Sameur, une progression étonnante Après le succès ramené du Liberia 1-0 le 28 février dernier puis confirmé une semaine plus tard à domicile (2-0) devant le Red Lions, le CSC continue sa marche victorieuse en Coupe des Confédérations. Les Sanafir ont pris le meilleur sur l'ASEC Mimosas dans la bataille aller (1-0) au stade Chahid-Hamlaoui avant-hier. Une victoire précieuse qui boostera plus le moral et la confiance des coéquipiers de Henaïni qui se sont créé un nombre incalculable d'occasions dangereuses, avec deux fois la transversale touchée et une excellente occupation du terrain. On peut dire que le CSC a sorti le match qu'il fallait. Le seul regret est de ne pas avoir marqué d'autres buts après le penalty de Sameur. 1-0 est un score maigre et insuffisant à première vue, mais ce qui donne espoir, c'est que le CSC n'a rien encaissé, gardant ses filets vierges. Lorsqu'on connaît la force des Clubistes en de hors de leurs bases, cela donne de l'assurance et beaucoup d'espoir aux Sanafir qui ont rendu Hamlaoui chaud bouillant, cela nous a rappelé les belles soirées de l'année passée avec ce stade volcanique qui a bien vibré avant-hier. L'ASEC manque d'expérience et de métier Bernard Simondi, le coach français du CSC, disait qu'en dépit des nombreuses blessures dans ses rangs (6 joueurs au total), son équipe tâcherait de faire la différence dans ce match avant la rencontre retour. Elle a fait cette maigre différence de 1-0 grâce surtout à l'expérience de ses joueurs et aussi à l'efficacité de Cédric. C'est l'ingrédient qui manquait aux jeunes Mimosas qui ont affiché une discipline tactique intéressante à voir, avec ce milieu de terrain bien tenu par Zagabayou, Sekyre, N'Vondo et Koffi Stevens, et cette défense compacte, très solide et disciplinée surtout avec Soumahoro-Kangouté dans l'axe et Koné puis Sakanoko sur les côtés. Ce beau monde a mis en difficulté l'attaque des Vert et Noir qui est parvenue toutefois à secouer les filets de Badara à la 82' suite à ce penalty indiscutable et la sortie hasardeuse de Badara sur les pieds de Derrag. Enfin, la vérité se dit, l'ASEC Mimosas peut nourrir des regrets d'être passée à côté d'un exploit certain pour avoir manqué des occasions franches en début et fin de partie. Sameur, une progression étonnante Arrivé au CSC cet été en provenance du WAT, qui, si on se rappelle bien a fait des mains et pieds pour garder sa pépite, le jeune Sameur se rapproche de son meilleur niveau, en gravant les échelons au point de devenir une pièce maîtresse de l'échiquier de Simondi. Généreux, polyvalent et au service de son coach, Sameur s'est chargé d'exécuter un penalty très précieux avant-hier, il a pris le ballon et assumé ses responsabilités devant le très bon gardien Badar. Malgré la présence de plusieurs spécialistes et éléments chevronnés âgés de plus de 30 ans sur le terrain, Sameur a inscrit l'unique but de son équipe et peut-être celui de la qualification. Celui qui est arrivé sur la pointe des pieds, le voici désormais dans le rôle de sauveur. Sameur a apporté aussi ce grain de folie qu'il a su inculquer à l'attaque clubiste, avec son savoir-faire qu'on a pas trop au CSC actuel. Avec sa prestation, il est devenu le vrai intermédiaire entre les trois lignes, en remplaçant parfaitement Boucherit. En dépit de ses prestations, Sameur a beaucoup de qualités qui feront de lui dans un avenir proche l'un des meilleurs joueurs de l'équipe et le chouchou des tous les Clubistes. Il va raterle match retour Héros d'un soir de dimanche à Hamlaoui, le jeune prometteur milieu de terrain Sameur fera abstraction sur le match retour qui aura lieu le 30 mars à Abidjan. Le Clubiste qui a tout donné durant le match d'avant-hier a malheureusement écopé d'un carton jaune, le deuxième en cette Coupe de la CAF, synonyme de suspension pour le prochain match dans cette compétition. A présent, la balle est dans les pieds de ses coéquipiers qui devront faire le nécessaire pour permettre à Sameur de poursuivre l'aventure en cette Coupe de la CAF. Si Mohamed a changé le scénario de la rencontre Le CSC qui a bien dominé son vis-à-vis doit une fière chandelle pour son gardien Cédric Si Mohammed. Ce dernier a, à lui seul, changé le cours du match, la rencontre aurait certainement pris une autre tournure si l'international algérien n'avait pas gagné son face-à-face avec Koffi Boua à la 27'. Si Mohammed a fait l'arrêt qu'il fallait en sauvant son équipe d'un but certain, il s'est montré rassurant et bien dans son rôle de meneur d'hommes même si devant lui il y avait un nouveau schéma tactique et trois défenseurs centraux au lieu de deux. Si Mohammed que les dernières critiques ont mis un peu en boule peut bien dire merci car elles lui ont permis d'exceller avant-hier. Aussi, il doit faire plus lors du match retour à Abidjan. Enfin, Cédric a rallié le centre de préparation de Sidi Moussa pour prendre part au stage de l'EN des locaux, pourtant il avait le feu vert de rester avec son club, mais Si Mohammed veut prouver qu'il est en super forme et prêt à relever tous les défis. Simondi prudent,Traoré trop confiant Après la courte victoire de ses hommes sur l'ASEC, le coach constantinois reste satisfait du résultat final. Simondi en parfait humble et prudent préfère cacher sa joie et rester concentré sur la suite. Par expérience, il sait qu'il reste une seconde manche qu'il faut bien aborder à Abidjan pour ne pas se faire avoir, ce sont ces mots qui le démontrent : «Aujourd'hui, le plus important reste le succès, on a remporté la première manche sur une bonne équipe de l'ASEC, je sais que c'est une courte victoire, mais on compte bien défendre cet acquis à Abidjan.» De l'autre côté, Siaka Traoré affichait un autre visage, celui d'un entraîneur très confiant même trop, à la limite de l'arrogance en osant même dire que le CSC avait de la chance à ses côtés et que l'ASEC se qualifiera facilement au match retour. Cet excès de confiance affiché par le coach des Mimosas cacherait-il une surprise aux Clubistes au match retour ? Une seule certitude, on a hâte de voir le match retour pour connaître l'identité de celui qui se qualifiera pour le prochain tour.
