Le latéral gauche de l'USMB reconnaît que le parcours effectué par son équipe, jusque-là, a été quelque peu moyen. Il nous a dit que pour lui et pour son équipe les choses iront beaucoup mieux à l'avenir, à commencer par le match de ce mardi face à l'ASO.
Vous allez affronter, demain, l'ASO. Cette équipe vous impressionne-t-elle ? Au vu de notre position au classement, on n'est plus au stade où on regarde l'adversaire. Il est certain que l'ASO fait plutôt partie des bonnes équipes du championnat. On a plus de certitudes sur nos forces, on commence à constater certaines bonnes choses. L'ASO peut avoir aussi un excès de confiance, ils peuvent être sûrs d'eux et oublier les forces de l'adversaire. C'est une possibilité aussi. L'USMB ira donc à Chlef sans complexe... Oui, on va à Chlef sans complexe. On ne dit pas qu'on va dominer l'ASO et avoir le monopole de la possession du ballon, mais on va jouer notre jeu. Il nous faudra la même insouciance que celle qu'on a eue à El Eulma. Il faut faire le même début de match, entrer sans calculer, imposer notre jeu, notre rythme… gérer les temps forts et les temps faibles. C'est ce qui fera la différence. Mais tout est possible à Chlef. C'est un match très important qui pourrait être un tournant du championnat. Préparez-vous une opération commando ? Pour eux aussi c'est un match important. Je pense qu'ils auront plus de pression que nous. S'il y a 0-0 à la fin de la première période, ils seront obligés de se découvrir et ça peut faire nos affaires. A nous de d'être sérieux et de faire bloc le plus possible afin de déjouer leur plan. Vos récentes bonnes prestations vous donnent-elles de l'assurance ? Ça nous donne plus de confiance. On est toujours dans la phase de construction, mais quand on commence à faire des matchs comme ça on est plus en confiance. Le fait d'avoir réalisé de belles prestations face au leader, et à El Eulma, nous permet d'être plus ambitieux. Et d'un point de vue personnel ? Je savais qu'à mon arrivée à l'USMB je serai plus ou moins longtemps sur le banc des remplaçants. Je n'avais pas de pression. Il fallait juste que j'arrive à mettre mes qualités de jeu au service du collectif, comme je l'ai toujours fait dans tous les clubs où je suis passé. Ça passe ou ça ne passe pas, mais si on s'intéresse au football et au jeu, il n'y a pas de raison pour que ça ne passe pas. Il me faut maintenant jouer juste et conserver ma place dans l'équipe. Vous avez réalisé un petit exploit en forçant El Eulma au nul. Comment analysez-vous cette rencontre ? On est tous conscients d'avoir produit une belle performance. Les Eulmis perdent rarement des points chez eux. On est également conscients que ce sont eux qui ont fait tout le jeu. On n'a pas eu la maîtrise qu'on a habituellement dans le jeu. Après, il faut reconnaître la qualité de l'adversaire. On a parfaitement joué le coup, bien qu'on ait un peu changé notre système de jeu. Vous vous êtes cantonnés à défendre, sans forcément jouer le contre... Oui, ça on l'a reconnu. Après, je ne vais pas dire que c'est la petite déception car, quoi qu'il arrive, faire nul à El Eulma, peu importe la manière, c'est une grande satisfaction. On était allé chercher les trois points en changeant complètement notre façon de jouer. Habituellement, on est une équipe qui pose le ballon et qui essaie de jouer en ayant la meilleure maîtrise possible.
Il paraît que votre président n'a pas été tendre avec vous dernièrement. Avait-il raison ? Absolument, je reconnais en ce qui me concerne que, même si j'ai donné le meilleur de moi-même au cours des derniers matchs, je n'ai pas eu mon rendement habituel. Il faut dire que je relève d'une blessure. Personnellement, j'accepte totalement les remarques de quelqu'un que je considère comme un père. De toute façon, notre président connaît parfaitement le football et c'est en connaisseur qu'il nous fait des reproches.
Cela doit vous faire plaisir de retrouver votre place dans l'équipe, après avoir purgé votre match de suspension, n'est-ce pas ? Je n'ai jamais douté de mes capacités, quoique j'accepte sportivement la concurrence. Le coach me fait confiance et c'est à moi de montrer que je le mérite. D'un autre côté, j'accepterais sans problème sa décision de me mettre sur le banc, s'il décide de le faire. Le plus important est que l'équipe réalise gagne ses matchs.
Justement, ce sont des matchs plutôt difficiles qui vous attendent en championnat. Dans quel état d'esprit allez-vous les aborder ? A mon avis, il n'y a pas de match facile et les points que nous avons gagnés jusque-là, personne ne nous en a fait cadeau. Tous mes coéquipiers vous diront la même chose, nous sommes plus que décidés à nous battre pour mettre le club à l'abri de toute mauvaise surprise au plus vite… et pourquoi pas décrocher une place en haut du classement.
Le match contre l'ASO se déroulera à huis clos. Est-ce pour vous un avantage ? C'est certain, car nos adversaires ne bénéficieront pas du soutien de leurs supporters. En fin de compte, ce sera le terrain qui tranchera. Entretien réalisé par Slimane Baghdali