Les autorités sécuritaires égyptiennes ont ouvert une enquête Au moment où la plupart des chaînes de télévision égyptiennes, pas toutes heureusement, essayent de maquiller la lâche agression dont a été victime la délégation algérienne à son arrivée au Caire en un incident prémédité par les Algériens, un officier de la police égyptienne chargé de la sécurité de la délégation algérienne parle de laisser-aller du service de sécurité chargé d'escorter les Algériens de l'aéroport jusqu'à l'hôtel. Il faut dire qu'un laisser-aller latent a été remarqué déjà à l'aéroport lorsque des personnes qu'on a désignées par la suite appartenir aux Ultras, un groupe extrémiste de supporters «ahlawis», se trouvait dans le salon d'honneur où était accueillie la délégation algérienne à son arrivée au Caire. Un lieu censé être réservé que pour les officiels des deux pays. Mais on a quand même trouvé le moyen de laisser ces personnes se faufiler, venus spécialement commettre leur sale besogne. Car l'officier en question que nous avons rencontré sur les lieux de résidence de l'EN nous a confié que le groupe de supporters qui a agressé la délégation algérienne avait suivi le cortège de l'aéroport jusqu'au lieu de l'incident, sans qu'il soit ni intercepté ni inquiété par le service de sécurité. Les autorités sécuritaires égyptiennes ont ouvert une enquête Selon l'officier qui a tenu à témoigner sous couvert de l'anonymat, sous peine de représailles, vous l'auriez compris, la direction générale de la sûreté égyptienne a ouvert une enquête, afin de faire toute la lumière sur cet incident. Ainsi, plusieurs officiers et sous officiers chargés de la sécurité de la délégation algérienne ont été auditionnés dans les heures qui ont suivi cette lâche agression. Ce qui confirme la thèse du laisser-aller du service de sécurité qui s'est mué en spectateur, lorsque ces groupes d'Ultras se sont acharnés sur le bus de l'EN. L'on ne sait pas si cette enquête a été sincèrement entreprise ou simplement diligentée juste pour faire croire qu'il reprenait les choses en main, maintenant que la FIFA s'est dite prête à sévir. Zaher désigné du doigt Certains ne le savent peut-être pas, mais la réunion ayant regroupé mercredi Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne, aux Ultras, groupes de supporters connus pour être agressifs, a fait couler beaucoup d'encre au Caire. Ils étaient nombreux à se demander comment Zaher s'est-il rabaissé jusqu'à accueillir dans les locaux de la fédération ces supporters pourtant désignés comme étant à l'origine de la violence dans les stades cairotes. Après les faits et le guet-apens tendu à la délégation algérienne, des indiscrétions font état de la responsabilité de Zaher qui serait derrière cet incident. A voir la manière avec laquelle il a essayé de minimiser les faits et justifier l'agression, il y a de quoi le croire. Qui assurera la sécurité des supporters ? Après ce qui s'est passé jeudi et la lâche agression dont ont été victimes les joueurs de l'EN, les supporters algériens qui sont au Caire craignent maintenant pour leur vie. En effet, devant le laxisme du service de sécurité qui s'est rendu complice par son indifférence au moment où le bus de la délégation algérienne était bombardé, le séjour des supporters algériens au Caire est devenu un réel danger, sachant que ces derniers devront encore y séjourner quelques jours supplémentaires après le match, faute de vols de disponibles. Déjà il y a trois jours, un groupe de supporters a échappé de justesse au lynchage. La pression risque d'être à son paroxysme ce soir. Du coup, la peur est omniprésente chez les supporters algériens qui ne se déplaceront avec la peur au ventre dans la ville du Caire. Chouaïb K.