Les contrôleurs n'ont plus de congé pendant le Ramadhan. Ils travailleront la nuit et les week-ends. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, promet de sévir contre les auteurs de pratiques commerciales illégales. Les contrôleurs du ministère sont instruits de réprimer les commerçants coupables de stockage de denrées alimentaires. L'entente entre opérateurs économiques visant à maintenir les prix à un niveau élevé est la deuxième bête noire du ministère. C'est la première fois qu'il décidé d'élaborer un plan de bataille pour tenter de passer le Ramadhan sans encombre. Le département de Benbada a même élaboré un document intitulé «Système de régulation du marché» à l'occasion du mois de Ramadhan 2010 pour expliquer sa démarche. Les produits très demandés sont ciblés par ce plan. Farine, huile, sucre, tomate et viandes sont dans le collimateur du ministère. Après cette étape de constat, vient celle de la sensibilisation. Producteurs, distributeurs et détaillants sont priés de respecter les bonnes pratiques commerciales, notamment celles relatives à la protection du consommateur. Le ministère rappelle qu'une réunion a eu lieu le 22 juillet dernier pour débattre de ce sujet avec les principaux fournisseurs du marché. Benabada avait insisté sur la nécessaire disponibilité des produits et la transparence des transactions. Il a également incité les associations de protection des consommateurs à intensifier leurs actions de sensibilisation vis-à-vis des citoyens. Il faut surtout faire attention aux achats impulsifs, selon le document du ministère. Le troisième axe de l'action du ministère consiste à contrôler la qualité de ces produits. Les brigades de contrôle ont entamé leur travail dès le 1er août dernier. La spéculation est aussi parmi les maux qui seront combattus, tout comme la rétention de la marchandise à l'effet de créer une pénurie sur le marché. L'affichage des prix est une des obligations faites aux commerçants que les contrôleurs tâcheront de faire respecter. Les commerçants doivent obligatoirement effectuer leurs transactions avec facture. Le ministère a la volonté de réprimer le commerce informel et le non-respect des prix réglementés. L'hygiène des produits proposés à la vente est un autre mets de choix auquel s'attaque le ministère. La viande hachée est parmi les produits sensibles susceptibles d'être porteurs de germes dangereux pour la santé si l'opération n'est pas effectuée correctement. Il faut également respecter scrupuleusement la chaîne du froid car les produits périssables deviennent impropres à la consommation si elle venait à être rompue. Ce qui est plutôt fréquent. Le ministère du Commerce ne peut pas accomplir l'ensemble de ces tâches, par ses propres moyens. Il fait appel à l'aide des autres secteurs, parmi lesquels ceux de la santé, de la sécurité, de la Gendarmerie nationale, de l'agriculture, des douanes, des finances et de la métrologie légale. Au niveau local, les walis ont été destinataires d'une instruction pour coordonner l'action de tout ce beau monde. Ils sont aussi instruits de réactiver les bureaux d'hygiène communaux. Ils sont chargés d'effectuer des visites dans des locaux commerciaux pour s'assurer de leur hygiène et des produits vendus. Toujours au niveau local, instruction a été donnée aux président d'APC de ne pas délivrer d'attestation provisoire pour exercer le commerce de zlabia. Benbada veut aussi mettre fin au commerce sur les trottoirs des produits périssables, comme le fromage, le beurre, les conserves et le pain. Les abattoirs et poissonneries devraient aussi faire l'objet d'une surveillance accrue tout comme les marchés de gros. La force publique peut être requise pour l'ensemble de ces opérations. Les contrôleurs n'ont plus de congé pendant le Ramadhan. Ils travailleront tout aussi bien la nuit que les week-ends. Sans avoir d'emprise sur les prix qui sont libres sauf ceux du pain devant être cédé à 7,50 DA et 8,50 DA pour le pain amélioré.