter», qui est le slogan préféré des supporters du club, il s'est levé spontanément et, ému, nous a serré chaleureusement la main.
En attendant les mises au point et les réglages, il s'est un peu lâché
Comme l'interview était filmée pour être diffusée ultérieurement dans l'émission Djazaïria Foot, notre invité a patienté quelques minutes, le temps d'effectuer la mise au point de la caméra et le réglage des lumières. Il en a profité pour se rafraîchir un peu et discuter avec nous de manière informelle de différents sujets. Loin des médias et de la foule, il s'est un peu lâché, n'hésitant pas à lancer des plaisanteries. C'est que ce n'est pas facile pour une star de répondre aux sollicitations de dizaines, voire de centaines de fans pour des autographes ou des photos.
Les 14 minutes de l'interview sont passées très vite
L'interview a duré 14 minutes, mais ce laps de temps est passé vite, très vite même, tant le jeu des questions-réponses était spontané. Nous nous sommes contentés de ces quelques minutes seulement, alors que notre invité était disposé à nous accorder encore davantage de son temps. Le souci de le voir se préparer et se restaurer un peu avant la cérémonie a été derrière cette restriction de temps de notre part. Cependant, l'interview a permis de révéler un Zanetti doté d'une large culture footballistique, surtout concernant l'histoire de son club, l'Inter, et du football italien en général.
Dans l'ascenseur, il a embrassé le crâne de «Cambiasso»
Une fois l'interview terminée, le football argentin est descendu avec nous vers le salon VIP où se trouvaient les personnalités invitées à la cérémonie du Ballon d'Or algérien. Dans l'ascenseur, nous avons découvert une autre facette cachée du personnage : son côté blagueur et chambreur. En effet, il a embrassé le crâne du chauve Caldara en nous disant «C'est Cambiasso qui est avec nous !», allusion faite à son coéquipier et compatriote de l'Inter au crâne dégarni, Estevan Cambiasso.
«Mourinho is the best»
Dans cette ambiance détendue, nous avons glissé que Caldara ressemblait plus à Pierluigi Collina. Cette comparaison n'a pas eu l'air de plaire à Zanetti qui a hoché la tête, de droite à gauche, signe qu'il n'aime pas trop l'ancien arbitre international italien. «Non, pas Collina. Je préfère que Caldara ressemble à Cambiasso.» Un de nos accompagnateurs lui a alors lancé : «Et Mourinho ?», ce à quoi le «Capitano» a répondu en anglais : «Mourinho is the best» (Mourinho est le meilleur). Une réponse qui ne surprend pas, vu que les rapports étraoits que l'entraîneur portugais entretenait avec les joueurs de l'Inter lorsqu'il avait entraîné l'équipe de 2008 à 2010, remportant avec elle le triplé championnat-coupe-Ligue des champions. D'ailleurs, Zanetti est toujours en contact avec Mourinho et les deux hommes s'appellent de temps à autre.
20h02 : poignée de main plutôt froide avec Rivaldo
Il était 19h48 lorsque Zanetti et ses deux accompagnateurs ont pénétré dans le salon VIP où des personnalités étaient déjà présentes, à l'instar de l'ancien Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, du président directeur-général de Mobilis, Saâd Damma, du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, ainsi que des anciens présidents de l'USM Alger et du RC Arba, Saïd Allik et Adlane Djaadi, et du directeur de la communication à la FAF, Abdelkader Berdja. Ils ont pris place dans un fauteuil. A 20h02, Rivaldo a fait son apparition. Il a fait le tour des présents pour leur serrer la main. Sa poignée de main avec Zanetti semblait plutôt froide, signe peut-être de la rivalité footballistique historique entre le Brésil et l'Argentine.
A l'arrivée de Madjer, il s'est mis debout par respect
Un quart d'heure plus tard, un personnage connu des invités de l'Algérie est entré dans le salon : Rabah Madjer, l'homme à la célèbre talonnade. Tous les présents se sont levés pour le saluer, y compris Rivaldo et Zanetti. Ce dernier lui a donné une chaleureuse accolade, lui qui sait très bien que l'ancien international algérien avait failli rejoindre l'Inter à la fin des années 80. D'ailleurs, il ne s'est rassis qu'une fois que Madjer s'est assis, signe du profond respect qu'il lui voue.
Sur le chemin vers le chapiteau, c'est le dégel avec Rivaldo
A 20h55, tous les présents se sont levés pour rejoindre le grand chapiteau, en prévision du début de la cérémonie. Sur le chemin, la glace a fondu entre Rivaldo et Zanetti qui se sont parlés spontanément, preuve que les deux hommes ne tiennent pas compte de la rivalité entre leurs deux pays et encore moins des séquelles d'un match marquant de demi-finale de la Ligue des champions entre l'Inter et l'AC Milan, du temps où Rivaldo était milanais, qui avait été émaillé de graves incidents. Cette saison-là, l'AC Milan et l'Inter s'étaient affrontés à quatre reprises, avec trois victoires pour Milan et un match nul.
L'Ambassadeur d'Argentine a tenu à le saluer
Avant le début de la soirée, Son Excellence l'Ambassadeur d'Argentine à Alger, Martinez Gondra Ernesto Santiago, invité à la cérémonie, a tenu à saluer son compatriote Javier Zanetti et à lui souhaiter personnellement la bienvenue en Algérie. Il lui a exprimé son bonheur de le voir devant lui, vu que c'est l'un de ses admirateurs, surtout à l'époque où le joueur évoluait en sélection d'Argentine. Cependant, le manque de temps a obligé les deux hommes à écourter leur discussion.
Son «salam alaikoum» lui a valu une chaude ovation
La cérémonie a débuté à 21h15. Après l'allocution d'ouverture prononcée par le directeur des journaux Le Buteur et El Heddaf, les deux invités de marque de la cérémonie du Ballon d'Or ont fait leur apparition sur scène. Zanetti et Rivaldo ont lancé à l'assistance un «salam alaikoum» soigneusement prononcé, ce qui leur a valu une chaude ovation de l'assistance.
Les prouesses du free-styler Wass l'ont accroché
Zanetti, tout comme Rivaldo, a pu suivre la cérémonie sans se lasser puisqu'il était doté d'une oreillette à travers laquelle on lui faisait la traduction de tout ce qui se disait par les animateurs et les invités. Il a été très content de voir ses coéquipiers à l'Inter, Taïder et Belfodil, primés. Cependant, le meilleur moment pour lui a été le spectacle de free-style proposé par le vice-champion du monde de la spécialité, Wassim Benslimane dit Wass. Ses yeux étaient accrochés à lui et il ne ratait aucune de ses prouesses techniques, exprimant son admiration en hochant la tête à plusieurs reprises.
«Copa del mondo» l'a presque fait danser
Le fait que ce spectacle ait été donné en même temps que le groupe Fiesta chantait son célèbre tube «Copa del mondo» a presque fait danser le joueur de l'Inter, emporté par le rythme endiablé de la chanson et des gestes de Wass. On sentait bien qu'il avait une folle envie de se lever pour danser et que c'était le caractère solennel de la soirée qui le bloquait. D'ailleurs, il nous a avoué, à la fin de la cérémonie, que le morceau musical lui avait fortement plu.
La montée de Lalmas l'a profondément ému
La seule fois où l'ancien international argentin a affiché un masque sur son visage, c'était au moment où l'ancienne gloire du football algérien, Hacène Lalmas, est montée sur scène pour se faire remettre le Ballon d'Or des années 60. La traduction des propos élogieux des deux animateurs lui ont fait comprendre à quel point ce joueur avait marqué son époque et le fait de le voir malade et se tenant difficilement debout l'a profondément ému. Tout comme l'assistance, il s'est levé pour applaudir Lalmas, le visage grave.
La remise du Ballon d'Or à Slimani dans une ambiance de show
A 22h41, Zanetti a été appelé sur scène, tout comme Rivaldo, afin de répondre à quelques questions à l'adresse des téléspectateurs algériens qui suivaient la cérémonie en direct et remettre le Ballon d'Or au lauréat de cette édition 2013, Islam Slimani en l'occurrence. Cela fut fait dans une ambiance de show qui n'a rien à envier aux plus belles remises de trophées à travers le monde, ce qui n'a pas manqué de le réjouir et de l'inciter à remercier les organisateurs.
Zanetti a tenu à venir l'après-midi et repartir la nuit, pour bien récupérer le lendemain
Saphir Taïder nous a fait une confidence au sujet de son illustre coéquipier à l'Inter : ce dernier a insisté pour qu'il se rende à Alger dans l'après-midi du lundi et non pas dans la matinée, afin qu'il puisse dormir le matin et bien récupérer du déplacement effectué la veille à Naples avec l'équipe. De même, il a tenu à rentrer à Milan sitôt la soirée terminée, afin de faire la grasse matinée et être ainsi frais et dispos pour l'entraînement du mardi programmé dans l'après-midi. Cela renseigne sur le sérieux de ce joueur, son hygiène de vie et son autodiscipline, secrets de sa longévité sur les terrains au plus haut niveau.
Il n'a pas hésité à aider Taïder à ranger son costume
Autre preuve d'humilité : Zanetti n'a pas hésité à monter vers la chambre occupée par Taïder et Belfodil, afin de les aider à faire leurs valises. Constatant que le milieu de terrain algérien n'arrivait pas à ranger son costume dans sa housse, par manque d'expérience (Taïder n'est pas habitué aux costumes, contrairement à l'Argentin), il s'en est occupé personnellement, à la grande surprise des deux joueurs qui n'en revenaient pas de voir le grand Zanetti s'occuper de leurs effets.
Décollage à 01h00, après un séjour de 7 heures à Alger
C'est à 23h35 que le groupe des invités italiens, Taïder et Belfodil compris, a quitté l'hôtel Hilto, non sans avoir chaleureusement remercié les responsables du Buteur et d'El Heddaf pour leur hospitalité. Grâce à l'escorte, ils ont gagné l'aéroport international d'Alger en une dizaine de minutes. L'avion privé qui les avait ramenés était près à décoller. Après les formalités administratives, le vol a décollé vers 01h00. Ainsi ont pris fin les 7 heures de présence de Javier Zanetti sur le sol algérien.
Ciao et merci pour la belle leçon !
Si Zanetti nous a remerciés, nous tenons à notre tour à lui adresser nos remerciements pour la grande leçon d'humilité qu'il nous a donnée. Au-delà de la classe qu'il affiche dans sa manière de s'habiller, de marcher ou de parler, il a fait montre d'une simplicité et d'une modestie qui nous ont vraiment surpris. Cela montre que la personnalité d'une personne n'est pas tributaire de sa popularité. Elle est innée et n'est ni altérée ni écrasée par le succès. Ciao, Javier !


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