La cellule de Mandela et le penalty de Blatter, moments émouvants La FIFA a réalisé jeudi passé une grande première : la réunion ordinaire de son Comité exécutif a eu lieu à Robben Island, l'île où étaient emprisonnés les leaders et militants de l'ANC, dont Nelson Mandela, durant l'apartheid. «C'est la troisième fois que je viens à Robben Island, mais cette fois-ci, je ressens une émotion encore plus forte que les fois passées», a affirmé Joseph Blatter, président de la FIFA, lors du point de presse animée à l'ancienne prison à la fin de la réunion. «On nous avait proposé de faire quelque chose pour rendre hommage à cet endroit et au combat pour la liberté mené par Mandela et ses frères et nous avons pensé à faire cette réunion historique ici», a-t-il expliqué, ajoutant que «notre motivation a été que, durant leur captivité, les prisonniers ont quand même mené un combat pour pouvoir jouer au football et ils ont réussi à le faire en créant Makana FA», un organisme qui organisait des matches entre prisonniers. La cellule de Mandela et le penalty de Blatter, moments émouvants Cette journée mémorable a été une occasion, pour la FIFA, d'offrir à une partie des journalistes accrédités pour la couverture du tirage au sort une virée à Robben Island, appuyée d'une visite guidée de la prison et notamment du secteur B où a été incarcéré Nelson Mandela de 1964 à 1981. Les témoignages des guides, tous d'anciens prisonniers, et des anciens dirigeants de Makana FA étaient poignants. Un moment émouvant : la visite de la cellule du prisonnier N°66. Autre moment fort : Blatter a rejoint les anciens dirigeants du Makana FA sur le terrain où les prisonniers jouaient pour une photo souvenir, suivie d'un penalty tiré et transformé par Blatter (sans gardien de but en face). Mandela envoyait ses messages par… des balles de tennis Les guides ont appris aux journalistes que Nelson Mandela était plutôt amateur de tennis, un sport qu'il pratiquait dans la cour du secteur B quand on l'en autorisait. Cependant, il essayait de joindre l'utile à l'agréable puisque il créait de petites ouvertures dans les balles de tennis et y introduisait des messages pour les détenus des autres secteurs et, en plein jeu, il s'arrangeait pour envoyer les balles vers le secteur voulu. Dans la majorité des cas, les geôliers n'y envoyaient que du feu. D'ailleurs, les balles de tennis déchirées sont visibles jusqu'à présent dans la prison, devenue musée national. F. A-S.