Un recul des cas de piqûres de scorpion a été enregistré depuis le début de 2010 à Nâama, par rapport à la même période de l'année dernière, ont indiqué des spécialistes des secteurs concernés par le programme de lutte contre l'envenimation scorpionique. Ce recul s'explique par la préservation de l'hygiène du milieu et la généralisation de l'éclairage public en plus de la poursuite des opérations de collecte des scorpions. Les chiffres avancés lors de la journée d'étude et d'information sur les premiers secours d'urgence et la prévention contre l'envenimation durant la saison estivale, font état, du début 2010 à la fin de la première semaine du mois d'août courant, de 512 cas d'envenimation scorpionique ayant causé 5 décès, contre 696 piqûres ayant entrainé 6 décès au cours de la même période de l'an dernier. La plupart des décès ont concerné des nourrissons et des enfants dans des zones éloignées, à l'instar de Hassi Labiod (commune de Asla) et El-B'taymat (commune d'El Kasdir), ont précisé les intervenants. Les participants à cette encontre, des spécialistes en médecine préventive et épidémiologie et des responsables des établissements de la santé publique de proximité de la wilaya, ont, souligné que l'évacuation rapide des malades et leur prise en charge médicale grâce au sérum anti-venin, ainsi que la prise de conscience des citoyens qui évitent désormais de recourir aux méthodes de soins traditionnels, ont permis de réduire le nombre de décès. Ils ont également mis l'accent sur l'importance des mesures préventives dans la réduction des cas d'envenimation scorpionique, à travers notamment l'aménagement de l'environnement et la mise en place de l'éclairage public, outre la généralisation des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation parmi la population sur les premiers gestes à prendre en cas de piqûre, ainsi que la mobilisation de toutes les permanences médicales et la fourniture des sérums anti-venin en quantités suffisantes. Les intervenants ont aussi focalisé sur l'importance de la mise en place des moyens et conditions adéquates pour l'évacuation la plus rapide possible des victimes vers les structures sanitaires et le respect et la préservation de l'hygiène du milieu, notamment dans les régions reculées, via le nettoyage et la restauration des murs lézardés, et l'intensification des campagnes de sensibilisation à travers les médias, les écoles et les mosquées.