L'Association Générale des Entrepreneurs Algériens (AGEA), a exprimé dans un communiqué rendu public mercredi, son adhésion à la mise en place du crédit documentaire, tout en souhaitant la mise en place des mesures «de facilitation d'allègement des procédures administratives contraignantes et respectives. «L'AGEA adhère pleinement à ce choix dans la mesure où le Credoc sera utilisé de manière efficiente dans l'intérêt de l'entreprise algérienne et en adéquation aux orientations de l'Etat sur la protection de l'économie nationale» souligne l'AGEA dans le communiqué. « Le Credoc doit être assimilé à un moyen fluide et efficace qui garantit la règle de commercialité tout en préservant les intérêts économiques et juridiques des parties en présence » indique l'AGEA. « La protection de l'économie nationale ne signifie pas ingérence dans la relation commerciale par excellence qui lie l'entreprise algérienne, la banque algérienne et le fournisseur étranger » affirme l'Association patronale. L'Association Générale des Entrepreneurs Algériens propose « qu'il soit mis en action un mécanisme souple de transfert des biens et services parallèlement au transfert des moyens de paiement, dans les délais raisonnables reconnus universellement ». « Le contratqui lie la banque à son client est une garantie suffisante en droits et devoirs réciproques, définissant pleinement les responsabilités de chacun dans des cas d'arbitrage en cas de conflit » estime l'AGEA. L'AGEA revendique par ailleurs un assouplissement les procédures de contrôle douanières. «Une mise à niveau selon les normes universelles, est à entreprendre au niveau de l'accueil douanier, notamment des biens destinés à la production et à la transformation» souligne l'AGEA. Evoquant la question du financement, l'Association Générale des Entrepreneurs Algériens indique que « la difficulté à se procurer des ressources financières à des conditions attractives est souvent un frein au développement de la PME, les établissements financiers répondent parcimonieusement aux sollicitations des PME qui ont besoin de capitaux d'amorçage et d'investissement en raison de coûts de transaction élevés et de garanties souvent insuffisantes. De plus, les banques rechignent à endosser les créances des PME, ce qui met en difficulté celles qui se portent bien » lit-on dans le communiqué. L'AGEA reconnait, des mesures opportunes ont été prises ces dernières années : Création du fonds de garantie des crédits aux PME et de la Caisse de garantie des crédits d'investissements aux PME. « D'autres mécanismes de financement ont vu le jour à l'image des dispositifs de crédit bail et d'affacturage qui ont révélé des possibilités considérables, mais qui ont besoin d'être davantage perfectionnés et développés » relève l'AGEA. Pour autant, estime l'association. Le système de financement peut encore être renfoncé pour pouvoir offrir d'autres services dont les PME ont besoin. L'Association Générale des Entrepreneurs Algériens évoque d'autres mesures à même de booster le développement des petites et moyennes entreprises, entre autre une taxation moins lourde des importations de matières premières, des charges sociales moins pesantes. « La concurrence souvent déloyale à laquelle fait face une multitude de PME confrontées au commerce informel, laisse présager des lendemains incertains pour des filières entières » écrit l'AGEA, appelant un débat, « sur les conditions de facilitation de l'activité des PME et d'amélioration de leur compétitivité ». L'AGEA revendique aussi « une concertation renforcée ». « A défaut d'une consultation régulière et organisée des Organisations professionnelles dans leur diversité, les mesures initiées par les pouvoirs publics se sont avérées, dans bien des cas, inappropriées sinon inutiles ou sans intérêt pour les PME qui ne les ont d'ailleurs pas sollicitées » regrette l'AGEA. « L'organisation de la concertation avec les Organisations professionnelles, le renforcement de leurs capacités, de leur représentativité et de leur crédibilité, sont des thèmes sur lesquels nous devrions plancher sérieusement » soutient l'Association, relevant, le manque d'information, sur les concours disponibles et les signaux du marché tant locaux qu'extérieurs, dont souffrent les entreprises petites et moyennes. « Evoluant dans un contexte économique national en mutation rapide et profonde, les PME se doivent de s'adapter à ce contexte et d'améliorer leurs capacités en matière organisationnelle, de gestion, de production et de productivité, de connaissance et maîtrise des marchés, de marketing mais aussi de recherche et de prospective » souligne l'AGEA.