Dehouche : «Il m'a fait dégoûter le football» Hannachi a discuté hier avec Benzekri Même si certains se sont montrés quelque peu discrets, suite à la décision de la direction de limoger le technicien français, du côté des joueurs, on n'est pas restés insensibles à cette situation. Pour la simple raison qu'ils sont les premiers concernés par ce départ. Parmi le groupe, certains ont déjà vécu ce scénario la saison passée. À l'image de Meftah, Dehouche, Douicher et bien d'autres. Pour rappel, la JSK avait connu deux départs lors du précédent exercice. Celui de Moldovan, la veille du début du championnat, puis d'Ifticen, au mois de décembre dernier. Pour d'autres, c'est pratiquement la première fois qu'ils vivent ce genre de pression. A l'image de Akkouche, Saïdi ou Tchico. Mais il faudrait reconnaître que chacun des joueurs à son propre point de vue sur la question. Pour les plus expérimentés tels que Karim Braham-Chaouch, le limogeage d'un entraîneur est monnaie courante, dès lors que les résultats ne suivent pas. Cela fait partie du métier d'entraîneur. Pour Dehouche, qui n'avait pas de bons rapports avec le Français, le départ de Lang ne lui fait ni chaud ni froid, pour la simple raison que le technicien français avait, dit-il, tout fait pour l'ignorer. D'autres, par contre, ont souhaité bonne chance à Lang dans sa prochaine mission, à l'image de Mohamed Amine Aoudia, qui, contrairement à son coéquipier Dehouche, avait de bonnes relations avec son entraîneur. Toutefois, là où les joueurs se sont mis d'accord, c'est d'affirmer que le plus important est de penser à l'intérêt de la JSK. Plus question d'être déstabilisés par ce changement au niveau du staff. L'heure est à la remobilisation, en attendant la venue d'un nouvel entraîneur. Chacun d'eux fait bien évidemment allusion à la prochaine rencontre de championnat face au MSPB. Histoire de se racheter par rapport à la défaite de vendredi dernier face au CRB. A. A. -------------------- Hadjaoui : «Les mauvais résultats sont la cause de son limogeage» «Je pense que l'une des raisons qui ont été derrière le limogeage de l'entraîneur sont les résultats négatifs réalisés en ce début de saison. En tant qu'entraîneur en chef de la JSK, c'est lui qui en a fait les frais. Le président a jugé utile de mettre fin à ses fonctions. Pour ce qui est de la suite, je souhaite que Nacer Sendjak prenne les rênes de la barre technique, car c'est un entraîneur compétent.» -------------------- Braham-Chaouch : «Cela fait partie de la vie des entraîneurs» «Je pense que la défaite enregistrée face au CRB a été fatale pour Lang. Nul doute que l'avenir d'un entraîneur est lié par les résultats qu'il réalise. Il est clair que 14 points récoltés en 10 rencontres est un chiffre assez faible, vu l'ambition des dirigeants kabyles. Il est donc normal qu'il ait été limogé. Cela fait partie de la vie des entraîneurs. Maintenant, je souhaite que son successeur provoquera le déclic tant attendu.» -------------------- Dehouche : «Lang m'a fait dégoûter le football» «Son départ ne m'a fait ni chaud ni froid. Son limogeage passe inaperçu à mes yeux. Cette personne m'a fait dégoûter le football. Il a tout fait pour m'ignorer depuis le tout début. Il ne m'a jamais estimé à ma juste valeur. Déjà le fait de citer son nom ne me met pas à l'aise. De mon côté, la page est désormais tournée. Je vais travailler davantage avec le nouvel entraîneur, afin de retrouver mon meilleur niveau.» -------------------- Oussalah : «La JSK est trop grande pour Lang» «J'estime que le départ de Lang était attendu. Les résultats qu'il a réalisés lui ont été fatals. Les gens doivent savoir que la JSK est trop grande pour Lang. Maintenant, on doit penser à l'intérêt de la JSK. Nous avons une rencontre importante vendredi. Quelles qu'en soient les circonstances, nous devons l'emporter.» -------------------- Aoudia : «Je lui souhaite bonne chance» «Je ne pense pas que le départ de Lang aura une influence sur notre rendement. Nous sommes des joueurs professionnels qui avons déjà fait face à ce genre de situation. Nous devons rester le plus concentrés possible sur notre travail. Pour ce qui de son limogeage, cela fait partie de la vie des entraîneurs. Je lui souhaite bonne chance dans sa prochaine mission.» -------------------- Douicher : «Il faut faire face à toutes les situations» Lui, c'est le plus ancien des Canaris. Il aura vécu à plusieurs reprises la même situation. Le départ de Lang ne semble pas inquiéter outre mesure le milieu de terrain kabyle, Lamara Douicher, qui affirme que le groupe doit faire face à cette situation, en assurant bien sûr la continuité du travail et de penser au prochain match face au MSPB. Bien qu'il ne soit pas de la partie, étant toujours sous contrôle médical, Douicher exhorte ses partenaires à plus de concentration sur le terrain.» A. A. -------------------- Karim Doudène précise : «Je ne me suis occupé que de l'aspect financier» Avant-hier, lors du point de presse qu'il a animé, le premier responsable de la JSK, Moh-Cherif Hannachi, a déclaré que le retour de l'ex-entraîneur de la JSK, Jean-Christian Lang, aux affaires techniques de la JSK en décembre dernier, avait été conclu entre Doudène et le concerné, c'est-à-dire Lang. Hannachi avait même déclaré que n'était l'insistance de Doudène, il aurait entrepris des contacts avec un autre entraîneur émigré dont il n'a pas voulu divulguer le nom. Toujours est-il que ce coach pourrait bien être relancé ces jours-ci. Pour sa part, l'actuel président de la section football, Doudène, a tenu à réagir en affirmant que sa seule mission l'été dernier lorsqu'il a été chargé de rentrer en négociations avec Lang se limitait juste à l'aspect financier. «Je voudrais juste apporter une précision que je considère importante à mes yeux. Lorsque je me suis entretenu avec Lang l'année dernière, je ne me suis occupé que de l'aspect financier. J'avais insisté pour qu'il revoie à la baisse le montant qu'il avait exigé. C'est ce que j'avais réussi à faire, avant d'en informer le président qui n'y avait pas trouvé d'inconvénient. Sinon pour les autres aspects, je n'en suis pas responsable», a précisé Doudène. -------------------- A la recherche d'un successeur à Lang Hannachi a rencontré hier soir Nour Benzekri Nous avons rapporté, dans notre livraison de lundi dernier, que la direction de la JSK a déjà pris ses devants, au lendemain du limogeage de l'entraîneur Jean-Christian Lang de la barre technique. Ainsi donc, plusieurs noms ont été annoncés par nos soins : Sendjak, Saïb, Djadaoui, Kourichi et Nour Benzekri. Hier, en début de soirée, le président de la JSK, Moh-Cherif Hannachi, était en négociations avec l'ex-driver de plusieurs formations de l'élite. Il s'agit ni plus ni moins que de l'ancien entraîneur de la JSK des années 92, L'année de la consécration des coéquipiers du capitaine Mourad Amara en Coupe d'Algérie. A l'heure où nous mettons sous presse, l'on ne sait pas encore si les deux parties ont trouvé un terrain d'entente. Si cette information venait à se confirmer, Nour Benzekri pourrait bel et bien prendre le relais et succéder ainsi au Franco-Polonais, Lang. Ce ne sera alors pour Benzekri qu'un simple retour en Kabylie. Ayant rendu le tablier en Tunisie, Aït Djoudi de retour… Le désormais ex-entraîneur du club tunisien l'ES Zarzis n'a pas pu aller au-delà de trois matchs avec sa formation. Cette semaine, il s'est vu contraint de déposer carrément sa démission suite à la raclée que son équipe a subie le week-end dernier face au leader, l'Espérance de Tunis, sur le score sans appel de 7 à 0. De sources sûres attestent qu'Azzedine sera de retour en Kabylie auprès de sa famille dans les prochains jours. La possibilité de voir le président Hannachi reprendre contact avec lui n'est pas à écarter. Pour rappel, Aït Djoudi a entraîné cette année deux clubs tunisiens. Il avait commencé la saison avec les Sfaxiens, avant de rejoindre la formation de Zarzis. L. A. -------------------- Karouf : «La JSK a besoin de tous ses enfants» Le président Hannachi n'a pas tardé à faire appel à son ancien arrière droit, Mourad Karouf, l'entraîneur en chef de la catégorie juniors, pour prendre le relais, suite au départ attendu de Lang et seconder Amrouche et Mahrez, en attendant la nomination d'un nouvel entraîneur. En plus des séances d'entraînement qui lui sont confiées cette semaine, Karouf sera aussi appelé, ce vendredi, à diriger les Canaris à partir de la main courante. A quelques heures de sa sortie avec l'équipe première, nous avons eu un entretien avec l'ancien international kabyle. «Je ne pouvais pas dire non» A la fin de la séance d'entraînement d'hier matin, nous nous sommes approchés de l'ex-international Karouf, pour nous livrer ses premières impressions sur l'équipe qu'il vient de prendre en main et sur l'état mental des joueurs, après le départ de Lang. «Je ne pouvais pas refuser la demande du président. La JSK est notre club à tous. Lorsqu'elle a besoin de nos services, nous sommes là pour répondre présents. Je ne suis pas seul à la barre technique, étant donné que mes collaborateurs sont là et on travaille en concertation, surtout que je ne connais pas assez le groupe, encore moins les qualités de chacun des joueurs. Notre mission, à priori, c'est de faire remonter le moral du groupe, après la défaite face au CRB, et le préparer pour le prochain match à Tizi Ouzou face à une équipe blessée qui ne viendra pas à Tizi Ouzou vaincue d'avance», a tenu à nous expliquer Karouf «Le onze rentrant sera arrêté d'un commun accord avec Amrouche et Mahrez» A propos de la prochaine sortie des Canaris, ce vendredi à Tizi Ouzou et, surtout, de l'effectif qui sera retenu pour cette empoignade, sachant que c'était le casse-tête de l'ex-entraîneur Lang qui faisait avec le mécontentement de certains éléments pas souvent retenus, Karouf s'est montré catégorique : «C'est un match piège qui nous attend ce vendredi. On doit s'armer de toutes nos forces pour leur barrer la route à ces Batnéens qui viendront arracher un résultat. Concernant l'effectif, je pense qu'il est prématuré d'en parler, puisqu'il nous reste encore deux séances d'entraînement avant ce match. Mais pour être franc avec vous, la liste sera établie après concertation entre nous trois, Amrouche, Mahrez et moi-même. Eux connaissent mieux que moi le groupe, ils ont aussi leur mot à dire. Le plus important, c'est de trouver la meilleure formule pour surmonter cette crise.» Lyès A.