Les grandes lignes du dispositif de contrôle spécial Ramadhan, ont été présentées mercredi dernier par le ministère du Commerce. Une sorte de feuille de route que s'est tracée le département de Benbada, avec comme objectifs principaux, ceux de réprimer la fraude, et de protéger la santé du consommateur algérien et son pouvoir d'achat. Dans un bulletin spécial sur le dit dispositif, le ministère souligne que ce dernier est mis en place pour faire face au phénomène des déséquilibres, dans les prix provoqués par certains comportements des consommateurs et des commerçants. Des comportements qui dit-on créent une forte demande sur les produits alimentaires et donnent lieu des pratiques commerciales illicites. A ce phénomène, les services du ministère répondent par 3 actions menées en coordination et dont la première phase est une étape d'observation. Le document du ministère précise en effet que les équipes de contrôle relevant des services du ministère "procèdent quotidiennement au contrôle des marchés de gros et de détail, quant à leur approvisionnement en produits alimentaires de large consommation et à la fluctuation des prix qui y sont appliqués", et ce sur tout le territoire national. La majorité des produits de large consommation sont concernés tels que les produits d'épicerie (semoule, farine, huile, sucre, café, thé, lait, tomates conserves et beurre), les fruits et légumes et les protéines animales, comme les viandes rouges et blanches et les œufs. Cette étape d'observation permet en cas de déséquilibre en matière d'approvisionnement ou hausse excessive des prix, d'en informer l'administration centrale. Celle-ci pourra ainsi, «examiner la situation et prendre les mesures appropriées en coordination avec les secteurs ministériels concernés, notamment lorsque le déséquilibre est dû à des pratiques commerciales illicites, comme le stockage de marchandises à des fins de spéculation», est-il souligné La sensibilisation, l'autre cheval de bataille du ministère du Commerce Si l'observation et la réaction rapide de l'administration centrale semblent inévitables voir indispensables pour réguler certains flux, les services du ministère du Commerce misent également sur le volet de la sensibilisation, pour enrayer un tant soit peu le phénomène de prolifération des pratiques illicites. "Informer et sensibiliser tous les intervenants dans le processus d'offre des produits alimentaires de base (producteurs, grossistes, détaillants), à la nécessité d'appliquer les bonnes pratiques commerciales et de respecter les règles et traditions de consommation", leitmotiv du ministère. Une rencontre de coordination s'est même tenue en juillet dernier avec les principaux approvisionneurs du marché, en vue de les inciter à «œuvrer à garantir un approvisionnement régulier du marché en produits alimentaires de base, dans le respect des pratiques commerciales», indique l'agence de presse. Enfin, l'instrument qui apparaît, comme seul et unique remède aux maux qui rongent les marchés locaux dans leur ensemble et leur fluctuation malsaine, celui du contrôle et de la répression. Depuis le 1er Août, un vaste programme de contrôle a été initié par les services du ministère du Commerce, en vue de faire face aux déséquilibres des prix des produits de large consommation, ainsi que celui de la conformité des produits et des services proposés. Les agents du département de Benbada sont dit-on, à pied d'œuvre et interviennent pour lutter contre toutes les formes de spéculation, comme le stockage de marchandises à des fins spéculatives et les pratiques commerciales illicites, tels que le non respect des prix et la non facturation. Le respect des règles d'hygiène, que ce soit dans la préparation ou la vente des produits alimentaires sensibles, ou même le respect de la chaîne de froid, ne sont évidemment pas en reste. Les directeurs du Commerce des wilayas ont reçu pour cela des instructions claires, afin de mobiliser tous leurs agents de contrôle sur le terrain pendant le Ramadhan. Les instructions portent selon l'APS, sur "le travail pendant le week-end" et "l'adaptation des heures de travail" et la suspension des congés annuels pour les responsables des agents de contrôle du 1er août jusqu'à la fête de l'Aïd. Tous les moyens matériels nécessaires ont par ailleurs été mis à leur disposition. Les walis ont été mis à contribution et ont été appelés à "apporter leur appui aux services de contrôle, notamment en leur assurant les moyens de transport". Les prix fixés, sous la loupe de contrôleurs Selon le document qui émane du ministère du Commerce, les interventions des équipes de contrôle débuteront par contrôle des prix des produits alimentaires, définis par la loi comme le lait pasteurisé en sachet (25 DA), le pain normal (7,5DA), le pain amélioré (8,5 DA), la farine (2000 DA quintal), la semoule normale (3600 DA quintal) et la semoule de qualité supérieure (4000 DA quintal). Pour lutter contre les différentes formes de rétention et de stockage à des fins de spéculation, un travail de traçabilité sera effectué sur les marchandises. Les équipes axeront ainsi leur travail sur les opérations de vente et d'achat facturées pour les producteurs, importateurs et distributeurs de gros, dans le cadre du suivi de la traçabilité des marchandises.